L’inévitable tension entre liberté et autorité peut devenir créatrice dans un contexte de communauté [1]. On parle aujourd’hui d’une « crise d’autorité » dans l’Église ; d’autres parlent d’une « crise de liberté ». Nous préférerions, quant à nous, parler d’une « crise de communauté ». Les raisons qui nous amènent à décrire la situation en ces termes ressortiront, espérons-nous, de l’analyse qui suit. Ce n’est pas le Concile de Vatican II qui a provoqué cette crise ; celle-ci plonge ses racines loin dans le passé. Mais le Concile l’a fait apparaître en pleine lumière. En premier lieu, il faut citer la Déclaration sur la liberté religieuse (Dignitatis humanae) : elle affirme, en substance, qu’au sein de la société politique, l’homme doit pouvoir vivre sa relation à Dieu, voire même à son idole personnelle en toute liberté – avec une marge de liberté juridiquement garantie contre toute forme de coercition. Cette position, (...)
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