Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Donner les Exercices Spirituels de huit ou de trente jours, c’est d’abord permettre une expérience de la grâce prévenante de Dieu. En réfléchissant aux préalables de la retraite, l’auteur décrit en praticien les conditions qui disposent à une mutuelle écoute de l’Esprit. Une telle pédagogie éclaire aussi toutes les formes de direction spirituelle ouvertes aujourd’hui comme des tâches nouvelles à la vie consacrée. Il s’agit toujours de montrer du doigt la direction de la lumière et, comme Jean-Baptiste, de s’effacer dans la présence même du Seigneur.
De nos jours, lorsqu’on pense pauvreté évangélique, on songe spontanément au partage fraternel et à la solidarité avec les pauvres. Qui donc voit dans la pauvreté une mère ? En parlant ainsi, les constitutions d’autrefois renvoyaient à un rapport vécu avec Dieu à travers la création et les biens de la terre, où s’enracinent de fait la joie du partage et la vérité des solidarités humaines.
Avant de tenter une réflexion à ce sujet, il convient de se garder d’absolutiser la question dans un sens ou un autre : il y a lieu de la resituer dans une problématique plus vaste : celle du caractère public de la vie religieuse, qui ne concerne pas seulement la manière de se vêtir mais aussi celle de se rassembler en communauté...
L’adoration eucharistique et la dévotion au Cœur du Christ sont intimement liées à la vie d’un certain nombre de congrégations religieuses, qui y ont puisé leur inspiration. Aujourd’hui, quelques-unes se demandent si ce ne sont pas là des traits d’une spiritualité trop marquée par la mentalité d’une époque. Aussi est-il important de réfléchir au sens de ces « pratiques » et de découvrir la richesse théologique et spirituelle dont elles sont porteuses, aujourd’hui encore. C’est ce que les auteurs de cet article ont entrepris à partir d’un texte de la règle primitive de la Société du Sacré-Cœur.
L’auteur est actuellement responsable du Troisième An de sa congrégation, après y avoir été maîtresse des novices. Dans le contexte difficile des années de l’après-concile, elle nous relate l’effort fourni par sa province pour mettre sur pied une formule de formation. C’est sur le vif que nous découvrons ici comment l’attention aux requêtes actuelles et la fidélité au charisme ont conduit progressivement à passer d’une formation axée sur la communauté à une formation orientée vers la mission. Ces pages nous permettent de toucher du doigt, dans une expérience concrète, un problème actuel des congrégations de vie active. Et elles nous font part du chemin pris par l’une d’elles pour relever ce défi au plan de la formation.