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Des guerres à la paix : la construction européenne fête ses 60 ans

Cédric Burgun

N°2010-4 Octobre 2010

| P. 248-256 |

Pendant que l’Europe peine à trouver ailleurs que dans l’économique un souffle durable, un Colloque vient de célébrer, à Verdun et à Metz, les soixante ans de la Déclaration par laquelle R. Schuman plaçait la production franco-allemande du charbon et de l’acier sous une Haute Autorité commune. La Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), ces ingrédients de la guerre, fut ainsi à l’origine de l’Union européenne. La trajectoire personnelle de Schuman montre ainsi aux jeunes chrétiens le combat politique comme une vocation.

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Les 7, 8 et 9 mai 2010 se sont déroulées à Verdun et à Metz des journées mémorables organisées sur le thème « Le Neuf en Europe ». Cette manifestation avait pour but de célébrer spirituellement le soixantième anniversaire de la Déclaration de Robert Schuman du 9 mai 1950. Près de 5000 personnes ont participé à l’une ou l’autre des activités proposées durant ces trois jours [1].

Robert Schuman : homme de paix et d’unité

Le 9 mai 1950, Robert Schuman pose un acte prophétique, proposant, quelques années seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale, une réconciliation inouïe et inattendue. Le ministre français des Affaires étrangères d’alors avait compris que la paix ne se construirait pas seulement par de beaux discours, mais en apportant des solutions concrètes à plus d’un millénaire de guerres [2] et de luttes fratricides sur le vieux continent.

Homme des frontières, né « entre » trois pays, Robert Schuman n’était pas homme d’exclusion, mais un homme d’unité, de profonde unité ; la personne qu’il fallait au service par exemple de l’harmonisation législative, au lendemain de la réintégration de l’Alsace et de la Moselle à la France. Homme de foi, plein de douceur et de bienveillance, il sut se montrer intraitable lorsque les valeurs essentielles lui paraissaient bafouées. Depuis Mussolini, il avait vu surgir des totalitarismes, des idéologies meurtrières, radicalement opposés à la vision chrétienne de l’homme et de son destin divin [3]. Schuman avait vu la montée de l’hitlérisme, plus animé par le fanatisme que soutenu par le grand capital. Il condamnait cette perversion politique en montrant que ces systèmes, générateurs de haine et de violence étaient des œuvres vouées à la mort. Le tout avec la grande paix intérieure d’une âme sereine, orientée vers le Christ ressuscité.

Il se livrait à de profondes réflexions, passait de longs temps en prière et en adoration, et cherchait à développer ses connaissances religieuses : selon les conseils de l’évêque de Metz, Mgr Benztler, il travailla la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin, où il trouva un outil dialectique qui lui servira dans les analyses politiques : une dialectique objective et dépassionnée qui œuvre dans le sens du rapprochement et si possible de la réconciliation. Il se gardera toujours d’échapper au réel : « une philosophie politique, dit-il, c’est le réalisme sans idéologie. Je considère que la politique, c’est la science du pratique, du réel ». Adepte de J. Maritain pour lequel la cité des hommes ne peut se construire sans intégrer l’ouverture à Dieu, et lecteur assidu de M. Blondel qui réconcilie l’ascèse de l’action et la mystique de la contemplation, il avait déjà élaboré, dans le contexte politique orageux de l’entre-deux-guerres, sur le fondement de l’immense dignité de la personne humaine, la conception d’une Europe unifiée, et de son rôle dans le devenir de l’humanité.

Ces méditations, il les a particulièrement conduites dans le petit village de Scy-Chazelles, proche de Metz : c’est là, souvent dans le calme et la solitude, qu’il passera la plupart de son temps. Sa maison est aujourd’hui comme un lieu de pèlerinage européen où l’on vient se recueillir et prier. La cadre y est quasi monastique : en face de la maison lorraine très simple et humble où il résidait, se trouve la maison générale des Servantes du Cœur de Jésus, où l’adoration eucharistique est quotidienne. A côté de leur chapelle est sise une autre chapelle, fortifiée, datant du XIIIe siècle [4]. Cinq mètres plus haut, est établi un monastère de la Visitation. R. Schuman n’avait qu’à traverser la rue pour aller prier en l’un de ces endroits. Aujourd’hui, à l’entrée de la chapelle des Servantes du Cœur de Jésus, un prie-Dieu a été installé en souvenir de « Monsieur Schuman » : dans ce village, les enfants de l’époque racontaient volontiers qu’ici, « on ne connaît M. Schuman que de dos, à genoux ». Schuman avait donc choisi cette maison pour sa proximité avec les Sœurs : il savait qu’il pouvait y trouver la messe quotidienne et la prière régulière. Il montait chez lui en autobus et à pied, depuis la gare de Metz, et non avec sa voiture ministérielle officielle. Longtemps d’ailleurs, il a refusé tout ce qui pouvait avoir un caractère luxueux. Ses seuls signes de richesse furent ses livres en français, allemand et latin, et son piano. Autant de témoins de sa capacité de réflexion, de sa prière et de son caractère « monastique ». Son projet européen fut pensé, réfléchi, prié, là. Sur son bureau, aujourd’hui, on voit encore le fac-similé de la fameuse déclaration du 9 mai. C’est Jean Monnet, Commissaire au Plan de reconstruction de la France, qui lui avait remis cet état du projet de déclaration sur le quai de la gare de l’Est, un certain 30 avril 1950, alors que Schuman partait de Paris pour aller se reposer chez lui, à Scy-Chazelles.

