Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Le préfet du Dicastère pour la vie consacrée a donné cet été à la Cathédrale de Liège la conférence dont on va lire un abrégé, suivi de quelques échanges avec l’assemblée des consacré(e)s de Belgique. La synodalité étant le chemin de l’Église, il est aussi celui de la vie consacrée et le Cardinal brésilien nous dit comment. Une courte vidéo, à découvrir sur notre site, accompagne ces balises synodales.
Professeur au Studium de Notre-Dame de Vie, sœur Marie-David Weill, des Sœurs apostoliques de Saint-Jean, nous permet de comprendre la canonisation récente du prélat anglais dont E. Przywara écrivait : « Ce que saint Augustin a été pour le monde antique, saint Thomas pour le Moyen-Âge, Newman mérite de l’être pour les Temps Modernes ».
Les trois copatronnes de l’Europe le sont depuis 20 ans ! Une occasion pour Chantal van der Plancke, qui anime de longue date l’Association internationale Catherine de Sienne, de mettre en évidence ces saintes et saints à qui Dieu a confié tout un continent. Car « les saints sont envoyés par Dieu dans l’histoire pour conduire notre histoire à Dieu ».
Sœur Marie des Oubliettes est une sœur de votre communauté. Traversez les lieux de solitude, de souffrance, de lutte, vous l’y découvrirez certainement. Elle nous parle ici des sœurs Bonnepâte et Bonnatout, qu’elle connaît de longue date, ainsi que de frère Valérien de Savérien. Une chose est sûre : le Royaume ne se fait pas sans tous ces saints des oubliettes...
« La vie consacrée est belle parce qu’elle révèle dans l’humain le divin, elle révèle que l’humain est capable de Dieu, à cause de l’Esprit versé en nous qui nous purifie, nous fortifie, nous guérit ». Ne nous trompons pas de beauté ! Ce n’est pas la perfection formelle qui rendra nos communautés belles et prophétiques, mais le témoignage de consacrés transfigurés par leur rencontre avec le Christ et cherchant, jusque dans la fragilité de leur humanité, à « demeurer dans son amour ».
Une traversée rapide de l’histoire de la vie consacrée le montre à loisir, « la médiation culturelle de l’expérience religieuse appartient à la mission de la vie consacrée ». De même, ce qui arrive à la vie consacrée de nos jours, les défis qui se présentent à elle, les formes qu’elle connaît, sont conditionnés par l’environnement culturel, qu’elle pourrait façonner à son tour. N’est-il pas l’heure de mettre en marche des processus d’incarnation culturelle du charisme religieux qui transmettent une expérience sociale de la foi ?
Quand un historien chevronné s’intéresse à la sainteté canonisée dans les cent dernières années, quelques interrogations apparaissent, à propos d’une sainteté qui s’écrit au féminin, grâce au fait congréganiste, mais se trouve finalement peu reconnue, pour les motifs ici exposés. Certaines innovations apparaissent pourtant, mais elles laissent intact l’infléchissement vers la reconnaissance de personnes ou de groupes institutionnellement constitués, quoiqu’il en soit du changement de modèle offert par le Concile Vatican II.
C’est dans la joie de la récente béatification de Jean-Paul II que ces pages veulent faire mémoire de sa contribution à la vie consacrée. On remarquera que l’auteur, particulièrement accrédité dans ce domaine, recense les textes et les événements principaux du pontificat, non sans indiquer des accents particuliers que la reconnaissance n’empêchera pas de méditer encore.
« Ce qu’il y a de plus concret dans la vie spirituelle, c’est l’amour ». Réfléchissant à ce que signifie une spiritualité, l’auteur rappelle que le premier des repères tient à l’humilité, puis elle médite sur le style de sagesse pratique que requiert notre engagement pour la transformation et le salut du monde.
Comment former les chrétiens d’Europe à témoigner de leur espérance ? La spiritualité chrétienne primitive permet de voir comment la conformation au Christ et la pédagogie de l’Esprit Saint ouvrent dans l’Eglise à la liberté : libération des passions, formation — dans l’ascèse — à la beauté, cet autre nom de la sainteté. La vie baptismale et eucharistique, l’existence liturgique sont ainsi le milieu nourricier de la vocation des chrétiens à rendre visible à leur époque l’action éternelle de l’Esprit. « Et qu’attendons-nous encore » pour le manifester ?
Sur le sujet capital, depuis Vita consecrata au moins, de la Transfiguration, la théologie orthodoxe apporte les lumières décisives : ici se condense le cheminement spirituel, ici s’atteste la déification de l’homme, ici l’homme peut voir Dieu grâce à Dieu, ici, le cosmos est déjà sanctifié. « La Transfiguration devient ainsi la clé de l’histoire véritable », puisque « le cœur de l’homme… devient le cœur du monde », et le christianisme, le lieu de la restauration finale.
La lecture toujours reprise de la Règle bénédictine permet de l’entrevoir comme un chemin, devenant plus ardu avec le temps. Un passage peut alors s’opérer, au plus profond de la misère de l’orant. Avec les anciens spirituels, Benoît montre dans l’humilité du « médecin qui se sait blessé » la vraie source de sa capacité à guérir autrui — « si vraiment il cherche Dieu ».