Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
En 1996, le Père Camille Dumont, dogmaticien de renom, donnait sa lecture de Vita consecrata à des veuves membres d’un institut séculier. Il nous en avait confié le texte, écrit de sa main ; nous sommes heureux de le rendre public pour les vingt ans d’une exhortation pontificale que cette présentation avait immédiatement saisie dans sa nouveauté.
Le père Camille Dumont disait avoir écrit ces pages à la mémoire de beaucoup de chrétiens (surtout des prêtres et religieuses) bien connus de lui et « qui sont passés par une épreuve, apparemment en pure perte, si on la regarde de l’extérieur, mais réellement en mérite de gloire, si on a une saine spiritualité du Samedi- Saint ». Il notait aussi qu’il n’avait, de cet « article », écrit que les idées essentielles. Les voici.
“Leçons”, propose le titre de cet hommage à Dom Jean Leclercq. À prendre le mot dans le sens le plus noble qui soit, c’est effectivement tout un enseignement spirituel que nous avons reçu, au fil des ans, dans les contributions de Dom Leclercq à notre revue. En faire mémoire sera ici notre merci à celui qui, maintenant, est tout entier - telle est notre espérance - à l’“opus” éternelle dans la stabilité accomplie de la louange.
Le titre de cet article va peut-être étonner. Et la question qu’il aborde, être jugée dépassée. Pourtant, dans le sillage de la théologie de l’Église communion de Vatican II, il n’est pas sans profit de toujours méditer comment l’appel à la perfection de la charité informe singulièrement la vie des fidèles qui en goûtent la saveur et cherchent, selon leur voie propre, à y répondre. L’effort demandé ici pour relire Thomas d’Aquin dans le texte, avec ce que son vocabulaire peut avoir d’apparemment suranné - mais de spirituellement si précis - sera certainement récompensé d’une meilleure compréhension et d’un plus grand amour de la diversité des états et des voies que fonde et oriente l’unique Charité divine.