Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Le neuvième centenaire de la naissance de saint Bernard est l’occasion, pour dom Leclercq, de tracer un portrait tout en nuances du personnage et de l’époque. L’unité que Bernard reconnaît aux diverses fondations religieuses, sa réflexion institutionnelle sur l’obéissance, son intérêt pour la vie monastique féminine, sa « paternité » de l’ordre cistercien éclairent d’un jour nouveau les catégories où – l’auteur le suggère avec humour – nous nous enfermons parfois.
Les recherches en cours sur l’histoire des religieuses et de la clôture permettent aujourd’hui de mieux distinguer entre divers ordres de réalités. Au fil de cette clarification apparaît davantage l’exigence d’une solitude fondamentale que ne mesurent jamais les normes où elle peut, selon les époques, s’exprimer.
Plusieurs, parmi les membres des instituts religieux déjà existants, se demandent ce qu’il faut penser du foisonnement actuel des nouvelles formes de vie consacrée. Ici comme ailleurs, l’histoire est éclairante. Ayant pris part à plusieurs colloques d’historiens de la vie religieuse, l’auteur en présente les conclusions, qui « dédramatisent » la situation actuelle et montrent que l’Esprit nous convie sans cesse à l’espérance.
Lors de sa réunion annuelle en septembre 1983, le conseil de rédaction de Vie consacrée avait pris comme thème de rencontre : « La réconciliation sacramentelle dans la vie religieuse. Nouvelles situations, nouvelles pratiques ». Dans la foulée du dernier synode, on avait en effet cru utile de poursuivre la réflexion, d’un point de vue doctrinal et pastoral tout ensemble, sur la situation présente de ce sacrement dans la vie consacrée. Bien des choses ont été partagées sur les causes de désaffection envers ce sacrement, les nouvelles formes qu’il prend, le rôle de la vie religieuse tout au long de l’histoire comme lieu de recherche et de pratique pénitentielle, etc. Nous reprenons ici – parfois un peu modifiées à la lumière de l’exhortation Reconciliatio et paenitentia parue en décembre dernier – les contributions les plus significatives de notre rencontre ; le P. J.-M. Hennaux a rassemblé certains éléments de la réflexion commune.
Nul n’a le monopole du vieillissement ni de l’art de vieillir. Mais, parce que la question se pose à tous, chacun peut y apporter un élément de réponse. C’est ce que font les auteurs de ces pages : ils interrogent leur saint fondateur et l’expérience de ceux et celles qui ont suivi la voie qu’il leur avait tracée. Nous y découvrons un art de vieillir avec joie, dans la paix, dans un milieu où tous et chacun s’efforcent de pratiquer l’art d’aimer et d’être aimé.
Depuis toujours, des moines et des moniales ont voulu unir l’expérience du désert et la proximité des foules. Jean Leclercq nous le rappelle dans un bref survol historique. Il nous indique ensuite les exigences et les conditions d’existence d’un monachisme urbain aujourd’hui. Enfin il évoque les besoins auxquels répondent ces communautés contemplatives urbaines.
Les pages qui suivent sont celles d’un exposé qui a été donné devant des supérieures et des représentantes des nombreux monastères et couvents de contemplatives d’un pays d’Europe. Elles ont été élaborées à partir des réponses envoyées à un questionnaire non directif [1]. Elles constituent un essai d’interprétation des faits...
I. Le problème Ce titre énonce un problème qui est réel. Il appartient à l’autorité de l’Église de le résoudre. On peut même dire qu’il est en voie de solution. Du moins a-t-il été posé devant l’opinion publique. On m’a demandé de rassembler quelques-unes des données qui permettent de l’éclairer. Avant de le faire, il faudra...
Sommaire I. La contemplation chrétienne. – 1. L’enseignement du Concile. – 2. La tradition. II. La vie contemplative. – 1. Sa légitimité : A. La « rupture » chrétienne. B. La rupture dans l’histoire du salut. C. La rupture dans le développement de l’Église : a. Les faits, b. La doctrine. – 2. L’expérience contemplative : A....