Et c’est ainsi que le 9 mai 1950, après avoir finalisé son projet dans le calme de sa maison lorraine, sa voix s’élève, inattendue :

La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent. La contribution qu’une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. En se faisant depuis plus de vingt ans le champion d’une Europe unie, la France a toujours eu pour objet essentiel de servir la paix. L’Europe n’a pas été faite, nous avons eu la guerre. L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait. Le rassemblement des nations européennes exige que l’opposition séculaire de la France et de l’Allemagne soit éliminée : l’action entreprise doit toucher au premier chef la France et l’Allemagne. Dans ce but, le gouvernement français propose de porter immédiatement l’action sur un point limité, mais décisif : le gouvernement français propose de placer l’ensemble de la production franco-allemande de charbon et d’acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d’Europe.

Malgré quelques vives critiques, la proposition emporta d’emblée l’adhésion et le 9 mai 1950 fut ainsi à l’origine de la construction européenne : le 9 mai est considéré aujourd’hui comme la journée de l’Europe [5]. Il était clair, dans l’esprit et le cœur de Schuman, que l’intégration de l’Europe ne pourrait pas se construire en un jour, ni même en quelques décennies. D’autant que l’entreprise amorcée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale est sans précédent dans l’histoire. Il s’agit, en effet, de bâtir une Europe qui respecte la liberté et l’identité de chacun des peuples qui la composent, tout en appliquant le principe selon lequel ce qui peut être mieux fait en commun doit l’être. Car seule l’union des peuples peut garantir à l’Europe la maîtrise de son destin et son rayonnement dans le monde.

Et aujourd’hui : qu’en faisons-nous ?

Schuman avait bien conscience que, même s’il fallait bousculer fondamentalement les consciences au lendemain de la guerre, l’Europe ne se construirait pas sans l’adhésion des peuples. Mais depuis 60 ans, qu’avons-nous fait de cette paix proposée providentiellement ? Jamais l’Europe n’a connu période de paix aussi longue. Jamais la réconciliation ne fut aussi effective, concrète et réelle. En 2010, qu’en faisons-nous ?

C’est cette question qu’ont voulu poser les diocèses de Metz et de Verdun, sous l’impulsion de Mgr Pierre Raffin et Mgr François Maupu, en proposant une manifestation ambitieuse. Ces journées, mélange audacieux de célébrations liturgiques œcuméniques et de conférences religieuses et politiques, avaient le but clair et avoué de faire mémoire de cette histoire, pour nous engager dans l’avenir. Car la méthode de Schuman, celle de la réconciliation est toujours actuelle. Mais ce rétablissement de l’entente, cette réintégration foncière est-elle réellement accomplie ? Non, avons-nous répondu, contrairement aux idées reçues. Il est grand temps de « réconcilier l’Europe » : il s’agit de continuer l’œuvre de conciliation des cultures, de réconcilier les hommes entre eux – alors que tant de politiques engendrent la peur de l’autre et les communautarismes ; il faut aussi réconcilier l’homme avec la création [6]. Aujourd’hui, tant de défis nous attendent ! Et la réconciliation de l’Europe passera par la réconciliation des chrétiens entre eux, mais aussi la réconciliation des chrétiens avec la politique, ou encore, la réconciliation entre le passé et l’avenir que l’on oppose trop souvent.

