Une longue route à parcourir
Réflexions d’Amérique latine sur le nouveau Code
Fernando Retamal
N°1983-3-4 • Mai 1983
| P. 230-239 |
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Un sujet de l’ampleur de celui qui motive notre réflexion demanderait beaucoup de temps et la rencontre de nombreux interlocuteurs. Ce qui nous amène à cette affirmation, c’est d’une part le peu de temps écoulé depuis la promulgation du nouveau Code (le texte latin commence seulement à être connu et diffusé), d’autre part et plus encore, la complexité, à peine perçue en Europe, de cet immense continent qu’est l’Amérique latine.
Il convient donc d’éviter toutes les généralisations superficielles, facilement erronées. Aussi ces lignes n’ont-elles d’autre prétention que de servir d’introduction et d’invitation à un approfondissement ultérieur du sujet.
Vue d’ensemble sur l’Amérique latine
Il est bien connu que, dans les années qui ont suivi Vatican II, l’Église latino-américaine a pris plus profondément conscience de son identité, grâce aux Assemblées générales de l’épiscopat, tenues à Medellin (1968) et à Puebla (1979), ainsi qu’aux multiples initiatives qui en découlèrent.
Le document final de Puebla souligne l’originalité historique, culturelle et religieuse de l’Amérique latine en conséquence de la manière dont l’Évangile a été assimilé par nos peuples ; on y reconnaît certes que ceci ne se réalise pas de façon uniforme et permanente, sans nier pour autant l’existence d’un patrimoine commun au niveau de la foi, des liens culturels, des conditions de vie et de la destinée.
Le fait que ce « continent de l’espoir » regroupe près de la moitié des catholiques du monde entier lui donne une dimension que l’on pourrait même qualifier de théologique : les conditions concrètes de la vie et de l’évolution de ce Peuple de Dieu devront faire surgir les virtualités évangéliques susceptibles d’en faire un levain capable de transformer les réalités terrestres et d’annoncer ainsi la présence mystérieuse du Royaume.
Signalons donc certaines de ces conditions.
Des pays jeunes, éveillés au sentiment nationaliste
Il s’agit de pays jeunes : dans la plupart d’entre eux, 50 % de la population a moins de vingt ans.
On y découvre un vif sentiment nationaliste en ce qui concerne la conduite de leur propre destinée ; ceci les rend particulièrement sensibles aux influences étrangères, qui suscitent un rejet général. On y remarque aussi une valorisation croissante du caractère autochtone, sans préjudice des modèles culturels importés.
À la recherche de solutions au problème de la justice sociale
Une pression dynamique, parfois impatiente, se fait sentir en matière de justice sociale, dans la recherche de solutions à des problèmes hérités du passé, dont on a pris conscience. Cette pression a été favorisée par l’existence de mouvements révolutionnaires, en particulier ceux de tendance radicale, lesquels ont provoqué des répressions et l’apparition de régimes autoritaires de tendance opposée. Les uns et les autres revendiquent néanmoins l’exclusivité pour les solutions de type social qu’ils prônent. D’où l’apparition d’une tendance à faire confiance à des situations de fait et à des leaderships en fonction desquels les institutions et les structures doivent s’adapter. Ce dernier point mérite une attention particulière. En effet, l’indiscipline apparente peut parfois obéir à des schèmes de conduite différents, dont il n’est pas aisé d’apprécier la cohérence.
Face à de profondes inégalités sociales
Il existe des inégalités profondes entre les classes et les couches sociales. Rares sont les pays où une classe moyenne importante et active assure stabilité et dynamisme aux institutions. Ce déphasage se manifeste également au niveau urbain. Certaines villes de notre continent sont parmi les plus peuplées du monde (Mexico, Sâo Paulo, Buenos Aires) et plusieurs autres approchent des cinq millions d’habitants. Dans la capitale est souvent concentré un tiers ou plus de la population totale du pays. Ceci témoigne de l’évolution accélérée d’une civilisation qui, de rurale, devient urbaine ; cette évolution se caractérise par l’exode massif vers les grandes villes et ses séquelles de misère et de chômage dans les zones périphériques.
