Qui était Madeleine Delbrêl ? Son nom ne figure dans aucune encyclopédie et dans aucune histoire de l’Église. Elle n’a publié aucun manifeste qui la pose comme réformatrice radicale, théologienne de renom ou visionnaire exceptionnelle. Lorsqu’elle mourut dans la banlieue de Paris en 1964, elle n’avait réalisé aucune œuvre sociale d’envergure ni fondé aucune congrégation nouvelle. Et pourtant on la désigna comme le type du chrétien d’après le Concile, comme le modèle du chrétien de l’avenir. Et ce ne furent pas quelques journalistes pressés qui lui décernèrent ce titre, mais des hommes qui, en France, menaient le mouvement qui aboutit à Vatican II : Jacques Loew, le prêtre-ouvrier, le dominicain Yves Congar et Louis Bouyer, de l’Oratoire. Ce qu’elle nous a laissé en fait d’écrits se résume à peu de chose : quelques livres [1] et une petite anthologie de conférences et d’articles (...)
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