Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Jésuite canadien formé pour une mission du Vietnam quittée dans des circonstances dramatiques, le jeune dogmaticien acheva sa formation en France ; spécialiste de la spiritualité des Exercices ignatiens, il poursuit en Belgique, à la Faculté jésuite de Bruxelles (I.É.T.) une carrière académique qui lui a permis de revisiter, avec les grands traités et les principaux sacrements, quelques figures éminentes de la mystique chrétienne.
On n’a peut-être pas encore remarqué la « doctrine » de Sœur Bénédicte de la Croix à propos des vœux religieux. L’auteur nous la propose, à partir des traductions nouvelles de l’œuvre, dont de larges extraits nous sont ainsi offerts. La vie religieuse est entendue par Édith Stein comme vocation, les conseils évangéliques comme signes de consécration, la chasteté, comme virginité, la pauvreté comme libération, et par dessus tout, l’obéissance, comme configuration au Christ, parce que, en définitive, la Trinité est le modèle de la vie des vœux. Un enseignement dont l’actualité n’a pas fini de nous impressionner.
La vie du très célèbre auteur de La nuit privée d’étoiles (1948) ou de Nul n’est une île (1955) nous est ici retracée sous l’angle de sa recherche du Père,avec toutes les nuances qu’offre la lecture de ses divers Journaux. Une biographie intellectuelle et spirituelle qui donne à penser.
On sera peut-être surpris d’apprendre que la prière d’Edith Stein trouve dans le mouvement liturgique français, puis allemand, l’une de ses sources. Mais on verra aussi comment le dialogue solitaire avec Dieu est prière de toute l’Église, vie eucharistique, offrande sacerdotale, « chemin du Fils inspiré par l’Esprit et tourné vers le Père ».
Comment former les chrétiens d’Europe à témoigner de leur espérance ? La spiritualité chrétienne primitive permet de voir comment la conformation au Christ et la pédagogie de l’Esprit Saint ouvrent dans l’Eglise à la liberté : libération des passions, formation — dans l’ascèse — à la beauté, cet autre nom de la sainteté. La vie baptismale et eucharistique, l’existence liturgique sont ainsi le milieu nourricier de la vocation des chrétiens à rendre visible à leur époque l’action éternelle de l’Esprit. « Et qu’attendons-nous encore » pour le manifester ?
Poursuivant un échange commencé, l’épistolier place immédiatement au centre de sa réflexion le Christ sauveur. Il progresse ensuite du gouvernement par Dieu de l’univers physique à sa Présence spirituelle au monde, et au Dessein de salut que le refus de l’homme ne peut rebuter. Tout en gardant la discrétion requise dans ces sujets délicats, il confesse que, malgré les apparences, la prière de demande est toujours exaucée dans son élan, puisque le Père donne l’Esprit de Jésus à ceux qui le lui demandent. Un dialogue pastoral exemplaire de part en part.
Le centenaire de la mort d’Élisabeth de la Trinité est salué par d’importantes publications, dont l’auteur est la cheville ouvrière. Il nous présente ici, « le plus succinctement possible », la physionomie et la trajectoire d’une carmélite dont l’œuvre commence à peine à s’ouvrir devant nous.
Sur le sujet capital, depuis Vita consecrata au moins, de la Transfiguration, la théologie orthodoxe apporte les lumières décisives : ici se condense le cheminement spirituel, ici s’atteste la déification de l’homme, ici l’homme peut voir Dieu grâce à Dieu, ici, le cosmos est déjà sanctifié. « La Transfiguration devient ainsi la clé de l’histoire véritable », puisque « le cœur de l’homme… devient le cœur du monde », et le christianisme, le lieu de la restauration finale.
Écrit pour les quatre-vingts ans de l’auteur, ce témoignage personnel raconte toute une vie consacrée en l’ordonnant autour des trois conseils évangéliques ; il s’enracine d’ailleurs dans une vision des trois Personnes divines — comme un grand appel à la liberté.
Le 9 juin 1972, fête du Sacré-Cœur de Jésus, le père Arrupe concélébra la messe avec 160 Jésuites dans l’église du Gesù à Rome, et, en présence de cette assemblée, renouvela la consécration de la Compagnie. Dans son homélie, il fit un parallèle — tout-à-fait original — entre la signification de la grâce de La Storta et la consécration de la Compagnie. La vraie transcendance consiste à être uni au Christ, « à être placé avec lui ».
Le Nouveau Testament connaît, à côté du modèle de la communauté de Jérusalem, d’autres modèles bibliques comme celui de la communauté d’Antioche. C’est l’occasion pour l’auteur de réfléchir à la diversité des formes d’annonce du Seigneur, dans nos communautés religieuses et en dehors d’elle : une lecture dynamique et inspiratrice qui cherche « les chemins qui recommencent » aujourd’hui.
L’union de Joseph et de Marie, son épouse, est toute vouée à l’enfantement du fils conçu par l’Esprit Saint et à son appellation, Jésus. L’analyse du texte de saint Matthieu, soutenue par quelques témoignages des Pères de l’Église, conduit à deux applications, brièvement exprimées : une confession de la conception virginale du Christ, une reconnaissance de la fécondité mutuelle du mariage et de la vie consacrée dans la « familiarité » avec le Christ – l’engendré du Père.