Des initiatives sans beaucoup de succès
On doit relever aussi des initiatives diverses de collaboration entre nations, notamment pour promouvoir le développement. Mentionnons, à partir de 1961, « l’Alliance pour le progrès », dont la création a été encouragée, à partir des États-Unis, par l’administration Kennedy, l’A.L.A.L.C. (association de libre-échange), le Pacte andin (regroupant les pays du Pacifique et le Venezuela), le Marché commun centro-américain. Ces initiatives se sont heurtées à d’innombrables difficultés, ce qui explique soit leur disparition, soit le caractère limité de leur action.
À la lumière de sa mission d’évangélisation, l’Église est de plus en plus consciente du rapport étroit qui existe entre la Bonne Nouvelle et ses incidences au niveau des relations sociales, là où précisément les chrétiens représentent l’immense majorité. Le magistère collectif des Conférences épiscopales ainsi que les initiatives privées encouragées par cette même hiérarchie s’efforcent de répondre, dans l’optique propre à l’Église, aux exigences de l’heure actuelle, mais cela ne va pas sans provoquer des tensions et des crises fréquentes ni sans tentatives de manipulation par des agents extérieurs en faveur d’intérêts partisans.
Un peu d’histoire
L’évangélisation de ce continent, à partir du XVIe siècle, s’est faite essentiellement dans les cadres de l’Église post-tridentine. Le Souverain Pontife attribua les terres du Nouveau Monde aux rois d’Espagne et de Portugal et les chargea, en tant que « Patrons » de l’Église, de veiller à l’évangélisation des « Indes occidentales ».
Il serait imprudent de condamner hâtivement cette dépendance envers la chrétienté européenne. En effet, dans le contexte de l’époque et malgré les inévitables aspects négatifs de cette situation, la formule semble avoir été réaliste et efficace. Le roi et son Conseil des Indes choisissaient soigneusement les évêques des Églises américaines naissantes et les présentaient au Souverain Pontife pour leur institution canonique. Il s’agissait, en général, de personnes connues pour leur vie exemplaire, leur culture et leur zèle apostolique, qualités qui en firent de véritables promoteurs de la foi et de la civilisation. Tout comme en Europe, la culture semblait faire partie intégrante des tâches de l’Église ; elle est entretenue et répandue par les institutions ecclésiastiques qui ne tarderont pas à fleurir dans ces régions : séminaires conciliaires, universités pontificales, écoles et paroisses à l’intention des indigènes. A cet égard, il convient de souligner les mérites particuliers de l’action menée par les dominicains, les franciscains et les jésuites.
L’Église du Nouveau Monde n’a pas pris part au Concile de Trente, elle n’a même pas été présente dans les préoccupations des Pères conciliaires. Néanmoins, le roi allait bientôt promouvoir d’Espagne l’application de la législation tridentine. De nombreux et fréquents conciles provinciaux sont convoqués à cette fin à Mexico et à Lima ainsi que des synodes diocésains, qui jalonneront les trois siècles suivants. C’est ainsi que naît un véritable « droit particulier », conforme aux caractéristiques et aux exigences de l’Église de ces régions. A ces lois conciliaires et synodales viennent bientôt s’ajouter les mesures prises par le roi pour réglementer toutes les questions liées à la vie sociale de ses sujets américains, y compris certains aspects des institutions ecclésiastiques. Le rassemblement de toutes ces perspectives est à l’origine, en 1688, du Droit des Indes, qui fut appliqué de façon unitaire à ces immenses régions durant plus de trois siècles. En effet, il resta en vigueur même après l’indépendance, acquise au XIXe siècle, vis-à-vis de la métropole.
C’est ainsi donc que ni le Saint-Siège ni le droit des Décrétales n’ont eu d’influence directe sur la structuration du catholicisme américain.
