Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Prêtre du diocèse de Metz et membre de la Communauté de l’Emmanuel, le père Cédric Burgun est maître de conférences à la Faculté de Droit canonique de l’Institut Catholique de Paris, et juge ecclésiastique. Il enseigne, entre autres, le droit canonique de la vie consacrée et le droit canonique du mariage. Il accompagne de nombreux couples et est l’auteur de plusieurs ouvrages et contributions sur la famille et en droit canonique.
Le Père abbé de Leffe, professeur de théologie fondamentale, fonde son interprétation des passages discutés d’Amoris Lætitia dans la vision tout ensemble thomiste et ignatienne qu’a le Pape François de la miséricorde. Attrition, indulgence, justice, peine expiatoire, gradualité, imputabilité : ces notions fontales, bien entendues, préparent, au rythme de la grâce, le cœur humain aux noces éternelles.
Qui soutiendrait encore aujourd’hui la thèse de Grégoire de Nysse, voyant dans la virginité une « limite à la mort », un « rempart » contre la roue mortifère que tournent les époux qui ne font qu’engendrer « des gens destinés à mourir, tels des condamnés » ? Son Traité de la virginité (371) recèle pourtant d’inépuisables richesses, propres à nous interroger en vérité sur le sens de la virginité consacrée. « Retour au paradis perdu » ou « anticipation de la résurrection » ? Loin de choisir entre les deux motifs, Grégoire les éclaire l’un par l’autre. Témoignage de la véritable nature humaine, accomplie dans la perfection par le Christ, la virginité vaut moins comme rappel d’une situation révolue que comme signe prophétique. Dans son désir ardent de Dieu, celui qui choisit la virginité attend « sans plus créer par des générations intermédiaires aucun intervalle entre lui et l’avènement de Dieu ».
Le document préparatoire au prochain Synode des évêques sur « les défis pastoraux de la famille dans la nouvelle évangélisation » se terminait par un questionnaire détaillé (www.vatican.va/roman_curia/synod/documents), largement répercuté dans les Églises particulières. Deux professeurs de théologie s’expriment ici successivement, soutenus par une quinzaine d’autres, appartenant tous à la Faculté jésuite de théologie de Bruxelles (I.E.T.). Nous rendons publics ces deux textes qui donnent complémentairement des perspectives fondamentales et des lignes pastorales décisives.
L’union de Joseph et de Marie, son épouse, est toute vouée à l’enfantement du fils conçu par l’Esprit Saint et à son appellation, Jésus. L’analyse du texte de saint Matthieu, soutenue par quelques témoignages des Pères de l’Église, conduit à deux applications, brièvement exprimées : une confession de la conception virginale du Christ, une reconnaissance de la fécondité mutuelle du mariage et de la vie consacrée dans la « familiarité » avec le Christ – l’engendré du Père.
Nous avons déjà publié (VC 2001/5, 292-305) un premier volet de ce qui se présente comme un diptyque déployant le sens et la beauté de la chasteté chrétienne (conjugale et religieuse) comme anticipation de son accomplissement eschatologique : corps spirituel de l’humanité en Christ ressuscité. Ici, l’auteur s’attache plus précisément à montrer que « le rapport réciproque entre la communauté religieuse et la communauté conjugale manifeste que l’Église est le corps du Christ en qui s’accomplit l’unité de l’Homme, de tous et de chacun, unité qui est celle de Dieu, l’Epoux de l’humanité ». Ce texte, qui demande une lecture attentive et invite à la discussion, a été publié (conjointement à celui que nous avons aussi republié) dans « La chasteté, pilier de la vie commune », Session du Département Spiritualité et Vie Religieuse du Centre Sèvres (22-25 février 1999), Médiasèvres 2000. Nous remercions fraternellement l’auteur et le responsable de ces éditions de nous avoir permis cette nouvelle publication.
Hélène Marchal, à son tour, nous montre, très simplement et avec ferveur, que la veuve consacrée, dans le monde d’aujourd’hui, est aussi un signe, combien lumineux, de la fidélité de Dieu. Sans minimiser la valeur d’une deuxième alliance, parfois souhaitable, cette consécration du veuvage exprime avec force l’absolu et la pérennité de l’amour humain qui, dans l’épreuve même de la mort du conjoint, témoigne de l’éternité de Dieu.
Comment une vie brisée par l’infidélité conjugale peut-elle devenir source de réconciliation intime et même de fidélité renouvelée pour beaucoup ? Déjà connu par ailleurs, le témoignage de l’auteur peut être accueilli ici comme une bouleversante icône du mystère chrétien du mariage, mais aussi comme un signe d’espérance pour toutes les formes de la vie consacrée : au cœur même des blessures et des ruptures, l’amour s’atteste encore comme un pardon. Reproduit avec l’aimable autorisation de la revue Prêtre et Pasteur, 4450, rue St-Hubert, Montréal, Qué. H2J 2Wq, Canada, où cet article a paru en février 1989.
Pour présenter la lettre apostolique de Jean-Paul II sur la dignité et la vocation de la femme, l’auteur a choisi de déployer le monde symbolique ouvert par l’une de ses plus fortes expressions. Alors apparaissent clairement le caractère sponsal de tout corps humain et la nécessité de comprendre également de manière sponsale et le mariage et le sacerdoce et la virginité. Annoncées à Cana, les noces de la Croix révèlent dans le Christ l’unité du commencement. Cette méditation théologique nous offre de brillants aperçus d’une anthropologie vraiment dialogale.
Pour expliciter la réflexion commencée dans son article précédent « Témoins du mystère de la vie » (Vie consacrée, 1986, 368-372), l’auteur médite sur la réciprocité des vocations à la vie conjugale et au célibat consacré. A cette profondeur peuvent s’éclairer les questions bioéthiques les plus pressantes, en particulier celles qui touchent à la vie religieuse apostolique dans le monde de la santé. Mais, plus largement, ce sont les enjeux de nos choix spirituels qui se trouvent révélés par l’abandon pascal de l’Amour incarné et miséricordieux.
Beaucoup de religieuses, de religieux et d’autres consacrés rencontrent des couples et sont mis en contact avec des familles. Ces pages peuvent les aider dans leur mission dans ce champ apostolique aujourd’hui prioritaire. D’autre part, l’assomption de la sexualité et la guérison de ses blessures concernent tout autant ceux et celles qui ont voué le célibat que leurs frères et sœurs vivant dans le mariage. Leur vie spirituelle peut être nourrie par ces simples réflexions, auxquelles on a gardé leur style parlé. [Conférence donnée à la rencontre des responsables d’Équipes Notre-Dame, à Saint-Ouen, les 20-21 octobre 1984, reproduite avec l’aimable autorisation de la revue Il est vivant (n° 47).]
Plusieurs hôpitaux catholiques, dirigés par des religieuses ou des religieux, ou dont les conseils d’administration comptent des religieuses ou des religieux, sont confrontés avec la demande d’une pratique de la fécondation in vitro. Le sujet suscite bien des réflexions aujourd’hui. Pour y répondre, l’auteur se met d’abord à l’écoute du magistère de l’Église et esquisse ensuite une réflexion philosophique et théologique. Ses conclusions ne sont-elles pas expressives de la vocation intégrale de l’homme aux prises avec la question radicale du sens de la sexualité et de l’amour ?