B. Bioul, chargé d’enseignement à l’université de Bourgogne, consacre son ouvrage à la question de la vraisemblance historique des récits évangéliques. L’A. explicite l’objectif poursuivi : « nous avons tenté tout au long de ces pages de montrer que les récits évangéliques pouvaient être considérés a minore comme vraisemblables lorsqu’ils sont mis en perspective avec ce que nous connaissons du contexte général du Ier siècle de notre ère, alors que leur rejet a priori sous prétexte qu’ils mentionnent des miracles inexplicables, donc impossibles, est scientifiquement irrecevable » (p. 338). Après l’introduction qui précise la notion de « vraisemblance historique », la démonstration du propos avancé se fait en quatre étapes. Tout d’abord, l’A. décrit la Palestine du temps de Jésus comme une société en crise politique, économique et religieuse. Ensuite, l’étude des sources textuelles et archéologiques sert à montrer que l’existence historique de Jésus ne peut plus être rejetée. La troisième partie se penche alors sur le genre des « évangiles » pour évaluer leur qualité de « documents historiques ». La quatrième partie, enfin, la plus importante, passe en revue quelques-uns des faits rapportés par les évangiles de Luc et de Jean afin d’en interroger la vraisemblance. Ainsi, le parcours des trois ouvrages précédents initie un dialogue entre historiens, exégètes et théologiens ; à charge au lecteur de le poursuivre.
Artège, Paris-Perpignan, février 2018
428 pages · 21,90 EUR
Dimensions : 14 x 22 cm
ISBN : 9791033605782