Peu de territoires de « mission »
La dimension proprement « missionnaire » reste limitée à certains territoires peuplés en majeure partie d’indigènes. Les religieux, en général des franciscains et des jésuites, déploient une activité intense tant pour s’adapter à la mentalité des autochtones que pour les protéger de la voracité et de l’arbitraire des conquistadors. Particulièrement éloquent en ce domaine est le fait de la promulgation par le souverain espagnol d’une loi d’après laquelle les us et coutumes des Indiens devaient être respectés dans la mesure où ils n’allaient pas à l’encontre de la foi catholique ni des normes contenues dans le Droit des Indes. Il est possible que cela ait contribué à maintenir un solide bastion de traditions ancestrales, qui subsistent encore de nos jours sous une forme plus ou moins christianisée et qui constituent des expressions de cette « religiosité populaire », à laquelle les documents de Medellin et de Puebla se sont particulièrement intéressés.
Ailleurs, une structure ecclésiastique de chrétienté
Dans les autres territoires, on instaure des structures ecclésiastiques identiques à celles des vieilles Églises européennes. En effet, les colonies américaines sont considérées comme « provinces d’outremer » et jouissent d’un droit particulier (le Droit des Indes mentionné plus haut). Si cette attitude témoigne du désir d’éviter toute discrimination déplorable, il n’en est pas moins vrai qu’elle constitua un obstacle à une évolution normale, conforme aux possibilités réelles. Les Églises diocésaines, par exemple, malgré leur création récente, leur manque de personnel et de moyens, allaient bientôt se doter d’une cathédrale, d’un chapitre, d’un séminaire et se structurer en paroisses et archiprêtrés (doyennés).
L’indépendance une fois acquise dans la première moitié du XIXe siècle, l’Église mettra de longues années à se réorganiser dans son nouveau contexte et à surmonter la crise générale de ses cadres ecclésiastiques. Les gouvernements des nouvelles nations revendiquent les anciens privilèges de la Couronne espagnole, ce qui provoque de nombreux conflits et des tensions sans cesse renaissantes.
Ce n’est que très lentement que le Saint-Siège commence à prendre conscience par lui-même de l’importance des communautés ecclésiales américaines et à y intervenir. Un Concile plénier latino-américain, convoqué par le Pape Léon XIII et tenu à Rome en 1899, n’a que de faibles répercussions et passe pratiquement inaperçu, malgré l’importance de cette initiative réellement prophétique.
Le Code de 1917 (Pie x - Benoît XV) a contribué à une meilleure structuration des cadres supérieurs de l’organisation ecclésiastique (curies épiscopales, séminaires, chapitres), mais son influence au niveau de l’évolution même de la vie chrétienne a été très limitée et même presque nulle. Malgré les nuances et les exceptions inévitables qu’il conviendrait de signaler, on peut affirmer que la non-observation fréquente de nombreuses normes du Code en vigueur jusqu’à présent est due moins à une résistance de la part des fidèles qu’au sentiment que ces normes n’étaient pas applicables à leur situation.
Le nouveau Code
Un premier coup d’œil sur le Code récemment promulgué par Jean-Paul II montre que celui-ci témoigne d’un effort notable pour déterminer le « devoir être » qui découle des documents de Vatican II, expression de la conscience prise par l’Église de son propre mystère, à la lumière de l’Esprit.
Comme c’est généralement le cas, le facteur décisif sera l’attitude rénovée des pasteurs et des canonistes qui seront chargés de l’application des lois universelles à notre contexte latino-américain.
Les considérations ci-dessus nous suggèrent les commentaires suivants.
Stimuler le développement du droit particulier de nos Églises
Tout comme dans le cas du magistère de Vatican II, qui fut à l’origine des Assemblées générales de Medellin et de Puebla ainsi que des initiatives postérieures, on peut prévoir que l’avenir du Code va dépendre de sa capacité de stimuler le droit particulier de nos Églises et d’orienter le droit coutumier des fidèles. Nous avons vu comment ils ont contribué, chacun dans son domaine, à dessiner la physionomie d’une vie chrétienne aux caractéristiques propres.
Il conviendra d’appliquer ici de façon effective la subsidiarité qui s’indique au sein de la communauté ecclésiale, conformément au principe qui a présidé à la rédaction des nouveaux canons [1]. Le droit particulier doit se manifester dans le pouvoir législatif attribué aux Conférences épiscopales, dans la possibilité de réunir des Conciles à différents niveaux ainsi que des Synodes diocésains. Le même objectif devra être poursuivi dans la voie d’une communion et d’une participation véritables, au moyen des divers « conseils » (presbytéral, pastoral, consultatif, économique) et aux autres niveaux.
