Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
D’abord adressée à des prêtres, cette pratique de l’accompagnement des vocations (sacerdotales) peut raviver d’autres modes d’aide spirituelle : vertus théologales, vie sacramentelle, prière sont toujours offerts dans l’Église pour le discernement des dons de l’Esprit.
Comment peut-on devenir prêtre aujourd’hui ? L’auteur prend d’abord acte de la coupure historique dont nous sommes aujourd’hui les héritiers. Puis il propose de revenir à ce qu’a été et voulu Jésus. S’appuyant sur l’image du pasteur, entendue à frais nouveaux, il permet de mieux comprendre les actes ou les « pouvoirs » propres au ministère sacerdotal – et pour finir, la joie qui, imprévisiblement, s’y donne.
Les enseignements de Vatican II sur l’Église, peuple sacerdotal, éclairent ceux qui concernent l’Eucharistie — et réciproquement. Particulièrement attentif au chapitre 2 de Lumen Gentium à ce sujet, l’article en montre également les implications quant au ministère sacerdotal : celui-ci est ordonné, et à l’Eucharistie, et à l’Église.
Le décret sur « le ministère et la vie des prêtres » est à son tour situé dans le questionnement qui l’a suscité ; l’auteur s’attache au préambule et au premier chapitre, médités dans leur signification toujours actuelle ; le reste du décret est parcouru plus rapidement. La théologie du ministère proprement sacerdotal de tous les prêtres découle de la Pâque du Christ et peut se résumer dans la superbe formule « être à Dieu pour les hommes et aux hommes pour Dieu ».
La raréfaction des Eucharisties quotidiennes a fait l’objet en France d’une session de réflexion pour les responsables de communautés religieuses féminines et masculines : comment mieux saisir la dimension eucharistique de nos vies consacrées, quand « manque » la célébration qui les fonde ? Partant d’une enquête préalable dans le diocèse de Saint Brieuc, ces pages méditent sur quelques manières de découvrir des chemins plus profonds.
Dans cette sorte de lecture seconde des premiers chapitres de l’Evangile selon saint Jean, l’auteur médite sur la manière dont les sacrements se « composent », dans les démarches de Jésus et son appel à la foi ; c’est le cas de l’eau baptismale et du pain vivant. Ici, le Verbe s’allie à la chair : « du rapport de notre chair à celle du Verbe qui est Dieu se dégagent les sacrements ».
Sans entrer dans la discussion de la question d’une « mystique naturelle », ni de celle, classique, concernant les « voies » (purgative, illuminative, unitive) qui, peut-être, se retrouvent sur chacun des « chemins » décrits, ni encore proposer à proprement parler un « itinerarium » à la manière de Bonaventure, les cinq expériences ici livrées déploient simplement, mais avec une richesse se goûtant à chaque mot de l’exposé, des parcours où Dieu, lui aussi « en chemin » vers notre humanité, se donne « autant qu’il le peut » en nous conduisant toujours ailleurs du lieu où nous nous sommes laissé rencontrer. Une très belle présentation de ce que le père Thaddée propose avec plus d’ampleur dans Une absence ardente, Paris, Mediaspaul, 1988. (cf. V.C. 1989, 192).
Dans le message final adressé par le Synode sur la vie consacrée, le P. Hennaux dégage avec précision et beaucoup de finesse l’importance de son bref mais suggestif deuxième chapitre. On pourra sans doute dire que ce chapitre est fort allusif, mais il donne pourtant d’approfondir l’enseignement déjà présent au n° 44 de Lumen gentium. Sans mettre les développements proposés ici en concurrence avec d’autres chapitres de l’ecclésiologie de Vatican II – notamment ceux qui établissent l’égalité baptismale foncière de tous les fidèles du Christ – l’auteur déploie ici des éléments importants de la théologie actuelle de la vie consacrée. Certes, ceux-ci doivent encore faire l’objet de la méditation et de la réflexion de l’Église sur son propre mystère. Cet article y contribue avec clarté.
Au cœur du sacrement de la réconciliation, palpite l’aveu. Sans verser aucunement dans le psychologisme, mais très attentive à la complexité humaine de cet acte spirituel, Sœur Delizy nous aide à ressaisir l’essentiel de son mouvement et du contenu de chacun de ses moments en nous conduisant, avec beaucoup de finesse, vers ce dessaisissement de soi où se prépare, dans l’émerveillement, le renouvellement de l’alliance avec Dieu et, en elle, avec tous, dans la communion ecclésiale ainsi restaurée. Et de ce pardon, qui pourrait se passer ?
Fruit d’une prédication de Carême, cette méditation, où ne manquent ni la pédagogie ni l’humour, prépare au sacrement de pénitence et de réconciliation en revenant sans cesse aux sources de l’Écriture et de la Tradition. La « rumination », aux portes de l’Avent, de ce petit traité où s’accordent morale, liturgie, poésie, histoire, psychologie, etc. exposera sans aucun doute à la force « performative » de ce qu’on nomme parfois la spiritualité.
Réfléchissant à la formation initiale des religieux en Europe aujourd’hui, l’auteur dégage les axes et priorités propres à rencontrer les difficultés actuelles : l’axe théologal, au-delà des générosités et des faiblesses humaines, l’axe sacramentel, où s’identifient le cheminement intérieur et l’appartenance à l’Église, et l’axe de la consécration, qui s’exprime de manière renouvelée dans chacun des trois vœux. On remarquera également le rôle que le P. Decloux attribue, tout au long de ces pages, à la direction spirituelle, ainsi qu’au discernement des supérieurs. La deuxième partie de l’article sera publiée dans le prochain numéro. Il s’agit d’un résumé, revu par l’auteur, d’une conférence donnée à un groupe de Supérieures majeures.
Dans le cadre de la venue de Jean-Paul II à Ars pour le deuxième centenaire de la naissance de Jean-Marie Vianney, voici les pensées d’un vieux prêtre. À la lumière de son expérience, il réfléchit à la paroisse, à ces formes nouvelles que l’Esprit semble susciter aujourd’hui, à la place que peuvent y trouver de « nouveaux pauvres », vieillards et enfants, personnes isolées, malades, familles et consacrés. S’inspirant du curé d’Ars, le Père Thomas évoque quelques traits de cette paroisse : école de foi et d’espérance, milieu à taille humaine dans nos cités anonymes et administratives. Cette « paroisse de pauvres » rassemblée autour de l’Eucharistie, célébrant les sacrements, nourrie de la parole, accueillante aux plus petits, ne serait-elle pas au cœur de la « nouvelle évangélisation » ? Note de la rédaction (juin 2021) : la publication de cet article est évidemment antérieure aux révélations concernant la personne de Thomas Philippe. La rédaction renvoie le lecteur au communiqué officiel publié sur le site de l’Arche international.