Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Philosophe, juriste renommé, écrivain bien connu de nos lecteurs, le père Dijon s’engage aujourd’hui dans tous les combats éthiques qui conditionnent notre civilisation : la question des migrants, du transhumanisme, de l’intégration sociale et non moins, comme ici, celle de l’euthanasie, examinée et réfléchie, à la lumière de la Parole de Dieu, dans toutes ses dimensions humaines.
Présentée une première fois à l’Université de Fribourg lors d’un Colloque sur l’approche théologique de l’aide, cette réflexion inédite d’un juriste théologien inaugure à merveille l’année jubilaire que nous venons d’entamer. Comment éviter que la relation d’aide ne se prenne au piège de la séduction ou de la domination, masquées par l’œuvre de miséricorde corporelle ou spirituelle où elle s’exprime ? Le jeu de l’aide ne consiste-t-il pas à entrer dans un triangle dont le Christ, aidant et aidé, devient l’équilibre secret ?
Pour les communautés qui préparent un chapitre d’élections, la méditation trinitaire de l’auteur vient à point pour nous rappeler — dans la suite des deux articles magistraux du P. J. Lavigne, publiés dans nos deux derniers numéros — combien le chapitre met en œuvre l’écoute d’une Présence que l’Église nous aide à rencontrer. On remarquera en particulier qu’il s’agit d’échanger des paroles conformes à cet acte commun d’obéissance, et comment la pratique des vœux prépare à soutenir les personnes qui vont entrer en charge. Des vues profondes, qui pourraient désensabler quelques sources.
Il arrive que la vie contemplative fasse l’actualité. Réfléchissant aux enjeux du geste des Clarisses de Malonne accueillant une détenue honnie de l’opinion publique belge, l’auteur nous fait voir, en juriste, ce qu’il en est de la peine et comment une communauté de consacrées peut révéler à une société sur quelle Bonté s’appuyer quand on vise à la restauration du bien.
A l’heure où de nombreux pays d’Afrique fêtent le Cinquantenaire de leur indépendance politique, l’auteur s’adresse à des jeunes religieuses, les invitant à se prononcer sur ce qui les concerne le plus intimement, par delà les affres de la colonisation : le rapport de la tradition des ancêtres avec le christianisme récent. Il propose une triple confiance (dans le Christ, dans l’Église, en sa propre culture) qui permet de livrer toujours davantage leur champ au bon grain du seul Maître de la moisson.
Reprenant un exposé donné à Beauraing, en février 2006, à l’occasion de la Journée de la Vie consacrée, ce texte s’inscrit dans le cadre de L’année de la Prière proposée par les Évêques de Belgique. Il n’hésite pas à envisager ce qui fait mal, l’impuissance à aimer ou le découragement, pour y découvrir à l’œuvre les trois vertus théologales : c’est le triple enjeu de la prière chrétienne, où se construit la grande Église, une maison pour tous les hommes.
Sur le mode méditatif, exhortatif même, que lui permettent les circonstances de cette méditation, le P. Dijon nous donne une lecture, très forte et très “en prise” avec la situation de notre société sécularisée, de la réalité et de la mission, parfois bien risquée, de la vie religieuse apostolique. Le principe d’interprétation et le critère d’engagement seront toujours une contemplation de cette manière singulière de se laisser conduire à la suite de l’Agneau. C’est une bénédiction certaine et un martyre possible dont Dieu seul à l’initiative. Exposé donné, le 27 mai 1995, aux supérieures européennes des ursulines de l’Union Romaine, réunies à Hoogstraten par Sœur Marie-Pierre Deffontaines. Trois semaines plus tard, nous apprenions avec émotion son décès inopiné. Ce texte est dédié à sa pieuse mémoire.
Jésus est un homme exposé, aussi exposé que Dieu même, aux aléas de l’amour. Il sait la vulnérabilité de l’amour. Il y est livré en son cœur d’homme, en son cœur de Dieu. Exposé à la Samaritaine, à Nicodème, aux démons, à Marie-Madeleine, aux foules, à Judas, à Jean « le disciple qu’il aimait », le Christ n’a pas de défense ; ou...