Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Auteur et recenseur confirmé, notamment dans notre revue, sœur Moïsa nous offre de découvrir un moment-clé de la thèse en théologie qu’elle a défendue l’an dernier au Centre Sèvres, à propos du n° 299 des Exercices Spirituels, où l’on suppose que l’Écriture est donnée comme parole vivante et signifiante à qui veut lui ouvrir son entendement – « Ou bien, êtes-vous, vous aussi, sans intelligence ? ».
Professeur au Centre Sèvres, prêtre du diocèse du Havre et normalien, l’auteur nous a plusieurs fois invités à partager ses recherches sur l’expérience spirituelle des pauvres. Sa méditation du Magnificat, où s’annonce déjà tout l’Évangile, signale le combat que se livrent en nous la promesse et la menace : il s’agit pour tous de se convertir à la fidélité renversante de Dieu.
Bibliste bien connue, nouveau membre de la deuxième commission établie par le Pape pour l’étude du diaconat féminin, Anne-Marie Pelletier cherche depuis longtemps à penser l’Église en joignant le féminin au masculin. Issu du Colloque international réuni par L. Vardey, à Rome, en 2016, mais inédit, ce texte invite à méditer sur le cœur de Marie, où s’apprend notre humanité commune.
Recenseur régulier des ouvrages que nous recevons (et dont les notices sont désormais accessibles sur notre site), le Frère Gonzague est prieur à Saint-Jodard, maison de formation des Frères de Saint-Jean ; achevant à la Faculté jésuite de Bruxelles (I.É.T.) une thèse en théologie sur les Discours d’adieu du Quatrième évangile, il nous propose cette vision insolite de la miséricorde comme Amour livré.
Relisant le texte bien connu des noces de Cana, l’auteur médite sur la vocation de la « première femme de l’Évangile », la mère de Jésus, qui « se fait servante du repas des noces, et devient mère des fils du peuple » nouveau : la vocation d’épouse et de mère de toute femme s’annonce ainsi.
A partir d’une vue d’ensemble du Concile, la constitution dogmatique sur l’Église est présentée dans sa genèse, ses grandes articulations, ses accents majeurs ; un commentaire des deux derniers chapitres permet de s’initier à une lecture plus approfondie d’un des plus grands textes de Vatican II : c’est à partir de lui que se comprend aujourd’hui toute ecclésiologie ; il fallait aussi rappeler ce qu’il doit à un expert belge demeuré dans son ombre.
Archevêque émérite, l’auteur confesse son amour de l’Église catholique, mystère de féminité maternelle et de consolation ou encore, présence de Marie, mère de miséricorde aux plus simples dont il célèbre l’humble beauté.
Un seul mystère – un signe grandiose – enveloppe de sa proximité corporelle la vierge Marie et la jeune femme qui engage ici sa liberté : celui de la vie, déjà donnée dans la naissance et le baptême, et maintenant transfigurée dans la gloire des humbles gestes quotidiens ; celui donc d’une maternité plus haute que le mal ou la mort.
Au fil d’une conférence inspirée de l’année sacerdotale, l’auteur explique comment il entend la place de Marie dans la vie spirituelle des prêtres (Marie à la Croix, Marie à Cana), mais aussi, ce qu’une telle présence implique pour leur formation continue (Marie, Mère de l’Église, Mère de Dieu, en son Immaculée conception) : il est ainsi question de l’originalité personnelle de chaque prêtre, de sa capacité d’apporter à d’autres la plénitude de grâce qui l’habite, du consentement à l’action souveraine de Dieu, du témoignage à rendre à l’accomplissement des Écritures plutôt qu’à la culture nationale ; bref, de déployer sa liberté à l’intérieur de la liberté infinie de Dieu, si l’on veut pouvoir servir la liberté spirituelle de tous.
Grand connaisseur des pèlerinages, l’auteur nous propose une lecture des apparitions de Lourdes à partir de leur contexte (industrialisation, sécularisation, émancipation...) et il ouvre à l’actualité de l’amour des pauvres, du témoignage, de la compassion... — un pèlerinage intérieur nous est ainsi proposé, que de riches annotations bibliques permettent de poursuivre longuement.
Dans une famille religieuse de spiritualité ignatienne, la profession perpétuelle « sur l’hostie » est présentée par l’homéliste comme l’une des deux réalisations visibles du « oui » marial de la créature à Dieu, dans un dialogue où l’offrande se fait combat pour l’Amour, lequel envoie et transfigure.
Méditer sur les lectures proposées pour la solennité du 8 décembre, c’est découvrir, dans le « privilège » de Marie, l’innocence originelle promise à tout homme, dans la figure d’Ève, une immaculée conception, et dans le « nouvel Adam », celui qui a préparé la « nouvelle Ève » à la victoire totale de Dieu par l’arbre de la Croix.