Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Hôtelier de Saint-Benoît-sur-Loire, tout récemment devenu prieur, l’auteur enseigne au noviciat de son abbaye et assure le cours de théologie fondamentale au STIM (Studium Théologique Inter-Monastères). Il réfléchit au besoin pressant de guérison qu’il rencontre souvent. Il montre comment le sacrement du pardon peut s’y trouver dévoyé ou, à l’inverse, vivifié.
C’est avec beaucoup de retard, mais à ce niveau de « relecture de l’événement » qu’en est-il de la « mesure des jours », que nous faisons écho à la célébration de l’Année Sainte et plus particulièrement à tel ou tel acte de Jean-Paul II ! Certes, la situation actuelle au Moyen-Orient nous touche journellement et réclame donc notre prière ainsi qu’une intelligence spirituelle de l’histoire. Mais précisément, cette méditation sur le « chemin spirituel de l’évêque de Rome » n’est-elle pas bien venue pour nourrir dans la prière cette intelligence dont nous avons tant besoin pour raison et espérance garder ? Si nous pouvions ainsi œuvrer un peu à la réconciliation entre les hommes, la consécration de notre vie à cette urgence eschatologique se trouverait affermie dans la foi et la charité quotidienne. 20-26 MARS 2000 : Méditation donnée pour quelques membres de la communauté judéo-chrétienne d’Israël, les 2 et 3 juin 2000 à Jérusalem.
Au cœur du sacrement de la réconciliation, palpite l’aveu. Sans verser aucunement dans le psychologisme, mais très attentive à la complexité humaine de cet acte spirituel, Sœur Delizy nous aide à ressaisir l’essentiel de son mouvement et du contenu de chacun de ses moments en nous conduisant, avec beaucoup de finesse, vers ce dessaisissement de soi où se prépare, dans l’émerveillement, le renouvellement de l’alliance avec Dieu et, en elle, avec tous, dans la communion ecclésiale ainsi restaurée. Et de ce pardon, qui pourrait se passer ?
Fruit d’une prédication de Carême, cette méditation, où ne manquent ni la pédagogie ni l’humour, prépare au sacrement de pénitence et de réconciliation en revenant sans cesse aux sources de l’Écriture et de la Tradition. La « rumination », aux portes de l’Avent, de ce petit traité où s’accordent morale, liturgie, poésie, histoire, psychologie, etc. exposera sans aucun doute à la force « performative » de ce qu’on nomme parfois la spiritualité.
Du Canada et de ces Amériques aux forts contrastes nous vient ce beau texte, tendre et audacieux, de Sœur Rita Gagné. Écho d’un cri et ébauche d’un appel, son écriture est toute vibrante et bien adaptée, nous semble-t-il, au sujet traité. Il s’agit d’être attentif à « ce qui est en naissance » dans notre humanité. Ici, la convocation de la vie religieuse - féminine et masculine – à sa tâche prophétique est d’ailleurs précise : annoncer et aider à faire advenir, de par la grâce du Père, des frères et des sœurs réconciliés – non dans un « au-delà des sexes » parfois évoqué dans la littérature contemporaine – mais dans leur mutuelle reconnaissance en Jésus-Christ Sauveur, le Bien-Aimé. Œuvre de l’Esprit dans l’Église et au service de l’humanité à laquelle, selon sa grâce, la femme - et selon sa consécration à Dieu seul, la religieuse – est très singulièrement conviée. La méditation de l’Écriture est déjà ici la source. Viendra en son temps la réflexion théologique qui en précisera les contours.
Lors de sa réunion annuelle en septembre 1983, le conseil de rédaction de Vie consacrée avait pris comme thème de rencontre : « La réconciliation sacramentelle dans la vie religieuse. Nouvelles situations, nouvelles pratiques ». Dans la foulée du dernier synode, on avait en effet cru utile de poursuivre la réflexion, d’un point de vue doctrinal et pastoral tout ensemble, sur la situation présente de ce sacrement dans la vie consacrée. Bien des choses ont été partagées sur les causes de désaffection envers ce sacrement, les nouvelles formes qu’il prend, le rôle de la vie religieuse tout au long de l’histoire comme lieu de recherche et de pratique pénitentielle, etc. Nous reprenons ici – parfois un peu modifiées à la lumière de l’exhortation Reconciliatio et paenitentia parue en décembre dernier – les contributions les plus significatives de notre rencontre ; le P. J.-M. Hennaux a rassemblé certains éléments de la réflexion commune.
L’auteur est depuis vingt ans abbé de l’abbaye cistercienne de Sainte-Marie-du-Mont. Il sait ce que signifie vivre en communauté fraternelle. Il éclaire à la lumière de l’Écriture l’expérience qu’il a vécue dans son monastère. En des termes simples, sans prétendre à une étude théologique exhaustive, il nous rappelle la réalité théologale d’une communauté chrétienne et religieuse : au cœur de l’Église, manifestation de la grâce et de la miséricorde de Dieu dans la fragilité et la faiblesse humaines. C’est pourquoi elle est appelée à devenir toujours davantage lieu de pardon, de guérison et de croissance. – Ces pages sont la traduction d’une conférence donnée en néerlandais à des religieux et religieuses de Belgique.
La promulgation d’une Année sainte de la rédemption concerne au plus haut point ceux et celles qui, d’une manière ou d’une autre, se rattachent à un mode de vie consacrée dans l’Église. C’est ce que l’auteur développe de trois points de vue : la pénitence, l’existence vécue en réconciliation et l’insertion dans l’Église locale et l’Église universelle.
Le sacrement de pénitence a-t-il encore un avenir ? La question se pose aussi au niveau de la vie consacrée. Et le simple énoncé de cette question marque l’intérêt du prochain Synode des Évêques sur le thème « La réconciliation et la pénitence dans la mission de l’Église ». Chose assez neuve, le Pape souhaite la participation de tous les chrétiens à la préparation du Synode par une réflexion vécue au sein des communautés ecclésiales. Les pages qui suivent peuvent nourrir cette réflexion. Après avoir évoqué les questions et les objections rencontrées partout aujourd’hui, l’auteur éclaire la réalité profonde de ce sacrement à la lumière du baptême de Jésus, lorsque le Seigneur, s’identifiant aux pécheurs, confesse lui-même leurs péchés. Une telle perspective nous fait retrouver le sens du sacrement et peut en renouveler la pratique comme chemin de guérison et de vie nouvelle.