Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Écrit par un praticien chevronné des Exercices et de la formation spirituelle, ce texte élargit la signification de l’accompagnement à l’ensemble de la vie ecclésiale, avec la variété de ses requêtes et selon différents aspects de la formation chrétienne. Une proposition qu’on sera peut-être intéressé à discuter.
Voici, par leur auteur principal, évêque de Haarlem-Amsterdam, un commentaire des Directives approuvées par le Dicastère pour le gouvernement et l’administration des biens des instituts diocésains de vie consacrée aux Pays-Bas. Ces « Guidelines » sont aussi pour l’instant à la base de plusieurs rencontres organisées à Rome pour entendre les Conférences de religieux sur le sujet. Elles pourraient donc devenir bientôt plus universelles.
Entré, après des études de théologie, à Tibériade, une jeune communauté belge en formation, frère Joachim s’est d’abord occupé des clôtures (pour les vaches et les ânes), puis de la cuisine de la communauté jusqu’à ce qu’il reçoive récemment la charge de l’économat. Il est aussi responsable de « l’école du cœur », le petit studium des jeunes frères en formation, ce qui l’a conduit à réfléchir à cette distinction des « fors », si classique et si méconnue.
Habitué de nos pages, le père Pierre Gervais, jésuite canadien, a mené sa carrière de dogmaticien à l’I.É.T. de Bruxelles où il a revisité, avec les grands traités et les principaux sacrements, quelques figures éminentes de la mystique chrétienne. Il se consacre désormais à l’écriture, notamment d’importants commentaires des Exercices spirituels ; cet article en donne l’épure la plus achevée.
Un sujet d’autrefois, le silence ? Noëlle Hausman, directrice de notre revue, montre qu’il est plutôt la condition de l’écoute, ouvrant aux profondeurs de la Parole. De hautes figures bibliques sont relayées, dans la passion de Jésus, par le dernier silence de Dieu ; il entame toute surdité.
Dominicain, professeur de théologie à Toulouse, l’auteur est assistant apostolique de la Communauté des Béatitudes après en avoir été commissaire pontifical ; son article reprend le contenu d’une intervention donnée le 11 juin 2016 lors d’un séminaire « Liberté et obéissance dans la vie religieuse » qui a vu dialoguer, notamment sur les « lanceurs d’alerte », juristes, magistrats, chefs d’entreprises, responsables religieux et épiscopaux.
Parmi les « œuvres de miséricorde corporelle » remises à l’honneur par le Pape François en cette année jubilaire de la miséricorde, figure la visite des prisonniers. Accompagnés par une religieuse qui rend visite plusieurs fois par semaine aux détenus d’un Centre pénitentiaire français, découvrons de plus près cet univers carcéral trop méconnu de la plupart des chrétiens.
Le père Rupnik est jésuite, directeur du Centre Aletti de Rome, théologien, animateur de retraites, professeur de théologie à l’Athénée pontifical Saint-Anselme et à la Grégorienne, écrivain et artiste. Ses célèbres mosaïques enrichissent près de 200 lieux de prière dans le monde entier, dont le sanctuaire Jean-Paul II, inauguré aux récentes JMJ. Il nous parle de beauté.
Présentée une première fois à l’Université de Fribourg lors d’un Colloque sur l’approche théologique de l’aide, cette réflexion inédite d’un juriste théologien inaugure à merveille l’année jubilaire que nous venons d’entamer. Comment éviter que la relation d’aide ne se prenne au piège de la séduction ou de la domination, masquées par l’œuvre de miséricorde corporelle ou spirituelle où elle s’exprime ? Le jeu de l’aide ne consiste-t-il pas à entrer dans un triangle dont le Christ, aidant et aidé, devient l’équilibre secret ?
Après son ouvrage de référence (La symbolique de l’eau dans l’œuvre du Père Surin, Louvain, 1979), l’auteur reprend sa lecture du célèbre jésuite dont nous fêtons cette année le 350e anniversaire du décès. Cette présentation (qu’il faut entendre dans le contexte de l’époque), d’une seule lettre de direction spirituelle, creuse jusqu’aux motivations et réactions de chacun des protagonistes, tout en s’élevant aux enjeux du débat interne à la Compagnie de Jésus entre les réformateurs mystiques et les tenants de la tradition ignatienne la plus autorisée.
D’abord adressée à des prêtres, cette pratique de l’accompagnement des vocations (sacerdotales) peut raviver d’autres modes d’aide spirituelle : vertus théologales, vie sacramentelle, prière sont toujours offerts dans l’Église pour le discernement des dons de l’Esprit.
Poursuivant son parcours des Conférences de Jean Cassien, l’auteur nous propose, après la comparaison des « habiles changeurs », l’image de « la voie royale », puis la figure de « l’ambidextre » : le discernement ne jouait donc pas seulement sur le registre du combat spirituel, mais encore, sur celui de la mesure et finalement, de l’équilibre qu’offre la véritable pureté du cœur.