Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Le confinement et ses suites n’ont pas muselé toutes les pensées ; c’est un concert à trois voix que nous fait entendre le père Claude Robinet, s.j., archimandrite, responsable de l’église russe catholique, au Collège Pontifical Russicum de Rome, et des programmes russe et biélorusse de Radio Vatican ; aujourd’hui au service, à Bruxelles, de la Fraternité des Douze Apôtres. La conversion ecclésiale est bien devant nous !
Directeur du CRVR d’Évry, notre ami dominicain Jean-Claude Lavigne, ancien directeur d’« Économie et Humanisme », aujourd’hui président des éditions du Cerf, poursuit ses avancées sur tous les aspects de la vie consacrée, en prise avec les défis du temps ; cette fois, c’est la nouvelle provocation à dire Dieu qu’il s’agit d’entendre, de la part des congrégations religieuses plus anciennes aussi bien que des communautés nouvelles.
Durant le Colloque célébrant en février dernier les cinquante ans de l’I.É.T. (Faculté jésuite de théologie de Bruxelles), l’intervention de Gudrun Nassauer, exégète et vierge consacrée, a attiré notre attention sur cette vocation vécue en Allemagne aujourd’hui. Une riche conversation a pu s’ensuivre, où l’on découvre l’enjeu ecclésial de la consécration des vierges aujourd’hui.
Curé de Dieppe, adjoint pastoral pour le diocèse de Rouen de l’enseignement catholique de Haute-Normandie, ancien de l’I.É.T., le père de la Tousche a raconté récemment aux étudiants de son ancienne Faculté comment la vie peut basculer un soir de décembre, au détour d’une rue sans intérêt. Mais ce n’était là que les prémices d’un hommage appuyé rendu à une théologie qui « favorise les sorties, les rencontres, et donc les risques ».
Ancienne présidente de la Conférence nationale des Instituts séculiers de France, Nadège Védie, qui fut responsable générale de l’Institut Notre-Dame du Travail, a présidé, de 2012 à 2016, la Conférence mondiale des Instituts séculiers. Elle était donc tout indiquée pour nous parler, en cette année anniversaire, du présent et de l’avenir de cette jeune forme de vie consacrée.
Sœur Francine, des Pauvres Sœurs de Mons, fut un temps responsable de l’Union des Religieuses de Belgique ; elle a longtemps présidé aux destinées de plusieurs hôpitaux et œuvres caritatives de son institut, y travaillant à garantir des pratiques éthiques chrétiennes. Dans sa modestie, ce témoignage montre comment la vie religieuse apostolique, après des siècles de bienfaisance, aménage avec une sérénité inventive les moyens de servir le Christ autrement.
Sœur Angèle Makiang, des Sœurs de Marie Reine des Apôtres de Yagoua, est canoniste, actuellement directrice adjointe du Département de Droit canonique de l’Institut Catholique de Yaoundé après avoir été directrice de l’Institut de Théologie et de Pastorale pour les Religieux (ITPR) à Yaoundé. Elle participe régulièrement à la formation initiale et permanente des religieux au Cameroun.
Membre de la Congrégation romaine des Instituts de vie consacrée et des Sociétés de vie apostolique (C.I.V.C.S.V.A.), longtemps impliqué dans la formation de ses frères, puis de séminaristes, connu pour son franc-parler, l’évêque émérite de Metz nous propose une note incisive sur un sujet urgent qui fait partout difficulté.
L’ancien évêque auxiliaire du Cardinal Godfried Danneels, nommé il y a plus de cinq ans à la tête du diocèse de Bruges dans des conditions difficiles, est entré dans sa nouvelle charge d’archevêque du diocèse de Malines-Bruxelles, le plus central, le plus peuplé et le plus multilingue de Belgique. Connu pour ses positions d’ouverture tranquille aux questions de la modernité, le nouveau primat méritait aussi d’être entendu à propos de la vie consacrée.
Une traversée rapide de l’histoire de la vie consacrée le montre à loisir, « la médiation culturelle de l’expérience religieuse appartient à la mission de la vie consacrée ». De même, ce qui arrive à la vie consacrée de nos jours, les défis qui se présentent à elle, les formes qu’elle connaît, sont conditionnés par l’environnement culturel, qu’elle pourrait façonner à son tour. N’est-il pas l’heure de mettre en marche des processus d’incarnation culturelle du charisme religieux qui transmettent une expérience sociale de la foi ?
Comment peut-on devenir prêtre aujourd’hui ? L’auteur prend d’abord acte de la coupure historique dont nous sommes aujourd’hui les héritiers. Puis il propose de revenir à ce qu’a été et voulu Jésus. S’appuyant sur l’image du pasteur, entendue à frais nouveaux, il permet de mieux comprendre les actes ou les « pouvoirs » propres au ministère sacerdotal – et pour finir, la joie qui, imprévisiblement, s’y donne.
Le document préparatoire au prochain Synode des évêques sur « les défis pastoraux de la famille dans la nouvelle évangélisation » se terminait par un questionnaire détaillé (www.vatican.va/roman_curia/synod/documents), largement répercuté dans les Églises particulières. Deux professeurs de théologie s’expriment ici successivement, soutenus par une quinzaine d’autres, appartenant tous à la Faculté jésuite de théologie de Bruxelles (I.E.T.). Nous rendons publics ces deux textes qui donnent complémentairement des perspectives fondamentales et des lignes pastorales décisives.