Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Professeur de philosophie aux Facultés Loyola Paris, membre du groupe éthique de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), Agata Zielinski propose de penser les vœux comme une manière incarnée d’être, de se laisser affecter, et d’agir avec discernement.
Madeleine Delbrêl, cette « laïque ordinaire » déclarée vénérable par le Pape François en 2018, a ouvert des champs nouveaux qui pourraient devenir nôtres – c’est ce qu’écrit l’auteur, prêtre du diocèse de Lille, membre de la « Fraternité diocésaine des parvis » qu’il a cofondée, une communauté qui rassemble des hommes et des femmes de tous horizons cherchant à vivre dans cette trace spirituelle et missionnaire.
Archiviste de la congrégation des Petites sœurs de Jésus, elle a séjourné en France, en Finlande, longtemps en Allemagne, en Israël, et depuis plusieurs années, à Rome, expérimentant partout qu’on peut, comme au Luxembourg où elle a grandi, devenir amie avec des gens dont tout nous sépare. Elle nous conte ici des histoires peu connues de Frère Charles, « des riens », qui ont saveur d’Évangile.
Au moment même où paraissent ses « Portraits indiens » (dont on peut lire la recension par É. Degrez, jésuite, ici), en ce mois de janvier, Yann Vagneux, des Missions étrangères de Paris, que l’épidémie force à poursuivre ses va-et-vient entre le Népal et l’Inde, nous livre ici un récit très personnel de ses liens avec l’hindouisme : une borne miliaire sur son chemin indien.
Secrétaire de la Famille spirituelle qui réunit tous les groupes et instituts qui, à travers le monde, se réclament de Charles de Foucauld, membre de la Fraternité séculière, Marianne Bonzelet, de Cologne, est maintenant animatrice de retraites et directrice spirituelle. Elle nous indique ici des aspects inaperçus de l’influence du futur saint.
Serviteur général de la jeune Fraternité de Tibériade (Belgique), aujourd’hui établie notamment en Lituanie, Frère Bart a succédé à Frère Marc, premier de la quarantaine de frères et sœurs que compte déjà cette forme de vie religieuse en devenir, marquée par la simplicité franciscaine. Leur inspiration missionnaire a pu récemment se faire humble et inventive présence dans le monde des hôpitaux.
Un jésuite évêque, et puis cardinal, est-ce si courant ? Un grand-ducal président de la Commission des évêques de l’Union européenne, c’est inédit. Un itinéraire de missionnaire au Japon, quel périple ! Le jeune « père Cardinal » a accepté avec beaucoup de simplicité de nous relater sa trajectoire et de nous partager ses visions.
Prêtre du diocèse de Malines-Bruxelles et membre de la Communauté de l’Emmanuel, professeur de théologie à l’I.É.T. (Bruxelles), Olivier Bonnewijn est également président de l’Institut Universitaire Pierre Goursat. Il nous offre une réflexion scripturaire vivifiante sur le chemin de fraternité qui s’ouvre devant toute forme de vie chrétienne, laïque ou consacrée.
Le titre est un peu provocateur mais pas rhétorique car on sait, en raison de l’histoire de la postérité franciscaine, que la question qu’il évoque est comme constitutive de celle-ci. Et cela, dès la vie même du Poverello ! Qu’un jeune religieux, membre d’une toute jeune fraternité qui plonge au moins une de ses racines dans cette tradition, visite à nouveau cette pseudo opposition entre le charisme et son inscription « institutionnalisée » dans l’histoire, nous semble intéressant à reconnaître et en conséquence mériter publication. Les « spécialistes » n’apprendront peut-être pas grand chose et trouveront à améliorer, voire critiquer fraternellement cet essai. Tant mieux ! Qu’un dialogue s’ouvre et que les voies de l’Esprit parcourues en confiance au surgissement du charisme se croisent encore avec ce que les institutions et les personnes ont parcouru au cours des siècles et cherchent encore leur chemin pour aujourd’hui. L’article que l’on va lire est la reprise modifiée d’un travail présenté à la Faculté de Théologie Catholique de l’Université Marc Bloch de Stasbourg, dans le cadre d’un séminaire sur « l’Eglise et la démocratie ». Sigles. Nous citons : I R : Première règle ; II R : Deuxième règle ; Adm : Admonitions ; II Lfid : Deuxième lettre à tous les fidèles ; LLeo : Lettre à Fr. Léon ; RErm : Règle des ermitages ; Sal V : Salutation des vertus ; LMin : Lettre aux ministres ; LOrd : Lettre à tout l’Ordre ; Test : Testament ; LP : Légende de Pérouse ; Vita II : Vita seconda par Th. de Libano.
Dans ce texte, très oral et vigoureux, aux raccourcis parfois abrupts et stimulants, l’auteur réagit, de manière critique, au thème de notre Conseil 2000 qui proposait de reprendre à nouveaux frais le « concept » de refondation mis à l’ordre du jour du 54° Conventus Semestrialis Unione Superiori Generali (U.S.G.) de septembre 1998. Les textes publiés sous le titre Pour une fidélité créatrive, refonder, Il Calamo, Rome, 1998, avaient été distribués aux intervenants pour qu’ils les commentent librement. D’où ce qui suit et sa verve passionnée... Transcription remaniée de l’intervention de Sœur Véronique Margron au Conseil élargi de Vie Consacrée (sept. 2000).
S’il est vrai, comme nous le recommande Vita consecrata, que la rencontre et l’action œcuménique est une des tâches de la vie consacrée comme vie « par le sommet » (prière, contemplation...), ce texte nous sera utile. Il est vrai que ce qu’il énonce est d’application très générale (et qu’à ce titre, l’analyse de ce qu’est en son fond un véritable « dia-logue » appellerait plus de précision encore - surtout en ce qui concerne le statut de la vérité visée dans la rencontre -, mais, sans angélisme aucun, l’auteur nous conduit avec prudence et justesse sur ce chemin difficile de la rencontre authentique de l’autre.
Déjà, sur un mode plus érudit, nous avons fait honneur à « l’année du Père » en proposant l’étude d’O. Perru se référant à la théologie spirituelle de Jean Baptiste de la Salle (V.C., 1999, 310-336). Faire entendre toutes les harmoniques qui résonnent dans la simple énonciation croyante du vocable « Père », n’est pas possible sans un développement qui prendrait les allures d’une symphonie. Mais, ici encore, le P. Nothomb, avec simplicité et précision, nous fait entendre trois motifs qui, distingués sans être séparés, déploient la richesse de cet accord fondamental : paternité-filiation, au cœur de la Révélation chrétienne. Objective, la distinction opérée n’est en rien un jugement porté sur les « enfants du Père », elle veut seulement favoriser une exacte compréhension du don extraordinaire offert à tous de notre divinisation en Christ.