Monsieur Jacques Barrot, ancien Vice-Président de la Commission Européenne et actuellement membre du Conseil constitutionnel (France) nous y a exhortés à sa manière : « Il faut dépasser les égoïsmes nationaux, surmonter le risque de repli sur soi, exercer la souveraineté en équipe. Sinon, l’Europe ne comptera pas dans le monde et renoncera à sa mission : préparer les chemins d’une gouvernance mondiale empreinte des valeurs européennes. »

Ces journées furent providentielles et l’actualité nous donna malheureusement raison. Alors que l’Europe subissait – et subit encore – une crise économique sans précédent et que beaucoup entrevoyaient déjà son effondrement ; alors que les vingt-sept ministres des Finances étaient réunis d’urgence à Bruxelles ce même dimanche 9 mai 2010, l’Église rendait grâce pour le don de la paix et priait pour cette construction encore bien fragile. Oui, l’Europe doit revenir à ses sources, à son histoire, à ses pères fondateurs. Oui, l’Église doit être aux côtés de cet édifice encore bien précaire et vacillant. Non pas seulement pour lui rappeler son passé dans des élans nostalgiques, mais pour témoigner combien le passé nous enseigne et nous convie à un avenir nouveau. « Le patrimoine chrétien de l’Europe n’est pas la muséographie des idéologies chrétiennes, mais le trésor vivant qui nous permet, aujourd’hui, de croire par-delà l’expérience visible en la réalisation d’un projet invisible », selon les mots du Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et Président de la Conférence des Évêques de France, lors de son homélie, le dimanche 9 mai, en la Cathédrale de Metz.

Une mission particulière pour les religieux

Parmi tous les participants, on notait une présence significative et étonnante de religieux et de religieuses venus de toute l’Europe. Pourquoi ?

Prier pour la paix et l’unité en Europe est un engagement particulièrement destiné aux communautés religieuses. Depuis plusieurs années déjà, des groupes et organismes religieux se sont rejoints pour manifester d’une manière concrète et fraternelle cet engagement déterminé à la prière pour la paix et l’unité, et l’initiative du 9 mai offrait une occasion de donner au projet européen une orientation religieuse particulière : « Si les religieuses et religieux ne prennent pas dans leurs prières, dans leurs supplications, les Européens d’aujourd’hui et leurs questions, les hommes politiques et leurs doutes, les fonctionnaires et leurs inquiétudes, n’y aurait-il pas, même pour les non-croyants, une perte, l’absence d’un soutien mystérieux qui aide à affronter le mal et l’errance pour avancer vers une histoire plus juste et plus profonde ? Prier, porter dans son cœur, élever au plus haut niveau que peut imaginer l’esprit humain, n’est-ce pas contribuer à faire de l’Europe quelque chose d’autre qu’un jeu politique ou de marchands ? Cette dimension est fondamentale, car elle donne un poids sacré à l’aventure européenne et participe à l’émergence du bien commun. » (Intervention du P. J.-Cl. Lavigne, o.p).

Dans cette Europe qui se cherche encore, les communautés religieuses s’efforcent d’être des lieux de vie où la pratique du pardon et de la réconciliation construit la fraternité et dispose au don de soi. Elles offrent une expérience et un témoignage unique de partage et de solidarité qui est le fruit d’un engagement spécifique selon les préceptes évangéliques. Regroupant actuellement plus de 400.000 membres à travers toute l’Europe, les communautés de religieuses et de religieux constituent donc de solides laboratoires de vie commune et de véritables écoles de « vivre ensemble » en lesquels la reconnaissance et l’accueil de l’autre, dans un climat souvent international, contribuent fortement au maintien de la paix et au progrès de l’unité : des petites cellules d’« Europe » en germe !

Schuman et les religieux : une même règle de vie ?

Sept clés semblent communes aux religieux et à la personnalité de Robert Schuman dans son engagement au service de la paix :

  • la cohérence et l’unité de vie, car la foi au Christ doit influer sur toute décision et toutes les dimensions de la vie, qu’elle soit politique, culturelle, sociale, familiale sont à mener à la lumière du Christ.
  • l’amour de la culture et de la formation de l’intelligence : le cardinal Tauran a eu l’audace, lors de son intervention, d’affirmer qu’une des plus grandes crises de l’Europe était aujourd’hui une crise de l’intelligence : les hommes ne savent plus réfléchir ni prendre le recul nécessaire dans une société où l’immédiateté est devenue la norme. L’exemple de Schuman, comme celui des religieux qui scrutent sans cesse les Écritures, nous montre combien on ne bâtit pas de sérieux projets sans de sérieuses fondations intellectuelles. Selon le Cardinal,« l’Europe a été grande quand elle a su transmettre le savoir, la culture et les valeurs. L’Europe c’est une culture et un esprit, respect des personnes et refus de l’inhumain ».
  • Schuman a su garder confiance et n’a pas craint dans l’adversité. Sa confiance et sa foi ont été inébranlables, et elles se fortifiaient dans une vie de prière quotidienne et une fidélité essentielle aux sacrements qu’il fréquentait, même lorsqu’il était ministre ou Président du Conseil.
  • Il a su poser des choix radicaux et prophétiques, ne craignant pas d’aller à contre-courant.
  • C’est cette audace qui lui a permis d’ouvrir des chemins nouveaux.
  • En toute chose, Schuman gardait cette volonté au cœur de faire le bien. La charité était pour lui le premier moteur de son engagement.
  • Bref, Schuman a vécu sa vie de chrétien tout simplement, pourrait-on dire, mais entièrement et réellement, recherchant en tout la fidélité au Christ. Cette « excellence » de la vie chrétienne qu’il s’est efforcé de vivre quotidiennement est sans aucun doute à l’origine du procès de béatification dont il fait l’objet et qui est actuellement à l’étude à Rome.