Donner le témoignage d’une vie ecclésiale inspirée par la charité et la justice
Dans un continent où le sens chrétien de la justice sociale est très aigu, l’Église doit au plus tôt donner son témoignage non seulement à travers son enseignement, mais aussi et surtout dans ses propres relations intra-ecclésiales. Telles seront les lettres de créance qui l’accréditeront aux yeux du monde et qui devront, en même temps, former les catholiques à un nouveau type de relations : dans la charité et la justice conçue non de façon revendicatrice mais avec l’originalité de la communion entre frères. Il ne peut exister dans l’Église une dialectique de « domination/libération » ; au contraire, pasteurs et fidèles (« dignitaires » et « sujets ») devront chercher, chacun dans leur sphère d’action, ce que demande la fidélité de l’Église au dessein divin pour aujourd’hui. Pour ce faire, la norme canonique, qui n’épuise pas la vie de cette Église, doit refléter l’enseignement du Concile et le sensus fidei (le sens surnaturel de la foi - cf. LG 12) et ouvrir la voie à de nouveaux moyens de communion et de réelle participation.
A cet égard, le statut juridique fondamental des fidèles (c. 208-223) et celui des laïcs (c. 224-231) ouvrent d’intéressantes perspectives. Le législateur se montre également sensible, dans certains textes, à la réalisation de la justice sociale en tant qu’expression de la foi chrétienne, notamment à l’égard des plus pauvres (c. 222 § 2). On prévoit aussi le respect des devoirs de justice à l’égard des agents pastoraux, ministres consacrés (c. 281) et laïcs (c. 231 § 1 et 2).
Dans ce contexte, il semble difficile d’expliquer à l’opinion publique la suppression, dans le texte promulgué, des tribunaux administratifs prévus pour chaque diocèse : ceux-ci figuraient encore dans le dernier schéma préparatoire (rédigé en 1980) avec la procédure à suivre en ce domaine. La pratique de la seconde section de la Signature apostolique, fonctionnant comme tribunal administratif conformément à la Constitution Regiminis Ecclesiae universae et la jurisprudence déjà publiée [2] faisaient bien augurer d’une extension progressive et prudente à des niveaux moins élevés. La mise en pratique de cette procédure montrerait que l’Église ne craint pas de s’attaquer à la solution de ses propres tensions et conflits afin d’assurer un meilleur service de la vie en communion.
Paroisses et communautés de base
Dans les régions où les distances semblent hors de toute proportion et où, simultanément, le nombre d’habitants ne cesse de croître dans les grands centres urbains, la structure paroissiale, sous sa forme traditionnelle décrite dans l’ancien Code et reprise dans le nouveau, paraît dépassée sur de nombreux plans. Elle présente néanmoins encore certains éléments utiles qui peuvent rendre de précieux services. On prévoit, au c. 517, qu’une équipe sacerdotale assume la charge d’un secteur plus vaste, surtout pour répondre aux exigences d’une action pastorale plus adaptée.
À la suite de l’Assemblée de Medellin, les communautés chrétiennes de base ont acquis une importance particulière et ce, à l’initiative de la hiérarchie elle-même et du clergé paroissial. Elles permettent d’assurer une participation communautaire effective des fidèles et une meilleure évangélisation, plus proche des réalités concrètes de la vie quotidienne. Ce système avait déjà été mis en œuvre avec succès, il y a plusieurs dizaines d’années, par les pentecôtistes protestants, notamment dans les secteurs ruraux et marginaux des grandes villes. La paroisse nous apparaît ainsi comme le grand promoteur de ces communautés sectorielles.
