Depuis des siècles, la sainte montagne de l’Athos a engendré et pétri des hommes de Dieu d’une très grande envergure spirituelle. Mais pour les rencontrer il ne faut pas s’y rendre en touriste, en esthète, en curieux. On serait inévitablement déçu. L’Athos ne révèle ses trésors de sainteté qu’aux humbles de cœur, aux mendiants de Dieu qui, comme tous les mendiants du monde, doivent être extrêmement patients. C’est alors que l’on découvre les Sérapion, les Anatole, les Samuel, de vrais moines au visage transfiguré par la lumière intérieure que sut reconnaître mon ami Silouane après que lui-même ait été buriné par la montagne. Et il s’agit d’une merveilleuse et inoubliable théophanie qui nous jette littéralement face contre terre, tout comme Moïse à l’Horeb, dans l’adoration de Dieu présent auprès de nous. Mais tel est devenu Silouane lui-même : une icône du Paradis [1]. Lorsqu’on (...)
Ce numéro n’est plus disponible au format papier
Pour pouvoir télécharger les fichiers pdf et ePub, merci de vous inscrire gratuitement en tant qu’utilisateur de notre site ou de vous connecter à votre profil.