L’Assemblée de l’Union des Supérieures Majeures de France de janvier 1978, à Versailles, avait demandé au P. Tillard une réflexion théologique, qui a comblé l’attente générale en portant un diagnostic lucide, vigoureux, « de foi », sur la situation de la vie religieuse, surtout de la vie religieuse apostolique, en France, aujourd’hui [1]. La question qu’il a posée dès le départ était celle-ci : « Dans nos vies religieuses engagées dans des milieux humains traversés par de puissants courants visant à la transformation du monde, les risques d’érosion ou de dégradation de la foi ne sont-ils pas tels que le fait d’être engagés dans le monde pourrait en venir à dévorer la foi ? » Après s’être arrêtée sur ces risques, qu’elle invite à prendre très au sérieux, sa réponse de théologien était ferme : « Nous ne souffrons pas de nous être trop engagés dans le monde. Car la foi ne vit pas hors du monde, sinon comment pourrait-on (...)
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