Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Lectrice assidue, sœur Moïsa poursuit des études postdoctorales qui lui font croiser bien des sentiers. Elle décèle ici, dans la manière d’interpréter (et donc l’herméneutique) du frère Adrien Candiard, o.p., une façon d’entendre la Parole qui redonne à Dieu une place dans l’histoire du monde : apocalypse en vérité.
Un docteur en théologie tout neuf, puisqu’elle vient de présenter au Centre Sèvres une thèse d’herméneutique biblique fondée dans les Exercices spirituels, revisite à la fin de l’année ignatienne la « pauvreté totale » que finit par discerner Ignace de Loyola pour caractériser les siens.
Sœur Moïsa, des Fraternités Monastiques de Jérusalem, formée en patristique, doctorante en théologie à l’I.É.T. de Bruxelles, ose une parole de lumière sur la dureté des temps ; est-il étonnant que cette avancée nous vienne d’une famille religieuse qui unit un institut de frères et un autre de sœurs, en plus des fraternités laïques et apostoliques qui s’en inspirent ?
L’œuvre du Père Rupnik, dont les deux personnages féminins principaux se font face sur les murs de la chapelle des Sœurs du Précieux Sang, à Rome, peut se lire de bien des manières : comme une méditation sur le passage en forme d’accomplissement de l’Ancien au Nouveau Testament, de l’attente à la réalisation, du labeur à la rencontre ; mais plus encore comme le chemin d’une vie – et pourquoi pas d’une vie consacrée, en laquelle Ruth et Marie symbolisent une même vocation à l’amour qui œuvre et peine, et se repose tout à la fois dans le Bien-Aimé, ici rencontré comme l’Enfant mais aussi (sur le mur de l’autel) comme le Ressuscité partageant le pain pour les disciples d’Emmaüs. Une rencontre, une histoire – un chant.