Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Proposée dans le cadre de notre Conseil de rédaction, cette communication du Père abbé de Leffe a nourri la réflexion des participants autour de la question : un ou des chemins nouveaux peuvent-ils se dessiner, pour la vie consacrée, au service d’un monde qui, aujourd’hui, nous regarde comme totalement décrédibilisés ? Une pensée exigeante, qui contribue à dégager de courageux horizons.
Voici un texte, à certains égards déconcertant, qui propose un véritable « fondement-itinéraire de croissance » de la liberté spirituelle (au sens du Principe et Fondement dans les Exercices de saint Ignace). Déconcertant, en ce qu’il évoque de manière, peut-être « allusive » mais, nous semble-t-il, parfaitement justifiée, quelques grandes figures ou « situations anthropologiques » signifiées par quelques personnages bibliques. Il ne s’agit pas d’exégèse technique ni d’une théologie de l’Alliance vétéro-testamentaire circonstanciée, mais de l’exposition d’une intuition reçue d’une écoute contemplative de la Parole qui, dans l’Alliance qu’elle fonde, est « nouvelle et éternelle » et donc structure toujours les libertés qui y font l’apprentissage sous « six figures » de la docilité à l’Esprit.
On sera peut-être étonné que pareille association, telle qu’énoncée dans le titre de cet article, puisse être faite ! Et encore, à la supposer justifiée (et elle l’est), qu’elle fasse l’objet d’un article dans notre revue ! Pourtant, éclairant à une profondeur métaphysique étonnante le mystère même de notre existence, les mystères mariaux, que la dogmatique détaille, illuminent encore les vies qui dans l’Église reçoivent le don d’en annoncer la beauté finale. Et si l’on doutait encore que cette méditation théologique puisse apporter quelque vérité nouvelle que l’on entende Jean-Paul II nous rappeler (F. R., 108) ce que disait le Pseudo Épiphane qui nommait Marie « la table intellectuelle de la Foi ». Aussi, la foi illumine l’intelligence.
En des termes très simples, l’auteur nous rappelle l’enseignement de l’Église sur le statut théologique de l’embryon humain : connu et aimé de Dieu, créé dans le Christ, l’embryon doit être respecté comme une personne dès le premier instant de sa conception ; dans l’accueil de ce plus petit peuvent d’ailleurs se vérifier et notre foi en la création, et l’universalité de notre amour.
La vie religieuse est appelée à être signe de la vocation eschatologique de la personne, à témoigner des réalités originelles et ultimes de la création. À ce titre elle est concernée de près et de diverses manières par l’Instruction Donum vitae. C’est dans cette perspective que l’auteur en fait ici une lecture. Ce texte peut aussi éclairer les décisions qui devront être prises dans les mois qui viennent au niveau d’institutions catholiques parfois confiées à des religieux ou dans lesquelles ils travaillent.
La vie religieuse apostolique a-t-elle encore sa raison d’être ? Pour répondre à la question, il importe aussi d’écouter ce que l’Église nous en dit. Dans un premier article, A. Chapelle fait une relecture rapide de la Constitution Lumen gentium sur l’Église et y situe la place des religieux. Il y apparaît que les réalités institutionnelles de l’Église et de la vie religieuse sont révélation du mystère de Dieu dans l’histoire et manifestent déjà les fruits de la nouvelle création acquise dans le Christ ressuscité. A l’intérieur de ce qui est commun à toute l’Église et à tout chrétien, on voit ainsi ce qu’a de propre la vie religieuse : elle est appelée à manifester visiblement et socialement que la miséricorde et la restauration offertes par Dieu en Jésus-Christ portent déjà leur fruit. Dans de prochains articles, l’auteur analysera de plus près les éléments fondamentaux de la vie religieuse tels qu’ils apparaissent dans les textes du Concile. La vie religieuse apostolique y trouve des critères de choix et d’orientation communautaire et apostolique.