Conçu également pour des représentations scéniques le Chemin de croix des femmes donne la parole à 15 femmes de l’Évangile (ou de la tradition avec Véronique) qui se dressent tour à tour sur le devant de la scène et apportent leur témoignage en écho à la station célébrée. Oui, 15 et non pas 14 car, par-delà la mise au tombeau, c’est la veuve de Naïn qui prend la parole et adresse un message d’espérance à toutes : « Vous, les femmes, mes sœurs qui êtes là, et toi surtout Marie, sa mère, ne perdez pas votre espérance ! Marie, puisque ton fils m’a rendu mon fils, pourquoi Dieu cesserait-il de visiter son peuple ? Puisque mon fils est revenu à la vie, pourquoi le tien, Marie, ne te serait-il pas rendu ? » Pour chaque station, le choix de celle qui parle est judicieux et plein de finesse. Ainsi la femme adultère pour la première chute : « Il m’a relevé, c’est lui maintenant qui est tombé » ; la Cananéenne pour la deuxième : « Si moi, j’ai fait ça par amour pour ma fille, pour quel amour, lui, tombe-t-il si bas ? » ; l’hémorroïsse pour la troisième : « Mon sang a cessé de couler... Faut-il qu’il perde [le sien] pour que nous gardions le nôtre ? » Un texte bouleversant qui apporte intelligence et créativité à un exercice spirituel parfois, à tort, oublié.
Salvator, Paris, février 2020
44 pages · 5,00 EUR
Dimensions : 11 x 17 cm
ISBN : 9782706719233