Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Depuis le Népal un père jésuite belge évoque pour nous sa longue présence « missionnaire » en Inde, puis son service à la Curie générale de Rome, et aujourd’hui, son expérience de formateur dans cette Région jésuite formée d’un tiers de jeunes. Imprégné par l’apport conciliaire de notre revue, il verrait bien que les religieux soient, au Népal et partout, plus clairement des « Témoins de la Cité de Dieu ».
Nous remercions le Préfet de la Congrégation pour le Clergé et la discrète traductrice de nous avoir permis de proposer en français cet article paru dans Sequela Christi 2017/2, 84-92. Si « le premier voyage à accomplir dans la formation est d’aller vers soi-même », comment faire ?
Pédopsychiatre, psychothérapeute, le Docteur Struyf intervient de longue date dans le parcours de séminaristes ou de religieux-ses aussi bien que de leurs formateurs ; elle est membre de l’AIEMPR (Association internationale d’études médico-psychologiques et religieuses) et poursuit de front sa pratique thérapeutique et son enseignement, ainsi que ses publications, dont « Les besoins psychiques de l’être humain » paru dans notre revue (Vs Cs 2007-1, 27-40).
Très proche de l’expérience vécue et en posture de discernement des vocations (qui est la sienne comme maîtresse des novices), la contribution de Sœur Robert propose une analyse de la situation actuelle de la vie religieuse « classique » (en contraste avec celle des « communautés nouvelles ») examinant successivement l’expérience spirituelle constituante, la dimension du groupe, le rapport à une tradition et la place des médiations. C’est une hypothèse qui est développée et qui a le mérite d’ouvrir au dialogue. De plus, elle est en prise avec la situation actuelle de l’Église dans la société (si souvent souffrante et en « déficit d’humain ») et donc propose une relecture de ce qui est constitutif de notre vie religieuse apostolique en « résonance » d’humanisation avec nos frères et sœurs d’aujourd’hui.
À travers les péripéties d’une petite biche, allégorie oblige, l’auteur nous fait parcourir un itinéraire dont les clartés et obscurités successives ne sont pas sans évoquer les étapes d’une expérience spirituelle. Car c’est une Pâque que l’existence missionnaire, dont le charisme propre lui doit d’être comme enfouie en terre, ou, à tout le moins, offerte en un réel échange, où la fécondité de ce qui naît est le secret d’un don réciproque. Quelle meilleure préparation pouvait-on demander à l’auteur avant de lui confier la coordination de la « formation de formateurs » dans le programme Mater Christi, dont il est l’actuel responsable ?
Les deux parties de cet article, tout pétri d’expériences vives et chaleureuses, indiquent bien la double préoccupation à laquelle se doit d’être attentive toute formation à la vie religieuse : structuration humaine et chrétienne, structuration « religieuse » par intégration des structures de l’ordre. Cela semble aller de soi. Mais trop de maladresses sont encore sous nos yeux pour ne pas prêter attention aux remarques si judicieusement proposées.
En réfléchissant à l’initiation première à la vie religieuse, pouvions-nous mieux inaugurer l’année ? L’auteur, dont on percevra vite la compétence acquise sur le terrain, prend ici le recul nécessaire pour élaborer un projet cohérent de formation et en faire ressortir les grandes articulations. La visée est commandée par la finalité de la vie apostolique ignacienne, mais l’ensemble est, on le verra, très suggestif pour tous.
La réception du texte Potissimum institutioni sur la formation dans la vie religieuse sera facilitée par la fine présentation qui en est faite ici. L’auteur, en dégageant les nouvelles perspectives, en notant quelques insistances du document, en ouvrant à une réflexion ultérieure, nous engage en fait à lire, à étudier, à utiliser des « orientations » judicieuses en un domaine capital pour tous les consacrés.
Mettre en œuvre aujourd’hui un troisième An de noviciat jésuite dans un souci de fidélité créatrice à l’intention d’Ignace et de ses premiers compagnons, tenir compte comme eux des appels et des besoins de la Compagnie, de l’Église et du monde contemporain c’est sans doute, d’une manière ou d’une autre, “habiter un lieu de pauvreté”. La “manière de procéder” que relate et évalue devant nous en toute simplicité un Père Instructeur bien connu dans notre revue peut éclairer, par sa sobriété et sa sagesse mêmes, bien des responsables de la formation.
Nous sommes heureux de publier ces pages, riches d’informations et d’expérience, sur un type de formation religieuse en Afrique. Avec les questions qu’elles posent, les réflexions sur la relation à Dieu, la solidarité sociale, l’organisation du noviciat, nous donnent de partager l’espérance d’une jeune Église qui préparera, lors de la visite prochaine de Jean-Paul II, le premier centenaire de son implantation.
Qu’appelle-t-on « élection canonique » ? uniquement les élections faites en chapitre provincial ou général ? Qu’en est-il des élections faites par correspondance auxquelles participent l’ensemble des vocales d’une province ou de l’institut ? Toute élection réglée par le droit universel ou le droit propre est une élection canonique. C’est...
Réfléchissant à la formation initiale des religieux en Europe aujourd’hui, l’auteur dégage les axes et priorités propres à rencontrer les difficultés actuelles : l’axe théologal, au-delà des générosités et des faiblesses humaines, l’axe sacramentel, où s’identifient le cheminement intérieur et l’appartenance à l’Église, et l’axe de la consécration, qui s’exprime de manière renouvelée dans chacun des trois vœux. On remarquera également le rôle que le P. Decloux attribue, tout au long de ces pages, à la direction spirituelle, ainsi qu’au discernement des supérieurs. La deuxième partie de l’article sera publiée dans le prochain numéro. Il s’agit d’un résumé, revu par l’auteur, d’une conférence donnée à un groupe de Supérieures majeures.