Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Voilà donc déjà trente ans que cette grande figure de la spiritualité carmélitaine est entré dans la Vie. Notre revue a déjà attiré l’attention sur ce prêtre au rayonnement apostolique reconnu et fécond (cf. V.C., 1992, n° 2). Basée sur une connaissance personnelle et une fréquentation des ses écrits (entre autres sa correspondance encore inédite), autant que sur une connivence profonde, la présentation biographique et spirituelle que l’auteur nous donne ici n’est pas sans nous inviter à le fréquenter à neuf ou à faire plus ample connaissance avec sa vie et son œuvre. La pertinence de son enseignement à propos de la vie religieuse n’est pas à démontrer.
Prenant à son compte la valeur heuristique du concept de “frontière”, l’historien nous propose ici une lecture du développement de la vie religieuse. Selon le rythme : “défi” - rupture - continuité”, c’est une évolution très vivante qui se déroule devant nous. Elle est riche en enseignements pour notre temps.
« L’année Champagnat » qui s’achève en juin prochain nous donne l’occasion d’honorer, à travers le fondateur des Frères Maristes, la vocation de frère qui représente, aux dires du Père P.-H. Kolvenbach, « la vie religieuse à l’état pur ». On saluera aussi, au fil de ces pages ferventes, les attitudes éducatives et communautaires, la vigueur de la « seconde fondation », la dévotion ecclésiale, bref, une spiritualité mariale qui va jusqu’à susciter aujourd’hui un mouvement de laïcs désireux de partager ces richesses spirituelles. Un exemple qui donne à penser.
Au moment où l’Église fête le neuvième centenaire de la fondation de la Chartreuse par saint Bruno, ce texte témoigne de sa présence toujours actuelle dans la recherche des chrétiens. On voit en effet, tout au long de ces pages, comment c’est à l’écoute de saint Bruno que le charisme de la famille monastique de Bethléem se déploie depuis sa fondation. On voit aussi sa paternité spirituelle : c’est sa vocation qui éclaire et confirme l’appel des frères et des sœurs dans l’Église aujourd’hui. L’on est heureux de découvrir comment des traditions orientales et occidentales se rejoignent pour manifester leur fécondité en cette forme nouvelle de vie religieuse.
Répondant à l’invitation de Vatican II à revenir à leurs sources, plusieurs Congrégations féminines d’inspiration ignatienne ont davantage apprécié et réexprimé la part de spiritualité ignatienne présente dans leur évolution. Il leur est venu l’idée de se le dire et une réflexion commune entre elles s’est amorcée depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, ce groupe a la conviction d’être assez consistant pour emprunter le même chemin quand il s’agit de proposer des perspectives d’avenir. C’est ce chemin que les pages qui suivent décrivent à grands traits : priorité de la mission apostolique qui donne sa note propre à la prière, à l’activité, à la vie de communauté ; itinéraire marqué par l’expérience des « Exercices spirituels » ; engagement dans la construction du Royaume ; souci de la place à donner à la femme dans l’Église et le monde d’aujourd’hui.
L’auteur évoque dans ces pages les transformations successives qui ont jalonné l’histoire des Ursulines. Cet exemple typique pourra éclairer bien des familles religieuses dont l’évolution n’a pas suivi un cours régulier, mais a subi maintes vicissitudes et pris des détours imprévus qui rendent parfois difficile l’identification de leur charisme.
Aujourd’hui, c’est une nécessité urgente pour tout institut de rechercher son orientation fondamentale, sous peine de perdre son identité. C’est ce à quoi l’auteur veut nous aider. Après avoir précisé les divers sens du mot charisme, elle montre d’abord comment le charisme d’un institut est un don gratuit de Dieu vivant au cœur des personnes. Cependant le charisme a aussi une dimension supra-personnelle : c’est le charisme-mission. Dans la mise en œuvre de celui-ci, les congrégations sont appelées à une fidélité créatrice. Chaque époque est invitée à l’actualiser et à le préciser, sans pouvoir en épuiser la richesse première. L’auteur dégage ensuite quelques caractéristiques qui doivent être présentes en tout charisme religieux, elle donne quelques critères pour discerner le charisme propre d’un institut et termine par des suggestions plus concrètes pour aider à éveiller en chacun des membres d’un institut la conscience de son charisme et le goût d’en vivre.