Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Sœur Moïsa, des Fraternités Monastiques de Jérusalem, formée en patristique, doctorante en théologie à l’I.É.T. de Bruxelles, ose une parole de lumière sur la dureté des temps ; est-il étonnant que cette avancée nous vienne d’une famille religieuse qui unit un institut de frères et un autre de sœurs, en plus des fraternités laïques et apostoliques qui s’en inspirent ?
Prêtre du diocèse de Metz et membre de la Communauté de l’Emmanuel, le père Cédric Burgun est maître de conférences à la Faculté de Droit canonique de l’Institut Catholique de Paris, et juge ecclésiastique. Il enseigne, entre autres, le droit canonique de la vie consacrée et le droit canonique du mariage. Il accompagne de nombreux couples et est l’auteur de plusieurs ouvrages et contributions sur la famille et en droit canonique.
« Des questions qui paraissent secondaires et même irritantes dans la mesure où elles animent des débats sans fin dans les communautés, peuvent en réalité masquer des questions assez fondamentales… » ; l’auteur en fait pour nous la brillante démonstration : c’est toute la symbolique liturgique du vêtement qui se trouve ici revisitée, dans ses distinctions : le signe qu’il fait dans la vie consacrée n’est pas celui de l’habit ecclésiastique. Ainsi, le port d’un vêtement distinct pour les actions liturgiques peut opérer une séparation injustifiée aussi bien qu’une distinction précieuse. Nous voici invités au discernement le plus attentif aux évolutions de l’histoire.
D’abord adressée à des prêtres, cette pratique de l’accompagnement des vocations (sacerdotales) peut raviver d’autres modes d’aide spirituelle : vertus théologales, vie sacramentelle, prière sont toujours offerts dans l’Église pour le discernement des dons de l’Esprit.
Comment peut-on devenir prêtre aujourd’hui ? L’auteur prend d’abord acte de la coupure historique dont nous sommes aujourd’hui les héritiers. Puis il propose de revenir à ce qu’a été et voulu Jésus. S’appuyant sur l’image du pasteur, entendue à frais nouveaux, il permet de mieux comprendre les actes ou les « pouvoirs » propres au ministère sacerdotal – et pour finir, la joie qui, imprévisiblement, s’y donne.
Les enseignements de Vatican II sur l’Église, peuple sacerdotal, éclairent ceux qui concernent l’Eucharistie — et réciproquement. Particulièrement attentif au chapitre 2 de Lumen Gentium à ce sujet, l’article en montre également les implications quant au ministère sacerdotal : celui-ci est ordonné, et à l’Eucharistie, et à l’Église.
Le décret conciliaire sur l’apostolat des laïcs, longuement préparé par les mouvements laïcs d’avant Vatican II, nous est présenté dans sa genèse, son contenu, sa postérité. Une étude passionnante, qui montre assez l’actualité de la question.
Le décret sur « le ministère et la vie des prêtres » est à son tour situé dans le questionnement qui l’a suscité ; l’auteur s’attache au préambule et au premier chapitre, médités dans leur signification toujours actuelle ; le reste du décret est parcouru plus rapidement. La théologie du ministère proprement sacerdotal de tous les prêtres découle de la Pâque du Christ et peut se résumer dans la superbe formule « être à Dieu pour les hommes et aux hommes pour Dieu ».
Au fil d’une conférence inspirée de l’année sacerdotale, l’auteur explique comment il entend la place de Marie dans la vie spirituelle des prêtres (Marie à la Croix, Marie à Cana), mais aussi, ce qu’une telle présence implique pour leur formation continue (Marie, Mère de l’Église, Mère de Dieu, en son Immaculée conception) : il est ainsi question de l’originalité personnelle de chaque prêtre, de sa capacité d’apporter à d’autres la plénitude de grâce qui l’habite, du consentement à l’action souveraine de Dieu, du témoignage à rendre à l’accomplissement des Écritures plutôt qu’à la culture nationale ; bref, de déployer sa liberté à l’intérieur de la liberté infinie de Dieu, si l’on veut pouvoir servir la liberté spirituelle de tous.
L’année sacerdotale nous vaut encore cette contribution stimulante d’un jeune évêque français ; son point de vue sur les rapports natifs entre les laïcs et les prêtres mais aussi les consacrés, vécus sous un mode communautaire, donne à réfléchir, comme d’autres questions que ce texte peut poser, sur le diaconat ou sur les vocations. Une belle réflexion donc, à l’enseigne du « peuple sacerdotal », et de l’ecclésiologie de communion.
Le cent cinquantième anniversaire de la mort du curé d’Ars, est l’occasion de proposer cette année « sacerdotale » afin de faire redécouvrir à tous la grâce du sacerdoce ministériel. L’auteur retrace l’évolution des ministères ordonnés, leurs rapports aux laïcs et le service du peuple de Dieu sur lequel Vatican II attira l’attention. Ainsi, le défi actuel ne peut faire l’impasse d’une meilleure articulation de la pluralité des ministères (ordonnés et laïcs) au service de la mission évangélisatrice de l’Église.
Un autre Père général nous propose la réflexion qu’il a récemment confiée à tout son institut, sur un sujet délicat, rarement étudié : la vocation des religieux prêtres, ou encore, la prêtrise caractéristique de certains religieux. N’y a-t-il pas, depuis Vita consecrata au moins, une manière d’envisager cette vocation qui peut la rendre plus fidèle à sa vocation prophétique, aux frontières de l’Église, même locale ?