Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
La Présidente des Amitiés Catherine de Sienne évoque, avec le dernier volume de la nouvelle traduction française des Lettres de Catherine Benincasa, ces Caterinati religieux, prêtres ou ermites, familiers de la grande « mystique du corps mystique », comme l’appelait Paul VI en la proclamant, en 1970, docteur de l’Église.
Prélat d’une petite abbaye prémontrée belge, le père Benoît Carniaux enseigne la théologie fondamentale à la Faculté jésuite de Bruxelles ; sa réflexion y porte aussi bien sur les évolutions ecclésiales que sur les dynamismes fondamentaux de la culture contemporaine (littérature fantastique, féminisme, histoire militaire, psychologie) entendue comme lieu-source pour l’intelligence chrétienne. Nous l’avons écouté.
Membre de la Congrégation romaine des Instituts de vie consacrée et des Sociétés de vie apostolique (C.I.V.C.S.V.A.), longtemps impliqué dans la formation de ses frères, puis de séminaristes, connu pour son franc-parler, l’évêque émérite de Metz nous propose une note incisive sur un sujet urgent qui fait partout difficulté.
Le directeur de la très renommée revue dehonienne Testimoni estime, dans un inventaire documenté de l’Année de la vie consacrée, que l’on n’est pas allé au fond des problèmes. Ainsi, « les Églises locales sont loin de comprendre que la grave crise que connaît la vie consacrée en Occident est le signe le plus évident du défi auquel elles sont confrontées elles-mêmes ». Or, la réponse que peuvent donner les religieux aux signes des temps sera précieuse pour tous.
L’ancien évêque auxiliaire du Cardinal Godfried Danneels, nommé il y a plus de cinq ans à la tête du diocèse de Bruges dans des conditions difficiles, est entré dans sa nouvelle charge d’archevêque du diocèse de Malines-Bruxelles, le plus central, le plus peuplé et le plus multilingue de Belgique. Connu pour ses positions d’ouverture tranquille aux questions de la modernité, le nouveau primat méritait aussi d’être entendu à propos de la vie consacrée.
Dominicain suisse devenu évêque, Mgr Charles Morerod a la réputation de surprendre (l’« évêque qui détonne », a-t-on parfois dit de lui), et ses traits d’humour ne manquent pas. Il nous partage ici sobrement sa joie à la fois d’appartenir à une vie consacrée qui parle d’amour – comme dans l’ouvrage Aimer c’est tout donner –, et d’être « marié », selon sa propre expression, à une Église du cœur de l’Europe, constituée en bonne partie de personnes d’origine étrangère.
A partir d’une vue d’ensemble du Concile, la constitution dogmatique sur l’Église est présentée dans sa genèse, ses grandes articulations, ses accents majeurs ; un commentaire des deux derniers chapitres permet de s’initier à une lecture plus approfondie d’un des plus grands textes de Vatican II : c’est à partir de lui que se comprend aujourd’hui toute ecclésiologie ; il fallait aussi rappeler ce qu’il doit à un expert belge demeuré dans son ombre.
Archevêque émérite, l’auteur confesse son amour de l’Église catholique, mystère de féminité maternelle et de consolation ou encore, présence de Marie, mère de miséricorde aux plus simples dont il célèbre l’humble beauté.
Les Conférences anglophones et francophones des Supérieur(e)s Majeur(e)s du Cameroun réfléchissent depuis longtemps aux défis de la vie consacrée et de la formation à la vie religieuse en Afrique. C’est la substance de ces dix années de discernement que nous présente l’auteur, sous un mode qui pourrait bien toucher plus généralement tous les acteurs intéressés à l’avenir de la vie consacrée dans les Églises locales des autres pays et continents.
Pour achever l’année sacerdotale du peuple de Dieu, il convenait aussi de réfléchir à ce que le « sacerdoce commun » implique pour la vie consacrée. L’auteur prend, avec le Concile Vatican II, son départ dans le baptême et la triple mission du Christ, pour mettre en évidence deux lieux spécifiques d’engagement « sacerdotal » : la vie quotidienne et le service de l’Église particulière.
L’institution des conseils diocésains de vie religieuse (CDVR), largement répandue en France, est liée à une conception renouvelée de la vie religieuse. Dans ces Conseils, les relations organiques de la vie religieuse avec le sacerdoce ministériel et le laïcat sont vécues, à partir d’une consécration spécifique, au cœur de la mission diocésaine : les religieux appartiennent toujours à une Église locale, sans perdre pour autant leur disponibilité universelle.
La vie consacrée fait partie intégrante de la vie de l’Église. Cela est vrai dans sa présence universelle dans le peuple de Dieu et singulièrement dans l’Église locale où l’Évêque, dans le lien de la communion, a pour tâche pastorale l’exercice de la sollicitude du Pasteur. Il est donc important dans une connaissance réciproque, mutuae relationes, que nous ayons aussi souci de reconnaître et de bien comprendre le ministère épiscopal. À la lumière du dernier synode sur ce sujet, cet article nous en fait découvrir toute la beauté et la richesse.