Le nouveau Code ne prévoit aucune disposition en ce sens. C’est donc le droit particulier qui, le cas échéant, devra réglementer leur fonctionnement dès que ces expériences auront atteint une maturité suffisante. Néanmoins, le canon 516 laisse au jugement de l’évêque diocésain la manière d’assurer la pastorale dans les secteurs qui ne peuvent être constitués en paroisses ou quasi-paroisses, ce qui ouvre la porte à des formules nouvelles (certaines étaient déjà prévues par la Congrégation pour les Évêques en 1973 ; cf. le Directoire pastoral des évêques, n° 183 [3]). C’est ainsi, par exemple, qu’à Santiago du Chili des « diaconies » ont été créées dans des secteurs pastoraux fortement peuplés : ce sont des communautés de culte et d’évangélisation, dotées de lieux de culte stables, dont la responsabilité est confiée à des diacres permanents, en liaison étroite avec le curé chargé de la paroisse territoriale.
Dans le c. 128 § 2, on encourage la participation des fidèles à la liturgie de la Parole divine là où il n’est pas possible de célébrer l’Eucharistie les dimanches et jours de fête. Il s’agit là d’un encouragement implicite au rôle des diaconies et des communautés chrétiennes de base.
Tout ceci oblige la hiérarchie à promouvoir une préparation adéquate des animateurs des communautés chrétiennes et à la poursuivre en assurant les étapes ultérieures de la formation et l’échange des expériences. On peut même envisager la possibilité, pour ces fonctions, d’être « instituées » comme ministères d’Église, à la demande des Conférences épiscopales concernées [4].
Le problème de l’oecuménisme
L’œcuménisme nous met devant une problématique particulière. En effet, les « frères séparés » sont souvent d’anciens baptisés catholiques qui ont adhéré à une confession protestante tout en conservant parfois certaines dévotions et des pratiques de leur enfance, notamment dans le domaine de la « religiosité populaire ». Étant donné le manque de formation chrétienne un peu profonde de ces catholiques issus de milieux éloignés de l’Église, il est difficile, dans de nombreux cas, de déterminer dans quelle mesure il s’agit d’une apostasie formelle.
D’autre part, le prosélytisme déployé par de puissants secteurs du protestantisme, tels que les mormons et les témoins de Jéhovah, rend le dialogue difficile, sauf avec quelques dirigeants religieux. Malgré cela, d’importantes initiatives se font jour, notamment dans certaines tâches communes telles que la diffusion de la Sainte Bible dans sa traduction œcuménique, la défense et la promotion des droits de l’homme là où ils sont violés, les semaines de prière pour l’unité des chrétiens, spécialement au temps de la Pentecôte.
Nous l’avons signalé au début de cet article, le sujet est très vaste, comme en témoignent les aspects que nous avons à peine touchés et tant d’autres qui mériteraient notre attention. Pensons, par exemple, au défi que représentent les jeunes générations, l’action chrétienne des laïcs dans la transformation des structures sociopolitiques et économiques, la préparation adéquate des ministres, prêtres, diacres et laïcs consacrés dans le contexte latino-américain actuel...
Le droit canon n’est pas toute la vie de l’Église ; il doit aider celle-ci, en tant qu’Épouse du Christ, à maintenir une fidélité croissante envers celui qui est son Seigneur et son Chef.
L’esprit qui a animé le Concile de Vatican II doit présider à la réalisation plénière de son programme, exprimée non dans la lettre de la norme canonique, mais dans son observation libératrice « en esprit et en vérité ».
Classificador 570 (Correo Central)
SANTIAGO, Chili
[1] Cf. « Principia quae Codicis iuris canonici recognitionem dirigant » (Principes directeurs de la révision du Code), Communicationes, 1 (1969), 80-82.
[2] Voir le texte de la Constitution dans La Documentation catholique, 64 (1967), 1468, n. 10-108. Pour la jurisprudence, voir Periodica, 60 (1971), 119-189 ; 61 (1972), 670-695 ; 62 (1973), 563-607 ; 64 (1975), 205-234 ; 65 (1976), 183-185 ; 66 (1977), 297-325 ; 67 (1978), 59-96.
[3] Directorium de pastorali munere episcoporum, Typis polyglottis Vaticanis, 1973.
[4] Cf. La Documentation catholique, 69 (1972), 853.