Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
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Le moins connu du trio jésuite initial fut ce jeune savoyard que les anniversaires ignatiens obligent peu à peu à quitter l’ombre. Grâce à la Correspondance latine autant qu’au Mémorial, le père Bertrand compose autour de Favre un petit traité de la véritable obéissance, ou plutôt, de l’élection divine : l’appel et l’appelant, les résistances, la conversion, l’écoute parmi les hommes, l’obéissance enfin, forment les temps de maturation d’une relation où il s’agit de « profiter de la présence de Dieu » en nous — « un grand cadeau », pour qui le reçoit.
Tout ce qui a trait au symbole est d’un maniement délicat. Certes, selon le beau mot de Paul Ricœur, le symbole donne à penser. Mais il n’accomplit ce don que pour celui qui s’est dépris du piège immédiat qu’il pose par son pouvoir de fascination. Les symboles et le symbolisme en général embarquent dans le rêve ; ils jettent une...
Au moment où la Congrégation générale des jésuites s’ouvre à Rome, il est éclairant de lire les pages qui suivent. Dominique Bertrand y présente les lignes constitutionnelles majeures de la Compagnie de Jésus. On y perçoit la singularité et la forte cohérence du corps législatif de cet institut. Il en ressort en particulier que la dépendance envers le Vicaire du Christ est le « principe et fondement » de cet Ordre sacerdotal et que la vie de la Compagnie est entièrement instituée pour la mission. Une deuxième partie évoque l’influence de l’institut de la Compagnie dans le monde de la culture, l’histoire de la spiritualité, les orientations de la vie religieuse. Ces réflexions peuvent aider d’autres Congrégations à percevoir leur propre originalité et les amener à découvrir « la prodigieuse inventivité humaine de l’Esprit de Dieu ».
Les réflexions qui suivent sont parues dans le bulletin de liaison annuel des Auxiliaires du clergé (Auxiliaires du sacerdoce, 1982), à l’occasion de l’achèvement de leur travail constitutionnel et de la remise à chaque sœur du livre des nouvelles constitutions. Ce qui est dit ici déborde le cas précis de cette congrégation, puisqu’il s’agit de situer son travail dans la grande réforme à laquelle l’Église a convié les religieux et les religieuses selon les lignes directrices de Vatican II.
Persuadé qu’une certaine image de l’obéissance jésuite empêche de la reconnaître pour ce qu’elle est d’abord, à savoir une grâce concrète, l’auteur nous invite à critiquer cette image de puissance, puis à redécouvrir, à la lumière des faits, la chance vitale que fut, pour les premiers compagnons, leur obéissance au pape, leur relation à l’Église vécue comme une relation de grâce dont ils découvrent de mieux en mieux la fécondité. De là découle la plasticité de l’obéissance ignatienne, qui nous est montrée dans l’enchaînement des Constitutions (dont l’auteur nous présente sept étapes majeures). Aussi peut-il conclure qu’il nous est bon d’être dans cette obéissance.