Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Au moment même où paraissent ses « Portraits indiens » (dont on peut lire la recension par É. Degrez, jésuite, ici), en ce mois de janvier, Yann Vagneux, des Missions étrangères de Paris, que l’épidémie force à poursuivre ses va-et-vient entre le Népal et l’Inde, nous livre ici un récit très personnel de ses liens avec l’hindouisme : une borne miliaire sur son chemin indien.
Avec l’attention aiguë aux écrits spirituels qu’on lui connaît, le père Yann Vagneux achève de tracer l’itinéraire insolite de cette Carmélite de Lisieux dont nous avions fait connaissance dans notre dernier numéro (Vs Cs 2020-2, p. 47-60). La direction spirituelle du père Le Saux et le soutien de ses sœurs carmélites n’ont pas été pour rien dans la manière dont sœur Thérèse put accomplir sa course, dans la mystérieuse liberté de l’Esprit. Contenu en lien : Vidéo « L’autre Thérèse de Lisieux » (8:00)
Longtemps professeur de théologie spirituelle au Centre Sèvres de Paris, l’auteur réside aujourd’hui à Montpellier où il coordonne le pôle ignatien du Languedoc. Il a notamment édité le Pseudo Caussade, L’Abandon à la Providence divine, un ouvrage qui marque un tournant dans la vie spirituelle de Charles de Foucauld. S’ensuit un portrait surprenant du défricheur évangélique devenu frère universel.
La Présidente des Amitiés Catherine de Sienne évoque, avec le dernier volume de la nouvelle traduction française des Lettres de Catherine Benincasa, ces Caterinati religieux, prêtres ou ermites, familiers de la grande « mystique du corps mystique », comme l’appelait Paul VI en la proclamant, en 1970, docteur de l’Église.
Prêtre orthodoxe, le père Dinu a soutenu une thèse doctorale sur sainte Thérèse à la Faculté de Théologie orthodoxe de l’Université de Bucarest où il enseigne aujourd’hui. Son étude sur la Madre, traduite et légèrement abrégée par nos soins, met en lumière les consonances de la doctrine spirituelle de Thérèse avec la prière de Jésus chère à l’Orient. Nous sommes heureux d’achever l’année thérésienne par cette présentation inédite d’un chemin de prière décidément ecclésial.
Lieu de mort, ou lieu d’une autre vie, le désert terrifie ou fascine, tout comme la vie de ces solitaires dont nous connaissons tant d’apophtegmes. Mais à quoi ressemblait concrètement la prière de ces hommes s’efforçant d’obéir à l’injonction du Seigneur, reprise par saint Paul, de « prier sans cesse » ? « La prière est le miroir du moine », disaient-ils eux-mêmes, et leur exemple, plus actuel que jamais, nous montre comment la prière change le cœur, transforme la vie, et fait jaillir des sources dans le désert et refleurir les lieux les plus arides.
L’Abbé général des Chanoines Prémontrés, méditant sur les icônes de la Samaritaine et du Samaritain proposées par le Congrès international de la vie consacrée en 2004, y joint la scène d’Emmaüs. Trois éclairages bibliques qui permettront de réfléchir à la combinaison, propre à chaque forme de vie consacrée, de ces trois éléments fondamentaux que sont la contemplation, l’action et la communion.
« Ce qu’il y a de plus concret dans la vie spirituelle, c’est l’amour ». Réfléchissant à ce que signifie une spiritualité, l’auteur rappelle que le premier des repères tient à l’humilité, puis elle médite sur le style de sagesse pratique que requiert notre engagement pour la transformation et le salut du monde.
Le jubilé des apparitions de Lourdes est l’occasion de revenir sur la biographie de sainte Bernadette Soubirous, en l’écoutant elle-même nous conter les événements de Massabielle, mais aussi, en nous intéressant à sa vie religieuse, si conforme à la vocation qu’elle entrevit alors. La première sainte photographiée peut aussi être approchée par ses écrits, en particulier ceux qui témoignent de son itinéraire intérieur.
Nous sommes heureux de publier, en hommage au Père Charles-André Bernard, cette étude de la mystique de l’action chez la Madre, laquelle est bien plus proche d’Ignace de Loyola qu’on ne l’imagine habituellement. Thérèse de Jésus voulut, la première, trouver Dieu en toutes choses. C’est que, « lorsque l’union à Dieu est totale, contemplation et action communiquent et se fécondent l’une l’autre ».
Le centenaire de la mort d’Élisabeth de la Trinité est salué par d’importantes publications, dont l’auteur est la cheville ouvrière. Il nous présente ici, « le plus succinctement possible », la physionomie et la trajectoire d’une carmélite dont l’œuvre commence à peine à s’ouvrir devant nous.
Sans vouloir schématiquement figer l’aspect chronologique des « âges » que l’auteur d’ailleurs décrit dans leur tonalité spirituelle comme « des périodes de vie par lesquelles nous passons en sens divers « ni sans vouloir les assimiler aux trois « voies » classiques de la vie spirituelle et donc sans vouloir en faire des étapes d’un parcours irréversible l’auteur propose ici une belle méditation à propos des trois strophes de l’hymne liturgique bien connue : « O Maître des temps ». Nous y avons trouvé beaucoup de goût et si on accepte de souligner leur circularité on pourra y puiser le renouvellement d’une conversion toujours actuelle qui d’un avant vers un après désigne la pâque d’une élection toujours à reprendre au quotidien de l’Eucharistie de nos vies « au Nom du Père et du Fils et du Saint- Esprit ».