Un périodique pour éclairer et accompagner des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée
Pilote interim du Groupe de travail n° 2 (CEF-CORREF), professeur de dogmatique à la Faculté Notre-Dame, Frédérique Poulet, vierge consacrée, présente les fondements et préconisations auquel son groupe est arrivé, pour promouvoir une juste pratique de l’accompagnement spirituel. Un chantier loin d’être clos.
Professeur de théologie sacramentaire à l’Institut pontifical Jean-Paul II, sœur apostolique de saint Jean, l’auteur réfléchit à la place de la vie consacrée en relation avec le binôme clercs-laïcs. On lui sait gré d’avoir ouvert, durant le Symposium romain récent sur le sacerdoce, un débat urgent.
Jésuite belge, il a été maître des novices, provincial de Flandre, président des provinciaux jésuites d’Europe, professeur de spiritualité à l’Université grégorienne et à Oxford ; il a notamment dirigé le Centre ignatien de spiritualité de la Grégorienne ; il revient aujourd’hui à ses premières études ignatiennes, tout en présidant la prestigieuse Société des Bollandistes. Nous sommes heureux de le retrouver dans nos pages.
Docteur en théologie dogmatique, philosophe, ami des arts, le père Piret, s.j. reprend pour nous la traversée de l’Évangile de Jean, depuis le lavement des pieds jusqu’à la prière sacerdotale – lecture pascale s’il en est. Comme dans ses précédentes contributions liturgiques, on repasse avec lui toute la trame scripturaire, et nous voici surpris de sa nouveauté.
Prêtre du diocèse de Lyon, membre de la Communauté de l’Emmanuel, ingénieur de l’École polytechnique, philosophe et doctorant en théologie, Matthieu Bernard nous partage son étonnement de lecteur des Actes des Apôtres d’y voir en filigrane l’Église même du Pape François. Une découverte.
Une nouvelle Pentecôte pour la vie religieuse passera par le renouveau de la vie communautaire, appelée à devenir lieu vivant, dynamisant, exigeant, joyeux, dans l’amour qui vient de l’Esprit saint. Prendre le risque de la vie commune, c’est aussi affronter le problème du mal, en nous et autour de nous, pour accueillir la Vie et donner du fruit, en particulier dans la nouvelle évangélisation —, si toutefois nos communautés se rendent crédibles en matière d’obéissance, de chasteté et de pauvreté.
D’abord adressée à des prêtres, cette pratique de l’accompagnement des vocations (sacerdotales) peut raviver d’autres modes d’aide spirituelle : vertus théologales, vie sacramentelle, prière sont toujours offerts dans l’Église pour le discernement des dons de l’Esprit.
Dans le domaine très discuté de la théologie chrétienne des autres religions, le génial (et méconnu) Oratorien « rejoint certains accents de la théorie de l’accomplissement défendue par Jean Daniélou, Henri de Lubac, et dont on retrouve certains éléments dans les enseignements du concile Vatican II. Il renouvelle cette théorie par deux principes fondamentaux : le premier est que le rapport entre le christianisme et les religions doit être étudié dans le contexte d’une humanité comprise au cœur du cosmos ; le second est lié à l’action de l’Esprit qui ne cesse de féconder les efforts religieux de l’homme ».
Le Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus (Henri Grialou, 1894-1967) pourrait être bientôt béatifié. Dans l’attente de cet événement, un membre de l’Institut Notre-Dame de Vie, connu de nos lecteurs, nous propose une esquisse de l’expérience spirituelle enseignée par son fondateur : l’emprise de l’Esprit Saint sur le Christ se reçoit dans une vie baptismale attentive à la Présence divine ; une « œuvre commune » naît ainsi de la faiblesse humaine conjuguée à l’humilité de l’Amour.
« Ce qu’il y a de plus concret dans la vie spirituelle, c’est l’amour ». Réfléchissant à ce que signifie une spiritualité, l’auteur rappelle que le premier des repères tient à l’humilité, puis elle médite sur le style de sagesse pratique que requiert notre engagement pour la transformation et le salut du monde.
Extraites d’une réflexion plus ample de l’auteur, ces pages vont au cœur de la charge du supérieur religieux, bien différente d’un leadership naturel. En ces temps où la Compagnie de Jésus se dispose à porter de nouveaux fruits, la médiation d’un homme d’expérience indique les points cardinaux du service de toute vocation divine, et les limites qui l’affectent aujourd’hui.
Dans cette sorte de lecture seconde des premiers chapitres de l’Evangile selon saint Jean, l’auteur médite sur la manière dont les sacrements se « composent », dans les démarches de Jésus et son appel à la foi ; c’est le cas de l’eau baptismale et du pain vivant. Ici, le Verbe s’allie à la chair : « du rapport de notre chair à celle du Verbe qui est Dieu se dégagent les sacrements ».