Si l’on en croit l’ancienne littérature monastique, il ne fait aucun doute que l’état religieux n’ait été fondé par Jésus en personne ou, au moins, que son institution ne remonte à la chrétienté apostolique, telle que nous la révèlent les écrits du Nouveau Testament. Pour ne citer que quelques exemples, rappelons que, selon saint Bernard, Pierre aurait fait profession au nom des apôtres lorsqu’il prononça ces paroles : « Voici que nous avons tout quitté et t’avons suivi » [1]. Pierre de Celles, de son côté, voyait dans le collège des Douze augmenté des soixante-douze disciples le premier noviciat, auquel « Jésus enseignait la discipline claustrale » [2]. Il en va de même si de l’Évangile on passe aux Actes des Apôtres : comme on peut le lire dans une chronique médiévale, « tout ce qu’on découvre dans les règles des Pères, tout ce qu’on pratique dans les coutumes des monastères, (...)
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