Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Un cadeau jésuite de plus, pour cheminer vers la fin de l’année ignatienne... L’auteur, fin lettré et professeur de spiritualité, vient de publier : Discernement des esprits selon Ignace de Loyola (Éditions jésuites, Bruxelles, 2021) ; il développe ici, à travers l’histoire de la pensée, la modernité de ces affects où se dit l’action de l’Esprit. Un « À propos de » l’ouvrage de D. Salin est publié en même temps que l’article : à lire ici.
Quand un jésuite, ancien directeur du célèbre lnstitut Gramme de Liège (déjà auteur chez nous de « Avoir ou être ? », VsCs 72, 2002-2, p. 117-130), qui aime « fureter dans le futur », nous partage l’histoire des appellations courantes des membres de la Compagnie de Jésus, il devient évident que le nom voulu par Ignace de Loyola est source d’avenir.
Directrice de notre revue et membre des Sœurs du Saint-Cœur de Marie (congrégation que réjouit, comme toutes les familles religieuses de spiritualité ignatienne, l’année en cours), sœur Noëlle présente les Exercices spirituels comme l’apprentissage d’un combat qui concerne toute l’Église de Dieu.
Voici un jésuite et économiste français, enseignant l’économie et l’éthique sociale à Paris et l’éthique des affaires à Fribourg, déjà connu de nos lecteurs, qui nous offre ici une analyse pertinente de la difficile question des usages tous azimuts des Exercices spirituels. Un grand moment d’intelligence spirituelle.
Jésuite belge, il a été maître des novices, provincial de Flandre, président des provinciaux jésuites d’Europe, professeur de spiritualité à l’Université grégorienne et à Oxford ; il a notamment dirigé le Centre ignatien de spiritualité de la Grégorienne ; il revient aujourd’hui à ses premières études ignatiennes, tout en présidant la prestigieuse Société des Bollandistes. Nous sommes heureux de le retrouver dans nos pages.
Habitué de nos pages, le père Pierre Gervais, jésuite canadien, a mené sa carrière de dogmaticien à l’I.É.T. de Bruxelles où il a revisité, avec les grands traités et les principaux sacrements, quelques figures éminentes de la mystique chrétienne. Il se consacre désormais à l’écriture, notamment d’importants commentaires des Exercices spirituels ; cet article en donne l’épure la plus achevée.
Dans cette mise en valeur de la pratique littérale des Exercices spirituels d’Ignace de Loyola, l’accompagnateur expérimenté se fait théologien de l’écoute intérieure de la Parole, au cœur de l’expérience spirituelle que le tracé ignatien permet. Pour l’homme d’aujourd’hui, l’oraison par « application des sens » représente une ressource et dans la vie quotidienne, un autre respir.
Dédié à la mémoire du grand jésuite disparu il y a juste dix ans, cet hommage lumineux rappelle la singularité d’un itinéraire dont l’héritage, controversé souvent, n’est pas près de s’épuiser.
Comme nous l’avons déjà découvert dans la formule de profession des Salésiens de don Bosco (Vies consacrées 79, 2007-4, p. 281-287), la liturgie des vœux éclaire singulièrement l’existence religieuse. Dans la Compagnie de Jésus, les premiers vœux engagent le profès temporaire à entrer dans la Compagnie, et demandent la grâce pour accomplir le désir ainsi offert. La manière dont saint Ignace conçoit l’intégration aux œuvres de son ordre et, plus profondément, à la mission de l’Église, peut donc être entendue comme un temps d’élection, et surtout, une demande instante de confirmation dans l’amour, lequel dépasse toute détermination humaine et spirituelle.
Extraites d’une réflexion plus ample de l’auteur, ces pages vont au cœur de la charge du supérieur religieux, bien différente d’un leadership naturel. En ces temps où la Compagnie de Jésus se dispose à porter de nouveaux fruits, la médiation d’un homme d’expérience indique les points cardinaux du service de toute vocation divine, et les limites qui l’affectent aujourd’hui.
Ce n’est pas le premier texte “faussement candide”, empruntant la forme paradoxale du : “Seul... est vraiment...” que donne le Père Nothomb. Celui-ci encore, avec beaucoup de finesse spirituelle, médite sur le lien entre l’amour du prochain et les très austères “trois manières d’humilité” du livret des Exercices spirituels de saint Ignace. Il en découvre le dynamisme profond et situe ainsi avec justesse les grandes lignes de force de toute vraie spiritualité chrétienne issue de l’appel à être disciple de Celui qui s’offre : “doux et humble de cœur”.
Sur un sujet rarement développé, voici un portrait assez inattendu de saint Ignace dans son office de consolateur. Le temps où « la pâque de la mort » pouvait devenir « source de joie même pour les survivants » peut paraître révolu, l’espérance de la vie éternelle pour autrui n’en constitue pas moins le fondement d’une béatitude qui se déploie quotidiennement en cette vie où le Seigneur déjà se donne « autant qu’il le peut ».