Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
On connait les revendications, souvent excessives, jugeront certaines pourtant du même gender, de la théologie féministe quant au rôle de la femme dans l’Église et plus singulièrement de la femme consacrée. Rien de tel, pour réfléchir paisiblement à ces questions que de faire l’effort d’une enquête historique la plus objective possible. On le sait, même « l’histoire » est une (re)construction mais le parcours bien documenté que nous offre notre collaborateur rassemble les pages essentielles de ce qui a été d’une influence considérable dans l’éducation chrétienne des « mentalités » européennes. Cette formation des cœurs et de l’intelligence, tout autant que de la sollicitude pour les petits et les blessés, a été présente à toutes les époques de notre histoire. Certainement bien connue de nos lecteurs, cette épopée mérite d’être à nouveau reconnue et saluée.}
Le temps des bilans La fin du XXe siècle sera pour beaucoup d’hommes le moment de faire le bilan des cent dernières années. L’historien, plus que tout autre, excelle dans ce genre d’exercice, mais le scientifique, quel que soit son domaine de prédilection, s’abstient rarement de porter son regard sur le passé récent. Sa...
Réunis en 1993 autour du thème « Les avenirs de la vie religieuse », les membres de notre conseil ont donné librement leurs témoignages. Les textes présentés ici sont la trace de cet échange. L’extrême diversité des approches, des « lieux d’où l’on parle », des expériences longues ou courtes de la vie consacrée, principalement religieuse, fait la richesse de cet ensemble. Il n’est pas complet et il ne faudrait pas y voir une analyse détaillée de la situation où la succession des « enjeux - défis - frontières », qui rythme l’histoire de la vie religieuse, nous a conduits. C’est plus encore dans le jeu des contrastes et des perspectives que ces textes laissent pressentir les imprévisibles « à venir », car ils font très pudiquement écho à des vies tout entières livrées, jusque dans leur chair, à l’imprévu de l’Esprit qui les attire vers le Père à « la suite de Jésus ».
Fruit d’une recherche de première main sur un sujet peu connu, l’étude historique de Ph. Annaert nous montre comment la spiritualité ignatienne a informé, au moins en partie, la vie religieuse féminine. Malgré ses avatars - les jésuites n’ont-ils pas encouragé la clôture des “ursulines” ? - l’émergence des “filles dévotes enseignantes” aurait ainsi prélude à la floraison, deux siècles plus tard, des congrégations à supérieure générale.