Au regard de l’histoire, l’action concrète des femmes dans la vie religieuse apparaît bien souvent occultée par une tradition ecclésiastique et une historiographie essentiellement masculines. En imposant aux moniales l’observance d’une plus stricte clôture, le Concile de Trente n’a-t-il pas lui même fixé les limites de leur apostolat ? Or, il existe bel et bien, sur la scène religieuse de la Contre-Réforme, des Congrégations féminines dont l’action apostolique et l’influence spirituelle sont comparables à celles des grands Ordres masculins. Rompant avec l’idéal de vie consacrée dans le siècle propre à leur fondatrice, sainte Angèle Merici, les Ursulines du XVIIe siècle se veulent moniales à part entière, par les trois vœux et la stricte clôture qu’elles adoptent dès 1612, et pleinement engagées dans la vie active, par cet apostolat qu’elles développent auprès des enfants. Éducatrices de la jeunesse féminine, n’ont-elles pas contribué de manière décisive, au même titre que les Jésuites, à la formation de la conscience spirituelle de l’Europe occidentale ? Par leur enseignement, elles ont su transmettre la foi à des milliers de femmes qui ont ainsi donné à leurs enfants ce sens du véritable service de Dieu reçu à l’école.
Collection Vie Consacrée, 0003
Lessius, Namur, novembre 1992
196 pages · 18.50 € TTC
Dimensions : 13,5 x 21 cm
ISBN : 9782930021027