Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Le Père abbé de Leffe, professeur de théologie fondamentale, fonde son interprétation des passages discutés d’Amoris Lætitia dans la vision tout ensemble thomiste et ignatienne qu’a le Pape François de la miséricorde. Attrition, indulgence, justice, peine expiatoire, gradualité, imputabilité : ces notions fontales, bien entendues, préparent, au rythme de la grâce, le cœur humain aux noces éternelles.
Pédopsychiatre, psychothérapeute, le Docteur Struyf intervient de longue date dans le parcours de séminaristes ou de religieux-ses aussi bien que de leurs formateurs ; elle est membre de l’AIEMPR (Association internationale d’études médico-psychologiques et religieuses) et poursuit de front sa pratique thérapeutique et son enseignement, ainsi que ses publications, dont « Les besoins psychiques de l’être humain » paru dans notre revue (Vs Cs 2007-1, 27-40).
Dans le numéro précédent, l’auteur avait dégagé les enjeux et les défis de l’accueil dans la vie consacrée, à titre exceptionnel, de personnes handicapées. Elle envisage maintenant le cas des instituts qui les accueillent par vocation.
Enseignante en droit canon à Lille, Namur et Bruxelles, l’auteur a défendu en 2015 sa thèse doctorale en sciences religieuses sous le titre Vie chrétienne et handicap. Prescriptions canoniques et orientations pastorales. Elle dédie ces pages inédites en français à la mémoire de Sœur Anne-Marguerite Fromaget, Fille de la Charité, canoniste au Dicastère pour la vie consacrée.
Hôtelier de Saint-Benoît-sur-Loire, tout récemment devenu prieur, l’auteur enseigne au noviciat de son abbaye et assure le cours de théologie fondamentale au STIM (Studium Théologique Inter-Monastères). Il réfléchit au besoin pressant de guérison qu’il rencontre souvent. Il montre comment le sacrement du pardon peut s’y trouver dévoyé ou, à l’inverse, vivifié.
Des femmes consacrées abusées par leur entourage ecclésial, masculin ou féminin : un nouveau et douloureux dossier s’est courageusement ouvert en Italie. Deux livres récents, l’un préfacé par notre auteur (Giulia et le loup), l’autre écrit par elle (voir ci-après) ont été remis le 10 septembre dernier au Pape François, décidé à suivre la question. L’écoute exemplaire de ces victimes doit aussi être partagée dans le monde francophone.
Dominicain, professeur de théologie à Toulouse, l’auteur est assistant apostolique de la Communauté des Béatitudes après en avoir été commissaire pontifical ; son article reprend le contenu d’une intervention donnée le 11 juin 2016 lors d’un séminaire « Liberté et obéissance dans la vie religieuse » qui a vu dialoguer, notamment sur les « lanceurs d’alerte », juristes, magistrats, chefs d’entreprises, responsables religieux et épiscopaux.
Parmi les « œuvres de miséricorde corporelle » remises à l’honneur par le Pape François en cette année jubilaire de la miséricorde, figure la visite des prisonniers. Accompagnés par une religieuse qui rend visite plusieurs fois par semaine aux détenus d’un Centre pénitentiaire français, découvrons de plus près cet univers carcéral trop méconnu de la plupart des chrétiens.
Présentée une première fois à l’Université de Fribourg lors d’un Colloque sur l’approche théologique de l’aide, cette réflexion inédite d’un juriste théologien inaugure à merveille l’année jubilaire que nous venons d’entamer. Comment éviter que la relation d’aide ne se prenne au piège de la séduction ou de la domination, masquées par l’œuvre de miséricorde corporelle ou spirituelle où elle s’exprime ? Le jeu de l’aide ne consiste-t-il pas à entrer dans un triangle dont le Christ, aidant et aidé, devient l’équilibre secret ?
Une nouvelle Pentecôte pour la vie religieuse passera par le renouveau de la vie communautaire, appelée à devenir lieu vivant, dynamisant, exigeant, joyeux, dans l’amour qui vient de l’Esprit saint. Prendre le risque de la vie commune, c’est aussi affronter le problème du mal, en nous et autour de nous, pour accueillir la Vie et donner du fruit, en particulier dans la nouvelle évangélisation —, si toutefois nos communautés se rendent crédibles en matière d’obéissance, de chasteté et de pauvreté.
En tant que psychiatre, l’auteur explique le phénomène vécu de la possession comme une expérience subjective. Il en analyse ensuite les principales dimensions : le sujet, « l’éprouvé », la capacité symbolique, la croyance, la conviction et les déviations pathologiques. Il insiste sur l’importance d’entendre le « je » quand il nous parle ou nous interpelle. Une réflexion dont l’actualité montre, en milieu chrétien ou ailleurs, toute la pertinence.
Note de la rédaction (mai 2021) : la publication de cet article est évidemment antérieure aux révélations concernant la personne de Jean Vanier communiquées par l’Arche en février 2020. La rédaction renvoie le lecteur au communiqué officiel publié sur le site de l’Arche en France à la même époque. Depuis saint Paul au moins, trois choses sont claires : « les faibles sont nécessaires et indispensables à l’Église, la charité est nécessaire et indispensable pour vivre chrétiennement et si un membre souffre tout le corps souffre ». C’est de cette intuition qu’est née l’Arche, dont le fondateur réfléchit ici à la transformation qu’y connaissent les « assistants », chrétiens ou non. Les personnes avec un handicap » aspirent à cette véritable relation personnelle qui les relève, et du même coup, elles « transforment l’Église en un lieu de compassion ».