Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Le Cardinal Marc Ouellet, membre d’une Société de vie apostolique, « les Messieurs de Saint-Sulpice », et, depuis 2010, préfet de la Congrégation pour les Évêques et président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, entend, dit-il, la vie consacrée comme « le lieu propre du Saint-Esprit » ; nous avons voulu en savoir plus.
Jésuite depuis 1979, le père Maier a séjourné dès 1989 au Salvador pour y terminer son doctorat sur « la théologie du peuple crucifié » ; il y donne, ainsi qu’au Centre Sèvres, un enseignement régulier. Ancien directeur de Stimmen der Zeit, il est aujourd’hui secrétaire pour les affaires européennes au Centre social jésuite (Bruxelles). Voir un extrait de la rencontre en vidéo : Oscar Romero, un compagnon de route
Membre de la Congrégation des Sœurs missionnaires de Jésus crucifié (Mexique), sœur Juanita parle d’expérience, quand elle explique ce qu’on cherche en Amérique latine ou en Afrique, là où on propose au système capitaliste l’alternative de l’économie sociale et solidaire.
Connaisseur de Georges Bernanos, l’auteur déploie le séjour au Brésil du célèbre écrivain à l’arrière-plan de la trajectoire d’un de ses confrères hollandais, béatifié le 15 juin dernier. Le père Eustache van Lieshout, peu connu en Europe, est l’un de ces pionniers de la mission qui, aux prises avec les pratiques dévotionnelles des pauvres, va bientôt prendre la stature d’un véritable guérisseur. Une invitation à faire connaissance avec cet émule du père Damien De Veuster, dont les fidèles ont supporté la cause, parce qu’elle était la leur.
En praticien attentif de l’histoire contemporaine et en connaisseur parfaitement documenté des mouvements d’idées et de doctrine dans l’Église catholique, Pierre Sauvage nous offre ici, dans une première partie, une présentation très complète de ce qui a été, d’abord, la reconnaissance à Vatican il de l’exigence prophétique inhérente au charisme de la vie religieuse, et de ce qui a été, ensuite, son lien intrinsèque avec la promotion de la justice et le dialogue avec les cultures. La deuxième moitié de l’article peut alors montrer comment cette prise de conscience mondiale (fortement marquée, il est vrai, par les ordres et congrégations d’Amérique latine) avait préparé la prise en considération, dès les années 1996-1997, du phénomène économique de la mondialisation ultra-libérale du marché. Jean-Paul ii, dans Vita consecrata, n’écrivait-il pas : « A notre époque caractérisée par la mondialisation [...] les instituts internationaux ont une responsabilité particulière d’entretenir le sens de la communion [...] » ? Quelles réponses ont été données à cette interpellation ? Les présenter, qu’elles soient d’Europe occidentale, d’Afrique ou d’Amérique latine, n’est pas se glorifier, tant s’en faut, mais reconnaître que « la tâche [...] est loin d’être terminée ». Est-ce là un « kairos » pour la vie consacrée ? Cet article est en partie le fruit d’un exposé présenté lors d’un séminaire international sur le thème « Les catholiques et la mondialisation » qui a eu lieu les 8 et 9 décembre 2001 au Centre Tricontinental, Louvain-la-Neuve (Belgique). Les exposés qui y ont été présentés peuvent être consultés sur le web à l’adresse suivante : www.catholics-and-globalization.org.
Déjà, dans un article de notre collaborateur Alain Mattheeuws, s.j. (MC 2002/1) dont le titre exact est « L’impuissance et la parole », nous écrivions : « Devant les turbulences chaotiques, quelques fois monstrueuses, qui ébranlent notre histoire humaine (...), nous restons souvent, c’est compréhensible, interloqués, sidérés, muets… L’actualité du mardi 11 septembre 2001 est encore sous nos yeux... » Il nous a semblé de la responsabilité de notre Revue de proposer une méditation qui sans aucun doute nous permettra de tenir sans désespérer dans le feu de la prière d’intercession. N’est-ce pas une des missions impérieuses, au cœur même de notre consécration et de notre présence au monde, vouées à « un amour sans revers de haine » (p. 130) ?
