Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Professeur au Studium de Notre-Dame de Vie, sœur Marie-David Weill, des Sœurs apostoliques de Saint-Jean, nous permet de comprendre la canonisation récente du prélat anglais dont E. Przywara écrivait : « Ce que saint Augustin a été pour le monde antique, saint Thomas pour le Moyen-Âge, Newman mérite de l’être pour les Temps Modernes ».
Le cinéma, cette sorte de théologie de l’image… Récemment, plusieurs œuvres filmées ont donné de voir quelque chose de la vie consacrée et suggéré, croyons-nous, ce que le petit monde des consacrés peut mettre au jour : un affrontement des libertés personnelles ou encore des traditions culturelles. Le propos de cette chronique ne relève pas de la critique cinématographique proprement dite ; on veut y réfléchir aux « choses vues », pour parler comme l’Écriture, en se risquant à les interpréter. Nous avons retenu cinq films. Le premier, Marie Heurtin, devrait faire date pour ce qu’il met en scène de l’éducation par le toucher, dans un long voyage vers l’intériorisation de l’amour. Nous présentons les autres deux par deux : d’abord Sœur Faustine, vrai repoussoir d’Ida, des œuvres évoquant ensemble, mais de manière incroyablement contrastée, l’âme et l’histoire polonaises ; puis Le temps de quelques jours et Celle qui avance comme l’aurore, filmant la vie de moniales trappistines, dans la complémentarité irréfragable du milieu communautaire et de l’itinéraire personnel.
Philosophe, critique littéraire, poète, pianiste et organiste, directeur de revues et fondateur des éditions Hellas, enseignant en musicologie, Carmelo Mezzasalma, né en 1945, a enfin été ordonné prêtre en 2011 pour le diocèse de Fiesole ; il a fondé à Panzano in Chianti la communauté religieuse « San Leolino » dédiée à l’évangélisation de la culture.
Dans un monde laïcisé, qui ne reconnaît plus à l’Église aucune autorité, et qui s’est réapproprié la plupart des domaines dans lesquels oeuvraient les religieux au siècle dernier (soin des malades, éducation, accueil des pauvres, etc.), comment la vie religieuse est-elle appelée à se situer, mieux, à se ressaisir pour faire face à son indéniable perte de vitesse ? Les questions, les provocations, les objections mêmes, adressées par le monde aux consacrés, ne sont-elles pas autant d’appels de la grâce à retrouver une vie plus authentique et plus radicalement évangélique ?
Une traversée rapide de l’histoire de la vie consacrée le montre à loisir, « la médiation culturelle de l’expérience religieuse appartient à la mission de la vie consacrée ». De même, ce qui arrive à la vie consacrée de nos jours, les défis qui se présentent à elle, les formes qu’elle connaît, sont conditionnés par l’environnement culturel, qu’elle pourrait façonner à son tour. N’est-il pas l’heure de mettre en marche des processus d’incarnation culturelle du charisme religieux qui transmettent une expérience sociale de la foi ?
Pendant que l’Europe peine à trouver ailleurs que dans l’économique un souffle durable, un Colloque vient de célébrer, à Verdun et à Metz, les soixante ans de la Déclaration par laquelle R. Schuman plaçait la production franco-allemande du charbon et de l’acier sous une Haute Autorité commune. La Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), ces ingrédients de la guerre, fut ainsi à l’origine de l’Union européenne. La trajectoire personnelle de Schuman montre ainsi aux jeunes chrétiens le combat politique comme une vocation.
Modérateur général pour les missions, l’auteur expose comment la conscience missionnaire de la toute la famille franciscaine rejoint aujourd’hui le modèle proposé par François dans la rencontre de Damiette : « sans procès ni dispute », « annoncer la Parole de Dieu », ou encore, rencontrer l’autre et cheminer avec lui. Ainsi les jeunes franciscains sont-ils formés, dans la diversité des cultures, à « devenir des artisans de réconciliation et de fraternité universelle.
Thérapeute familiale, psychologue et criminologue de la jeunesse, Mme M.Heylen enseigne à la Katholieke Hogeschool Leuven (Département des Sciences sociales), en lien avec la Katholieke Universiteit van Leuven (Belgique). Son analyse propose, en dix paragraphes, d’évaluer les changements sociaux récents, avec leurs conséquences pour le développement des jeunes dans notre culture. Le propos est d’attirer l’attention des formateurs sur ce qui importe, pour envisager le futur tel qu’il se dessine ici.
Dire comment on voit la vie consacrée « de l’extérieur », c’est sans doute dire quelque chose de sa foi. Les critiques peuvent être acerbes ou les appréciations bienveillantes, différer selon qu’il s’agit des moines, des consacrés de vie active ou des « laïcs consacrés ». Les réponses à une telle enquête indiquent en fait des défis profonds, que l’auteur choisit de présenter sous la forme d’une série d’antinomies (d’oppositions) qui culmine dans l’accomplissement du martyre. Au terme, l’expérience de la Transfiguration ouvre sur la mentalité eucharistique de Pâque, vraie divinisation de notre culture et de notre condition mortelle.