Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Déléguée épiscopale pour les communautés nouvelles et les mouvements ecclésiaux dans le diocèse de Cologne, l’auteure recueille, dans cette rapide présentation, ce qu’elle a pu entendre de ce qui se pense du « charisme » dans des associations ecclésiales d’Outre-Rhin aussi bien que dans l’expérience de son jeune institut.
Les frères et sœurs de Tibériade (Belgique) ont élu un nouveau « Serviteur général », non prêtre, à l’issue d’un Chapitre qui les tourne décidément vers une forme vie religieuse encore en genèse. Architecte de formation, longtemps prieur de la petite implantation de Lituanie, Frère François nous dit comment il voit aujourd’hui sa communauté.
Depuis son apparition « récente » (1971) dans le magistère propre à la vie consacrée, le terme « charisme » a été mis à toutes les sauces. Le doyen du Studium des Frères de saint Jean, dont nous connaissons déjà plusieurs contributions ecclésiologiques, plaide ici pour un discernement éclairé de l’expérience fondatrice, « gratuite et passagère ».
Quand un couple de laïcs, membre d’une communauté nouvelle, se met à l’écoute de l’Esprit, adviennent d’étonnants retournements. Le médecin et la théologienne (spécialiste de J.-M. R. Tillard, nos lecteurs s’en souviendront) servent au Tchad la mission du Chemin Neuf, ou plutôt, d’une Église jeune qui veut approfondir la Parole à la suite du Christ. Ici, Exercices spirituels, œcuménisme et développement ouvrent les pistes à la bénédiction de Dieu.
L’une des conférences les plus suivies du Colloque international clôturant la vie consacrée portait sur le discernement à opérer, lorsque de jeunes associations cherchent leur voie auprès des instituts anciens. Des critères canoniques sont rappelés, une ouverture prudente, recommandée, alors même qu’une « nouvelle forme de vie consacrée » n’a pas encore vu le jour.
« Des questions qui paraissent secondaires et même irritantes dans la mesure où elles animent des débats sans fin dans les communautés, peuvent en réalité masquer des questions assez fondamentales… » ; l’auteur en fait pour nous la brillante démonstration : c’est toute la symbolique liturgique du vêtement qui se trouve ici revisitée, dans ses distinctions : le signe qu’il fait dans la vie consacrée n’est pas celui de l’habit ecclésiastique. Ainsi, le port d’un vêtement distinct pour les actions liturgiques peut opérer une séparation injustifiée aussi bien qu’une distinction précieuse. Nous voici invités au discernement le plus attentif aux évolutions de l’histoire.
Voici un jugement pratique, autorisé, qui tente de faire l’état de la question complexe des nouvelles formes de consécration en naissance dans l’Église catholique. C’est que « le droit suit la vie », mais aussi, que la vie gagne à une juste reconnaissance ecclésiale de ses formes nouvelles.
C’est toujours dans notre rubrique conciliaire qu’il faut verser ce témoignage remarquable, offert récemment aux Supérieur(e)s majeur(e)s de France, venant d’un institut religieux né après Vatican II et touché lui aussi par des « déplacements évangéliques ». Les Sœurs (et d’abord les Frères) de Jérusalem ont reçu et trouvé leur désert dans la ville, sous ce mode monastique inusité qui entend la célébration liturgique, avec la vie fraternelle qu’elle suscite, comme évangélisatrice de la cité.
Sur la question des communautés nouvelles, le Sous-secrétaire de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique clarifie la terminologie et précise la pratique actuelle du Dicastère. Il en ressort que, depuis 2005 au moins, sont exclues du champ de la vie consacrée les formes qui « comprennent la vie conjugale, les formes mixtes qui prévoient la vie commune d’hommes et de femmes, et les formes temporaires de consécration ». Mais d’autres perspectives peuvent s’ouvrir.
Quelque quarante ans après l’éclosion des plus anciennes des « communautés nouvelles » et plus d’une quinzaine d’années après la publication de l’Exhortation apostolique post-synodale Vita consecrata, quels progrès peut-on enregistrer dans le dossier des communautés nouvelles ? L’auteur nous convie à un tour d’horizon de la question, abordant tour à tour certaines clarifications typologiques, la situation présente, l’état actuel du discernement ecclésial. Il invite à poursuivre la recherche pluridisciplinaire pour une meilleure approche de la délicate question des formes nouvelles de la vie consacrée.
Sur un sujet délicat, un fondateur nous livre, avec verve et humour, l’expérience de sa famille monastique. Peut-être ces lignes permettront-elles de réfléchir à ce qui s’engage, dans les plus simples apparences, d’une identité reçue et portée intérieurement.
« Le pire ennemi de la chrétienté est du côté de sa propre tiédeur ». Au début de cette année consacrée à saint Paul, le fondateur des « Fraternités de Jérusalem » (monastiques, apostoliques, laïques) nous présente la genèse de son institut, et surtout, la vision missionnaire qui y préside. Bien des aspects de ce monachisme urbain ont trait à l’évangélisation : engagement dans un travail salarié, existence spirituellement orientée par les conseils évangéliques, vie fraternelle rayonnante, prière liturgique célébrée par moines et moniales, témoignage joyeusement rendu à la sainteté de Dieu… La mission première et dernière est sans doute de laisser retentir, pour nos contemporains, la voix du Christ.