Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Pour les trente ans de la présence des Carmes vénitiens à Bruxelles, Vies Consacrées a voulu rencontrer leur prieur, qui voit la spiritualité du Carmel prendre chair avec les pauvres, en Roumanie, en Colombie, et, sur place, dans une « écologie œcuménique ».
Pour fêter les 50 ans du doctorat de Thérèse de Jésus, un Colloque vient de se tenir à Venasque, du 18 au 22 septembre dernier. Nous remercions le Studium Notre-Dame de Vie de nous permettre de célébrer cette commémoration en publiant l’intervention de sœur Marie-David, c.s.j. ; elle fait voir finement comment la déclaration thérésienne d’ignorance permet le partage, même aux doctes, de son expérience spirituelle.
Prêtre orthodoxe, le père Dinu a soutenu une thèse doctorale sur sainte Thérèse à la Faculté de Théologie orthodoxe de l’Université de Bucarest où il enseigne aujourd’hui. Son étude sur la Madre, traduite et légèrement abrégée par nos soins, met en lumière les consonances de la doctrine spirituelle de Thérèse avec la prière de Jésus chère à l’Orient. Nous sommes heureux d’achever l’année thérésienne par cette présentation inédite d’un chemin de prière décidément ecclésial.
Malgré plus de quatre siècles de distance, l’étonnante trajectoire de la grande Carmélite espagnole continue de fasciner. Après l’avoir brièvement située dans son contexte, cet essai s’attache à commenter l’une des « visions » de la Madre, en recourant à ses propres relectures. La difficile question des apparitions est alors évoquée, au moins dans ses limites extérieures.
Nous sommes heureux de publier, en hommage au Père Charles-André Bernard, cette étude de la mystique de l’action chez la Madre, laquelle est bien plus proche d’Ignace de Loyola qu’on ne l’imagine habituellement. Thérèse de Jésus voulut, la première, trouver Dieu en toutes choses. C’est que, « lorsque l’union à Dieu est totale, contemplation et action communiquent et se fécondent l’une l’autre ».
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L’établissement du Carmel thérésien en France fut un événement spirituel majeur. Une Carmélite de cette illustre lignée nous en rappelle les traits, et les accents qui demeurent.
Arrive un moment, plaise au ciel que nous y consentions, où il s’agit, dans la vie spirituelle, de « passer » de la « gestion de sa vie » à la « conduite de l’Esprit ». Cette Pâque délicate est pour toute vie chrétienne une épreuve de dessaisissement, d’abandon dans la confiance en Dieu seul, où il est question de cette gracieuse mutation du serviteur en ami. Les auteurs spirituels (Thomas d’Aquin, Thérèse de Jésus, Jean de la Croix, le père Louis Lallemant, le père René Voillaume...) appelés à rendre compte pour nous de cette « seconde conversion », de ce « second appel », apportent leur soutien fraternel en balisant le chemin. Il reste que, dans cette « nuit du sens », seul l’Esprit, si on y est docile, conduit Marthe et Marie en nous à l’union à Dieu, qui nous vide et nous comble, dans la Charité.
À l’opposition fallacieuse entre l’action et la contemplation, l’auteur apporte un démenti circonstancié et argumenté à partir de la vie et de la doctrine de la Madre. Sans qu’il n’y ait confusion, évidemment, entre ce qui peut se décrire comme les deux faces d’une même docilité à l’Esprit, la doctrine exposée ici montre bien l’inclusion réciproque de ces deux modalités d’un unique itinéraire où cela seul compte, la grâce excessive de l’union à Dieu, là même, action et contemplation, où c’est de nuit.
Le titre annonce exactement le contenu de ces notes : un regard, une communauté, à une époque donnée (aux alentours de Vatican II). Cela dit, qui relativise le propos, ne doit pas enlever au travail son intérêt propre : il découle de l’approche attentive d’une historienne qui, de l’extérieur, mais avec un réelle sympathie, « examine » les formes dans lesquelles se coule une vie qu’elle ne peut que pressentir. L’intérêt réside aussi pour nous dans ce décalage où il est toujours bénéfique de découvrir, dans le regard des autres, un défi qui nous est lancé d’être clairement signe afin que « voyant vos bonnes œuvres... » (Mt 5,16).
Servant admirablement le livre du P. Bouyer qu’elle présente et commente, Madame Anne-Marie Pelletier déborde la simple notice bibliographique pour nous donner une exigeante et lumineuse réflexion théologique sur le thème, également cher au P. Bouyer : « Mystère et ministères de la femme » dans l’Église. Prévenant les objections que le choix des figures féminines présentées ne peut manquer de faire naître, l’auteur, par un recentrement et un approfondissement en tous points remarquables, nous conduit loin des polémiques auxquelles le sujet nous a trop souvent habitués. Les questions délicates ne sont pas évacuées mais situées et éclairées par une réflexion qui se hausse au plan de la reconnaissance mutuelle dans la communion de l’Église, tour à tour dispensatrice et bénéficiaire des biens mêmes de Dieu.
Qu’est-ce qu’un véritable renouvellement en Église ? Dans une relecture de certains traits de la vie et de l’œuvre de Thérèse d’Avila, l’auteur montre comment celle-ci nous éclaire à ce sujet. Il ne s’agit nullement chez elle d’une volonté arrêtée de renouveler sa famille religieuse. Son discernement premier, c’est la fidélité à l’appel prévenant de Dieu et le désir de faire quelque chose pour lui, qui a tant fait pour nous. C’est dans cette conversion de tout son être que « Thérèse a reçu comme par surcroît la grâce de renouveler sa famille religieuse, de laisser l’origine agir en elle avec sa puissance créatrice ».