Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Un jésuite évêque, et puis cardinal, est-ce si courant ? Un grand-ducal président de la Commission des évêques de l’Union européenne, c’est inédit. Un itinéraire de missionnaire au Japon, quel périple ! Le jeune « père Cardinal » a accepté avec beaucoup de simplicité de nous relater sa trajectoire et de nous partager ses visions.
Jésuite depuis 1979, le père Maier a séjourné dès 1989 au Salvador pour y terminer son doctorat sur « la théologie du peuple crucifié » ; il y donne, ainsi qu’au Centre Sèvres, un enseignement régulier. Ancien directeur de Stimmen der Zeit, il est aujourd’hui secrétaire pour les affaires européennes au Centre social jésuite (Bruxelles). Voir un extrait de la rencontre en vidéo : Oscar Romero, un compagnon de route
Les trois copatronnes de l’Europe le sont depuis 20 ans ! Une occasion pour Chantal van der Plancke, qui anime de longue date l’Association internationale Catherine de Sienne, de mettre en évidence ces saintes et saints à qui Dieu a confié tout un continent. Car « les saints sont envoyés par Dieu dans l’histoire pour conduire notre histoire à Dieu ».
Parmi les 19 chrétiens récemment béatifiés à Oran, certains sont restés dans l’ombre, comme ces quatre Missionnaires d’Afrique (Pères blancs) assassinés ensemble à Tizi Ouzou le 27 décembre 1994. Parmi eux se trouvait un Belge, avec qui son confrère Guy Theunis, autrefois très engagé au Rwanda, nous propose de faire plus ample connaissance.
Durant le Colloque célébrant en février dernier les cinquante ans de l’I.É.T. (Faculté jésuite de théologie de Bruxelles), l’intervention de Gudrun Nassauer, exégète et vierge consacrée, a attiré notre attention sur cette vocation vécue en Allemagne aujourd’hui. Une riche conversation a pu s’ensuivre, où l’on découvre l’enjeu ecclésial de la consécration des vierges aujourd’hui.
Curé de Dieppe, adjoint pastoral pour le diocèse de Rouen de l’enseignement catholique de Haute-Normandie, ancien de l’I.É.T., le père de la Tousche a raconté récemment aux étudiants de son ancienne Faculté comment la vie peut basculer un soir de décembre, au détour d’une rue sans intérêt. Mais ce n’était là que les prémices d’un hommage appuyé rendu à une théologie qui « favorise les sorties, les rencontres, et donc les risques ».
Grande voix parmi les cardinaux, le père Christoph Schönborn, dominicain, archevêque de Vienne, proche du Pape François, est aussi l’une des personnalités européennes les plus attentives à tout ce qui surgit ou reprend cœur dans l’Église du Christ. Nous avons eu la joie de rencontrer l’intrépide pasteur théologien.
Le père Rupnik est jésuite, directeur du Centre Aletti de Rome, théologien, animateur de retraites, professeur de théologie à l’Athénée pontifical Saint-Anselme et à la Grégorienne, écrivain et artiste. Ses célèbres mosaïques enrichissent près de 200 lieux de prière dans le monde entier, dont le sanctuaire Jean-Paul II, inauguré aux récentes JMJ. Il nous parle de beauté.
L’ancien évêque auxiliaire du Cardinal Godfried Danneels, nommé il y a plus de cinq ans à la tête du diocèse de Bruges dans des conditions difficiles, est entré dans sa nouvelle charge d’archevêque du diocèse de Malines-Bruxelles, le plus central, le plus peuplé et le plus multilingue de Belgique. Connu pour ses positions d’ouverture tranquille aux questions de la modernité, le nouveau primat méritait aussi d’être entendu à propos de la vie consacrée.
L’histoire de la vie contemplative, comme celle de l’Église, est faite de morts et de résurrections. Avec finesse et réalisme, Mgr P. Raffin tire les leçons de l’histoire et se réjouit de la naissance de communautés qui, sans être monastiques stricto sensu, reprennent le flambeau. Il encourage le monachisme occidental à poursuivre l’aggiornamento demandé par Perfectae caritatis, à se ressourcer davantage en Orient comme y invite Jean-Paul II dans sa lettre Orientale lumen, ainsi qu’à élargir son regard en continuant à soutenir les fondations dans les jeunes Églises et en prenant davantage en compte la dimension œcuménique, et même interreligieuse, comme certains monastères ont commencé à le faire.
La vie consacrée connaît, dans les régions les plus prospères du monde, un état de crise qui n’épargne aucune de ses formes. Certaines observations nées en Afrique peuvent s’étendre à l’Occident, où les consacrés se trouvent pareillement requis d’inculturer les conseils évangéliques, tout en cherchant les voies d’un difficile renouveau. Plus profondément se trouvent mis en cause l’identité ecclésiale des consacrés, la maturité humaine des jeunes attirés par leurs formes de vie, le rapport avec la société civile, l’attachement aux loyautés d’origine. L’appel et le soutien des pasteurs risquent bien de devenir de plus en plus déterminants.
Un jeune prêtre français nous offre cette présentation fervente du prêtre belge qui fonda la Jeunesse Ouvrière Chrétienne. L’installation, le 16 janvier dernier, à Malines, du Tribunal ecclésiastique chargé d’étudier la vie et l’œuvre de l’initiateur de l’Action catholique organisée permettra sans doute de s’interroger aussi sur les présupposés et le devenir du mouvement ; mais il fallait d’abord ne pas manquer la simple rencontre d’un analyste social et d’un pédagogue hors du commun grâce auquel, dit-on, « la jeunesse ouvrière entra au Sacré-Collège ».