Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Un Séminaire de recherche sur « la consécration par les conseils évangéliques » vient de se tenir à Rome sous les auspices de la CIVCSVA. Sœur Noëlle Hausman, s.c.m., directrice de notre revue, a pu y développer l’intervention que l’on va lire. Un Colloque international reprendra le même thème sous ses divers aspects, du 4 au 6 mai prochains.
Hôtelier de Saint-Benoît-sur-Loire, tout récemment devenu prieur, l’auteur enseigne au noviciat de son abbaye et assure le cours de théologie fondamentale au STIM (Studium Théologique Inter-Monastères). Il réfléchit au besoin pressant de guérison qu’il rencontre souvent. Il montre comment le sacrement du pardon peut s’y trouver dévoyé ou, à l’inverse, vivifié.
Des femmes consacrées abusées par leur entourage ecclésial, masculin ou féminin : un nouveau et douloureux dossier s’est courageusement ouvert en Italie. Deux livres récents, l’un préfacé par notre auteur (Giulia et le loup), l’autre écrit par elle (voir ci-après) ont été remis le 10 septembre dernier au Pape François, décidé à suivre la question. L’écoute exemplaire de ces victimes doit aussi être partagée dans le monde francophone.
Présentée une première fois à l’Université de Fribourg lors d’un Colloque sur l’approche théologique de l’aide, cette réflexion inédite d’un juriste théologien inaugure à merveille l’année jubilaire que nous venons d’entamer. Comment éviter que la relation d’aide ne se prenne au piège de la séduction ou de la domination, masquées par l’œuvre de miséricorde corporelle ou spirituelle où elle s’exprime ? Le jeu de l’aide ne consiste-t-il pas à entrer dans un triangle dont le Christ, aidant et aidé, devient l’équilibre secret ?
Prendre soin des autres peut faire souffrir, quand le décalage grandit entre les aspirations profondes des soignants et les requêtes techniques de la profession. L’histoire des soins qui furent souvent l’affaire des femmes montre comment notre époque, passant de la personne malade au simple organe à traiter, a pu évacuer le spirituel, pour finir par atteindre le soignant dans son identité. L’auteur, engagée dans le domaine des Maisons de repos, ose proposer la formation du cœur des soignants et l’ouverture d’un espace spirituel de rencontre, pour que soit respecté leur besoin fondamental d’agir en conformité avec leur foi.
En tant que psychiatre, l’auteur explique le phénomène vécu de la possession comme une expérience subjective. Il en analyse ensuite les principales dimensions : le sujet, « l’éprouvé », la capacité symbolique, la croyance, la conviction et les déviations pathologiques. Il insiste sur l’importance d’entendre le « je » quand il nous parle ou nous interpelle. Une réflexion dont l’actualité montre, en milieu chrétien ou ailleurs, toute la pertinence.
« La vieillesse nous fait revivre nos fragilités d’enfants et les différentes angoisses qui ont marqué la construction de notre psychisme » ; et de même, dans le cas du « burn-out » ou de la maladie. En retraçant les étapes du développement enfantin, l’auteur signale que la relation à Dieu peut être envahie par des angoisses spécifiques ; mais aussi comment, toujours selon ses termes,de l’angoisse,peut naître un désir de Dieu qui aide à traverser l’épreuve, en lien avec Lui et avec les autres.
Médecin généraliste, spécialisée en soins palliatifs et en éthique clinique, l’auteur condense dans cet article l’ouvrage qu’elle a publié (en collaboration) sur un sujet de plus en plus préoccupant dans les sociétés aisées. Elle retrace, exemples à l’appui, l’itinéraire qui lui permet de proposer, pour l’accompagnement des malades et de leurs proches, des réponses nuancées mais fermes : consentir à la mort, ce n’est pas la provoquer.
La spiritualité du Sacré-Cœur n’est-elle pas obsolète, malgré ses reviviscences dans certains mouvements religieux récents ? En méditant sur les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola, l’auteur découvre le rôle particulier que joue le Cœur de Jésus uni au Cœur de Marie dans l’histoire de notre salut. Ainsi, la fréquentation de la Basilique de Montmartre lui permet de montrer, dans la guérison de la mémoire intérieure par la douceur du Christ, le sens moderne de la « réparation ».
Par quels chemins un groupe humain, chrétien ou religieux, et en son sein, un individu, accède-t-il à sa maturité, dans une civilisation qui n’est plus comme autrefois marquée par la culpabilité, mais par le narcissisme ? Comment faire grandir d’abord ce qui unit avant de s’occuper de ce qui sépare ? Le responsable peut-il en appeler aux ressources thérapeutiques du groupe et à quelles conditions ? La réponse à ces questions urgentes provient du développement psychique de chacun, dans la traversée de certaines angoisses (de séparation, de frustration), mais aussi du soin que le leader prendra de lui-même, de son groupe et de ses lois. Cette étonnant leçon d’humilité s’achève en pointant vers les ressources de la vie spirituelle,qu’on ne confondra pas avec les ressources psychiques ici en cause.
Le message de confiance de Thérèse de Lisieux, docteur de l’Église, est-il vraiment connu ? Les aléas de la vie affective de la jeune carmélite lui ont permis de voir comment l’œuvre de Dieu s’enracine dans les blessures de l’homme, toujours incapable de répondre adéquatement à l’Amour. Une voie particulièrement adaptée à notre époque car « en fait, Thérèse entraîne là où l’évangile attire », « elle permet de pressentir le mystère de l’enfance à venir », celui que la Pâque du Christ fait luire déjà dans nos « désirs infinis ».
Connaisseur de Georges Bernanos, l’auteur déploie le séjour au Brésil du célèbre écrivain à l’arrière-plan de la trajectoire d’un de ses confrères hollandais, béatifié le 15 juin dernier. Le père Eustache van Lieshout, peu connu en Europe, est l’un de ces pionniers de la mission qui, aux prises avec les pratiques dévotionnelles des pauvres, va bientôt prendre la stature d’un véritable guérisseur. Une invitation à faire connaissance avec cet émule du père Damien De Veuster, dont les fidèles ont supporté la cause, parce qu’elle était la leur.