Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Directrice de notre revue et membre des Sœurs du Saint-Cœur de Marie (congrégation que réjouit, comme toutes les familles religieuses de spiritualité ignatienne, l’année en cours), sœur Noëlle présente les Exercices spirituels comme l’apprentissage d’un combat qui concerne toute l’Église de Dieu.
Entré, après des études de théologie, à Tibériade, une jeune communauté belge en formation, frère Joachim s’est d’abord occupé des clôtures (pour les vaches et les ânes), puis de la cuisine de la communauté jusqu’à ce qu’il reçoive récemment la charge de l’économat. Il est aussi responsable de « l’école du cœur », le petit studium des jeunes frères en formation, ce qui l’a conduit à réfléchir à cette distinction des « fors », si classique et si méconnue.
Professeur au Studium de Notre-Dame de Vie, sœur Marie-David Weill, des Sœurs apostoliques de Saint-Jean, nous permet de comprendre la canonisation récente du prélat anglais dont E. Przywara écrivait : « Ce que saint Augustin a été pour le monde antique, saint Thomas pour le Moyen-Âge, Newman mérite de l’être pour les Temps Modernes ».
Habitué de nos pages, le père Pierre Gervais, jésuite canadien, a mené sa carrière de dogmaticien à l’I.É.T. de Bruxelles où il a revisité, avec les grands traités et les principaux sacrements, quelques figures éminentes de la mystique chrétienne. Il se consacre désormais à l’écriture, notamment d’importants commentaires des Exercices spirituels ; cet article en donne l’épure la plus achevée.
Un Séminaire de recherche sur « la consécration par les conseils évangéliques » vient de se tenir à Rome sous les auspices de la CIVCSVA. Sœur Noëlle Hausman, s.c.m., directrice de notre revue, a pu y développer l’intervention que l’on va lire. Un Colloque international reprendra le même thème sous ses divers aspects, du 4 au 6 mai prochains.
Le père abbé de Saint-Wandrille s’est fait connaître par sa thèse de théologie (La saveur de Dieu, Cerf, 2002, saluée par le futur Benoît XVI et recensée en 2003 dans notre revue), qui a reçu en 2004 le prix Henri de Lubac. Postulateur de la cause du professeur Jérôme Lejeune, il s’intéresse aussi, souvent mandaté par le Saint-Siège, à ce qui regarde la liberté et l’autorité dans les communautés de vie consacrée.
Comment donc les âges de la vie spirituelle s’ordonnent-ils, lorsqu’on vit la communion fraternelle, avec ses générations différentes ? Dans sa Règle, saint Benoît « n’établit aucun rapport explicite entre les âges de la vie et les âges de la vie spirituelle », tout en discernant implicitement un lien entre les deux. Le chapitre sur l’humilité, « pièce maîtresse de sa doctrine » n’y fait non plus aucune référence, car « l’Esprit Saint est souverainement libre dans l’octroi de ses charismes ». « Le progrès spirituel est en fait une descente dans l’abîme du cœur », nous indique pour finir le nouvel higoumène du dernier Monastère catholique de rite byzantin établit en Italie à suivre la règle de saint Basile.
Dans cette mise en valeur de la pratique littérale des Exercices spirituels d’Ignace de Loyola, l’accompagnateur expérimenté se fait théologien de l’écoute intérieure de la Parole, au cœur de l’expérience spirituelle que le tracé ignatien permet. Pour l’homme d’aujourd’hui, l’oraison par « application des sens » représente une ressource et dans la vie quotidienne, un autre respir.
Poursuivant son parcours des Conférences de Jean Cassien, l’auteur nous propose, après la comparaison des « habiles changeurs », l’image de « la voie royale », puis la figure de « l’ambidextre » : le discernement ne jouait donc pas seulement sur le registre du combat spirituel, mais encore, sur celui de la mesure et finalement, de l’équilibre qu’offre la véritable pureté du cœur.
Il arrive que la vie contemplative fasse l’actualité. Réfléchissant aux enjeux du geste des Clarisses de Malonne accueillant une détenue honnie de l’opinion publique belge, l’auteur nous fait voir, en juriste, ce qu’il en est de la peine et comment une communauté de consacrées peut révéler à une société sur quelle Bonté s’appuyer quand on vise à la restauration du bien.
Parcourant les fameuses Conférences de Jean Cassien, l’auteur propose de s’attacher aux comparaison, image et figure qui permettent de comprendre le rôle du « discernement des esprits » dans la vie spirituelle. Dans la première partie de son article, la « discretio » est présentée comme « œil et lampe du corps », permettant d’éviter les quatre formes de contrefaçons des « pensées » qui détourneraient le moine-changeur de sa vocation. Il s’ensuit que le spirituel peut discerner, dans les huit vices principaux, l’arme à prendre, le remède à employer, la tactique à adopter ; il s’agit donc de s’engager dans un combat quotidien. La suite nous apprendra comment suivre la « voie royale » et comment il s’agit d’être « ambidextre », mais ce sera la prochaine fois...
En tant que psychiatre, l’auteur explique le phénomène vécu de la possession comme une expérience subjective. Il en analyse ensuite les principales dimensions : le sujet, « l’éprouvé », la capacité symbolique, la croyance, la conviction et les déviations pathologiques. Il insiste sur l’importance d’entendre le « je » quand il nous parle ou nous interpelle. Une réflexion dont l’actualité montre, en milieu chrétien ou ailleurs, toute la pertinence.