La méthode Schuman fut-elle autre chose qu’un engagement clair et profond ? C’est maintenant le temps du courage politique qui attend tout particulièrement les chrétiens, comme l’a expliqué l’ancienne présidente de la République de Lettonie, Mme Vike-Freiberga : « Notre développement dépend de nous. Le potentiel européen (…) s’épanouira si nous prenons conscience de nos atouts et de nos valeurs, si nous mettons ensemble nos forces et surmontons nos faiblesses ».

Que faisons-nous de l’exemple de Robert Schuman aujourd’hui, en Europe ? Pourquoi vouloir le béatifier si ce n’est pour s’engager à le suivre, à mettre nos pas dans ses pas ? Prenons conscience des enjeux : les responsables politiques n’attendront pas le réveil des chrétiens pour engager l’avenir et l’Europe se fera sans nous ; elle avancera de toute manière, avec ou sans nous. C’est une certitude. Le Seigneur attend donc de notre part cet engagement et ce sursaut de réalisme : alors oui, l’Europe pourra aussi se faire avec nous, si, comme Robert Schuman, nous acceptons de retrousser nos manches et de nous engager clairement dans un combat politique, au sens noble du terme.

Un tel engagement passera par la prière, à l’image de ces jeunes, de ces religieux et religieuses, et de ces personnalités politiques qui, durant toute la nuit du 9 mai, adoraient le Saint-Sacrement dans la chapelle funéraire de Schuman, priant pour l’Europe et leurs engagements propres. Ainsi l’a rappelé le Cardinal Vingt-Trois : « En faisant mémoire de la déclaration de Robert Schuman le 9 mai 1950, nous ne faisons pas simplement un acte de commémoration. Nous essayons de comprendre comment la conviction intérieure et l’histoire de ce Mosellan chrétien ont fait de lui un visionnaire dans la société de son temps et un prophète pour l’Europe qu’il espérait. »

Avec notre réveil, l’Europe de Schuman pourra se réaliser ; comme l’affirmait le futur bienheureux : « Il faut que l’Europe devienne une sauvegarde pour tout ce qui fait la grandeur de notre civilisation chrétienne : dignité de la personne, liberté et responsabilité de l’initiative individuelle et collective, épanouissement de toutes les énergies morales de nos peuples. Une telle mission culturelle sera le complément indispensable et l’achèvement d’une Europe qui jusqu’ici a été basée sur la coopération économique. Elle lui confèrera une âme, un anoblissement spirituel et une véritable conscience commune » [7].

[1On peut retrouver en vidéo toutes les conférences de cette manifestation sur le site internet de l’association : www.le9eneurope.eu

[2Nous faisons allusion ici au Traité de Verdun, en 850, réglant la division de l’empire carolingien. Date certes symbolique, puisqu’il y eut bien d’autres conflits antérieurs.

[3Ne l’oublions pas, déjà au début de 1920, Hitler présente un programme très élaboré du parti national socialiste dans une réunion publique où l’on se presse : idées raciales, nationalistes, anticapitalistes et antidémocratiques.

[4Robert Schuman fut inhumé dans la chapelle fortifiée où il repose encore. Après ses funérailles, l’idée avait été énoncée de l’inhumer au Panthéon à Paris, mais ses amis s’y opposèrent, arguant de sa modestie et de son humilité. Un musée consacré à Schuman a été inauguré le 9 mai 2009 dans le jardin de la maison pour présenter son œuvre et sa vie.

[5Les chefs d’État ou de gouvernement, lors du Conseil européen de Milan en 1985, ont en effet convenu de commémorer le 9 mai de chaque année par une « Journée de l’Europe », qui s’adresse à tous les citoyens de l’Union européenne.

[6Ces trois champs de réconciliation ont été lancés par le pape Jean-Paul II comme un défi posé à l’Europe de demain, lors de son fameux discours au Parlement européen à Strasbourg, le 11 octobre 1988.

[7Robert Schuman, Pour l’Europe, Paris, Ed. Nagel, 2010, 5ème édition, 156 p.

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