Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
S’adressant récemment à une rencontre de formateurs des Séminaires de France, l’auteur rappelle, avec la simplicité qu’on lui connaît, le lien essentiel entre la croissance spirituelle et l’intelligence de l’Écriture, ou plutôt, de la Parole de Dieu. Tout engagement chrétien pourrait en tirer profit.
Inséparables dans la vision chrétienne du salut, ces deux dimensions sont au cœur de la mission de la Compagnie, parce que leur unique mouvement traverse, de façon nouvelle depuis le Concile, toute l’Église et singulièrement les instituts religieux. La foi et la justice s’appellent en effet comme l’amour de Dieu et celui du prochain, ou plutôt, l’amour fonde la justice qui se présente comme l’un de ses aspects : ainsi la justice, finalisée par la charité, se fait tout ensemble droit et morale, et la charité organisée, mouvement d’évangélisation. Mais surtout, pour la Compagnie de Jésus, servir la foi et s’opposer à l’athéisme, promouvoir la justice en tout engagement apostolique, c’est depuis toujours se trouver au cœur de l’affrontement entre l’amour de Dieu et le mystère de l’iniquité.
On saura gré au P. Decloux d’avoir, dans cet exposé de facture classique, mis en évidence les aspects les plus spécifiques du vœu de pauvreté, à partir de la pauvreté chrétienne elle-même. La méditation du mystère pascal ouvre à la triple dimension de cette « logique de la kénose » : dépendance radicale (aspect d’obéissance), partage fraternel (aspect de chasteté), austérité de vie (aspect de gratuité). Le combat pour la justice et l’option préférentielle pour les pauvres s’éclairent d’une telle solidarité.
La première partie de cet article a paru dans Vie consacrée, 1988, 7-17.
Réfléchissant à la formation initiale des religieux en Europe aujourd’hui, l’auteur dégage les axes et priorités propres à rencontrer les difficultés actuelles : l’axe théologal, au-delà des générosités et des faiblesses humaines, l’axe sacramentel, où s’identifient le cheminement intérieur et l’appartenance à l’Église, et l’axe de la consécration, qui s’exprime de manière renouvelée dans chacun des trois vœux. On remarquera également le rôle que le P. Decloux attribue, tout au long de ces pages, à la direction spirituelle, ainsi qu’au discernement des supérieurs. La deuxième partie de l’article sera publiée dans le prochain numéro. Il s’agit d’un résumé, revu par l’auteur, d’une conférence donnée à un groupe de Supérieures majeures.
Il ne va pas de soi de lier contemplation et solidarité humaine. On pourrait être tenté de les opposer : ou bien on se veut solidaire des hommes, ou bien on se met à la recherche de Dieu. Ces pages montrent qu’une des notes qui distinguent la contemplation chrétienne du phénomène universel de la contemplation est sa solidarité avec les hommes.
Dans le prolongement d’un article publié l’an dernier sur la dimension théologale de la vie religieuse (Vie consacrée, 1985, 7-19), S. Decloux analyse ici sa dimension sacramentelle. Il montre comment la vie religieuse rend visible d’une manière qui lui est propre l’œuvre accomplie par les sacrements parce que cette vie renonce à exprimer autre chose que la dimension théologale (filiale et fraternelle) de la vie chrétienne. Il développe cela en se référant au baptême et à l’eucharistie, comme les sacrements exprimant le plus clairement la spécificité propre à l’existence des religieux. Celle-ci manifeste le caractère définitif et absolu de ce que le baptême signifie pour tous les chrétiens. Par ailleurs, elle ne peut s’enraciner visiblement en Dieu que si elle se réfère à l’eucharistie de Jésus, car elle se reçoit constamment du Christ selon la structure filiale et fraternelle de son eucharistie.
Donner visibilité à la dimension théologale de toute vie chrétienne, tel est l’aspect sous lequel l’auteur tente ici une approche de la vie religieuse. La structure visible de l’existence du religieux donne corps à sa relation à Dieu. Cela se manifeste dans la manière dont il vit la communauté, le travail, l’engagement dans la société. Des temps et des lieux marqueront cette référence théologale, sous peine de dissolution lente. Et c’est à partir de la priorité du théologal dans sa vie que le religieux sera présent à ses frères : sa manière de vivre leur dira qui il est et révélera ainsi à chacun cette part cachée de lui-même où il est, lui aussi, invité au dialogue avec Dieu.
En quelques pages claires et denses, l’auteur décrit la naissance d’un nouveau type de communauté chrétienne face à la désorganisation de la banlieue romaine. La communauté « Sant’Egidio » apparaît à la fois profondément enracinée dans la Parole de Dieu, dont elle se nourrit chaque jour, et en même temps porteuse d’un dynamisme apostolique grâce auquel elle s’efforce de répondre aux nouveaux besoins nés de la confusion humaine et culturelle de la grande ville.
« Maîtres du soupçon », Marx, Freud et Nietzsche sont à l’origine de courants de pensée qui touchent au plus profond la réalité de notre culture, de la morale et de la religion. Aussi interpellent-ils radicalement les chrétiens et en particulier religieux et religieuses. Simon Decloux commence par évoquer rapidement la pensée de ces trois hommes, en précisant le point de vue à partir duquel chacun d’eux croit pouvoir comprendre et interpréter la réalité. Il évoque ensuite leur actualité et indique comment ils influencent efficacement notre époque et comment celle-ci peut se reconnaître en eux. Ceci amène l’auteur à constater à quel point la présence diffuse de ces courants de pensée nous renvoie à l’essence même de notre engagement religieux, c’est-à-dire à nos vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Ceux-ci sont appelés à manifester la réponse radicale de l’Évangile aux interpellations de fond dont témoignent ces courants de pensée. Texte des trois exposés donnés à l’Assemblée générale de l’Union des Religieuses de Belgique (U.R.B.), à Ciney, le 20 mai 1978.
Un Institut religieux est une forme ecclésiale dans laquelle a voulu s’incarner l’Esprit de Dieu. Don de grâce, il ne peut disposer à sa guise de sa propre vie, mais doit renoncer tout autant à disposer de sa propre mort. Dans la force de sa vocation divine, il doit tout faire pour que le mystère du Christ se prolonge en lui. L’auteur examine un aspect de ce « tout faire » : l’accueil des vocations.
Le problème de l’entrée volontaire dans les cadres de la sécurité sociale se pose en Belgique pour bon nombre de religieux et de religieuses. Ces trois notes s’efforcent de mettre en lumière les raisons qui peuvent les guider dans pareille décision. Elles sont suivies par un aperçu sur la situation en France.