Le titre est provocateur. Mais le propos n’est pas sans espérance. Certes, il y a des seuils irréversibles, ou prétendus tels. Ils ont été depuis longtemps déjà désignés : fin de la chrétienté, post-modernité, fin de l’eurocentrisme (au moment où émerge l’euro !), et d’autres encore. Mais l’auteur ne se contente pas du diagnostic. Il ouvre des perspectives où la vie religieuse reconnaîtra des espaces ouverts au redéploiement très humble de son radicalisme évangélique dans le dépouillement et la nouveauté de la fidélité créatrice. L’Église attend cela d’elle et lui donnera d’y répondre. Ne pas le lui offrir serait contrister l’Esprit.
Après avoir situé et bien défini le charisme et la spiritualité des différentes communautés, les Sœurs se sont nourries plus de la spiritualité de leur Institut que de leurs œuvres. À cet effet, l’exhortation apostolique Vita consecrata est venue confirmer des efforts pour aller à l’essentiel dans la vie consacrée. De plus, la plupart...
Lors de sa réunion annuelle, notre revue sollicite toujours de ses conseillers une contribution visant à faire mieux connaître les situations de la vie consacrée qu’ils représentent. L’an dernier, s’y ajoutaient les témoignages d’invités que nous avions appelés à cet effet. C’est ainsi que nous pouvons offrir à nos lecteurs comme un tour d’horizon, si limité soit-il, de la vie religieuse aux quatre coins de notre planète. Douloureusement éprouvée en bien des régions, l’Afrique trouve, dans le rapport de Sr. Mutonkole, un éclairage zaïrois très sensible et bien représentatif. Sr. Helguera, venue d’Argentine, nous conduit avec émotion aux “sources” de la vie religieuse latino-américaine. À l’occasion d’un retour en son Extrême-Orient natal, Sr. Takahashi nous informe avec précision sur la vie religieuse japonaise en lien avec une Église qui, sous bien des aspects, accuse des traits propres aux sociétés industrialisées. Enfin, revenant d’une récente mission d’information pour son Institut, le P. Zabé nous livre ses réflexions à propos de la situation nouvelle de la vie religieuse en Europe centrale et de l’est. Un panorama contrasté, avec ses ombres et ses lumières. Surtout, un témoignage pluriel de la diversité vivante de l’engagement de la vie consacrée au service de l’Évangile dans la mission de l’Église universelle.
Historique aussi, cet article introduit bien à la connaissance, largement ignorée, de la vie des compagnons de Las Casas aux premiers temps de leur implantation en Amérique latine. C’était, un devoir, pour la revue, d’en faire encore mémoire en invitant à la reconnaissance et au pardon en cette année des « 500 ans ».
Brève communication proposée à l’assemblée de l’U.C.E.S.M., cette réflexion nerveuse aura un premier mérite : nous forcer à élaborer, à discuter, à percevoir en tout cas les points cruciaux évoqués avec pertinence par l’auteur. Le second sera de nous stimuler dans la poursuite humble et courageuse des objectifs qu’il esquisse. Si tout reste « en pointillé », c’est que l’histoire nous invite à l’engagement. Texte d’une communication de la Commission théologique lors de la Ve Assemblée de l’Union des Conférences Européennes des Supérieurs Majeurs (UCESM), 16-22 novembre 1991. Cette Commission est constituée par un groupe de dix-huit religieux européens, professeurs dans des Universités Pontificales ou responsables du gouvernement central de leur Institut. Le Président en est le P. G. Cabra, le secrétaire, l’Abbé V. Gambino.
Dans cette seconde partie de son étude du livre d’E. Schüssler-Fiorenza (voir le début dans Vie consacrée, 1992, 89-100), l’auteur indique, à partir des forces et des faiblesses du point de vue adopté par l’exégète germano-américaine, quelles questions demeurent et quelles orientations s’avéreraient fécondes. Une finale qu’on espère voir bientôt développée.